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[Tribune] Européennes 2024 : l’Adan alerte les candidats quant à l’urgence de soutenir le développement du secteur du Web 3 en Europe

Une Europe qui façonne son destin

Vingt-deux recommandations pour faire de l'Europe un territoire à la pointe de l'innovation Web 3
En vue des élections européennes du 9 juin prochain et du renouvellement des membres de la Commission européenne, l'Adan publie son manifeste à l'attention des institutions de l'Union. L'Association des professionnels du Web 3 formule ainsi 22 propositions visant à permettre à l'Europe de se saisir des technologies blockchain et des crypto-actifs pour renforcer ses politiques publiques en matière d'autonomie stratégique, d'emploi, de protection des droits fondamentaux, d'inclusion et de démocratisation, de protection des données personnelles, de protection de la propriété intellectuelle, de lutte contre les fausses informations et pour réussir la transition numérique et écologique.

Des indicateurs économiques encourageants qu'il convient de soutenir par une volonté politique forte

L'Adan, association regroupant 200 entreprises développant des services autour des technologies blockchain et des crypto-actifs, dresse un constat encourageant quant à la place qu'occupe l'Union européenne dans l'industrie naissante qu'est le Web 3.

En effet, représentant le premier pôle mondial de start-up et d'emplois liés au Web 3, l'Union européenne démontre un dynamisme qui pourrait lui permettre de devenir durablement un moteur de cette innovation. Il s'agit d'une tendance dont l'association professionnelle du secteur se réjouit puisqu'à l'échelle mondiale, le marché du Web 3 devrait atteindre 59 milliards de dollars de chiffre d'affaires d'ici 2028, conformément aux perspectives présentées dans le rapport de mars 2022 de Business Markets Insights.

Toutefois, les entreprises de l'écosystème rencontrent encore de nombreuses difficultés pour se développer sur le territoire européen. Citons notamment : des caractéristiques intrinsèques des technologies blockchain et crypto-actifs peu ou mal connues, ce qui nuit à leur déploiement dans des sphères où elles pourraient avoir une utilité majeure ; des flous juridiques liés à la jeunesse de cette innovation qui les empêchent de se lancer dans un environnement clair et sécurisant ; des investisseurs européens qui manquent notamment à l'appel à mesure que les sociétés prennent en maturité. A cet égard, l'Europe peine par exemple encore à accompagner les entreprises dans leur croissance et est à ce titre devancée par les Etats-Unis en matière de licornes du Web 3 sur son territoire.

Le Vieux Continent devra donc redoubler d'efforts afin de conserver l'avance prise dans le domaine du Web 3, notamment grâce à un tissu entrepreneurial dynamique et à la mise en place des réglementations innovantes pour encadrer le développement du secteur. Ces atouts ne constituent pas la panacée de toutes les difficultés rencontrées par les acteurs et ne peuvent à ce titre se soustraire à un soutien public concret et durable. 

L'Adan émet vingt-deux recommandations en faveur d'une Europe plus forte, qui réaffirme ses valeurs et qui prépare l'avenir grâce aux technologies Web 3 en répondant à trois objectifs clairs :

  • Mieux accompagner les entreprises dans leur croissance afin que les futurs champions de l'internet de la valeur se développent sur le territoire européen ;
  • Reconnaître juridiquement les caractéristiques intrinsèques des blockchains et des crypto-actifs comme des atouts en matière de conformité règlementaire afin d'encourager le secteur privé à se saisir de ces technologies ;
  • Explorer le potentiel du Web 3 et de ses nombreuses applications pour atteindre efficacement les objectifs des politiques publiques de l’Europe.

Pour Faustine Fleuret, présidente et directrice générale de l'Adan, « Il est urgent de prendre la mesure de l'impact que l'innovation Web 3 aura dans les différents pans de l'économie et de la société, qu'il s'agisse de les transformer ou de résoudre des problématiques auxquels ils sont confrontés de longue date. Réguler ne suffira pas à la réussite du projet européen. Les institutions européennes doivent donc faire preuve d'inventivité, même d’audace, et garder l'esprit ouvert afin d'explorer et espérer bénéficier de tous les bénéfices de l'innovation qu’apportent les technologies blockchain et les crypto-actifs. »

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