Toute la filière construction mobilisée pour répondre aux défis climatiques
Les équipements de construction, responsables d’environ 20% des émissions de gaz à effet de serre d’un chantier, ont un rôle significatif à jouer pour réussir le challenge de la décarbonation. Jusqu’au 27 avril, Intermat est la vitrine pour faire valoir la formidable dynamique d’innovation des constructeurs de matériels pour bâtir, avec l’ensemble de la filière, un avenir post carbone.
L’édition 2024 s’appuie ainsi sur la mobilisation des cinq grandes fédérations de la construction, au travers du Manifeste « 4 clés pour accompagner la décarbonation des équipements de construction », signé le 24 avril sur le plateau TV BFM Business de l’Espace Filière par :
- Philippe Cohet, président du DLR
- Jean-Claude Fayat, président d’EVOLIS
- Davy Guillemard, président du SEIMAT
- Alain Grizaud, président de la FNTP et
- Olivier Salleron, président de la FFB
Une stratégie commune de décarbonation pour agir résolument ensemble
Les activités françaises de construction représentent une filière d’excellence internationalement reconnue (entreprises de construction, fabricants d‘équipements de chantier, loueurs/distributeurs…), qui emploie en France plus de 2 millions de collaborateurs et représente 14% du PIB de la France, soit 332 Md€.
La décarbonation du parc des équipements de chantier utilisés par les entreprises de la construction (90% fonctionnent au gasoil - GNR), qui représentent près d’un quart des émissions de GES de chantiers, est aujourd’hui une étape essentielle à mettre en place.
Convaincues que cette transition énergétique ne peut se faire sans une vision à long terme, une approche collective et le soutien des autorités, les 5 fédérations de la construction ont souhaité unir leurs efforts pour accompagner cette transition, explorer activement les alternatives aux motorisations thermiques, qu’elles soient électriques, à base de biocarburants ou d’hydrogène.
Une multitude de typologies d’équipements de chantier existe avec d’innombrables usages pour répondre à tous les besoins du secteur de la construction. Ils ont aussi en commun que l’énergie doit impérativement leur être apportée sur les chantiers, puisqu’ils ne sont pas routiers. Cet enjeu de la logistique des énergies est majeur.
Pour atteindre la neutralité carbone et une plus grande circularité de l’économie, il n’y a donc ni solution, ni technologie, miracle. C’est d’ailleurs ce que démontre le rapport établi par le groupe de travail « GT5 Engins de chantier » dans le cadre de la feuille de route décarbonation des véhicules lourds. Les cinq fédérations ont fortement contribué à ce groupe de travail et étudié les solutions et les obstacles à surmonter.
Elles souhaitent aussi promouvoir leurs métiers pour attirer les talents, convaincues que les opportunités offertes par la transition écologique et énergétique et les avancées technologiques, notamment la digitalisation et la robotisation, contribueront à donner une image positive et innovante de la Filière.
Quatre engagements du manifeste visent ainsi à proposer des solutions à forts bénéfices climatiques :
Adopter la bonne énergie à chaque utilisation
- Renouveler les engins de chantier au standard stage 5
- Électrifier les équipements compactes
- Favoriser les Carburants Liquides Bas Carbone ; demain, utiliser l’hydrogène et les carburants de synthèse
Économiser l’énergie
- Démocratiser les dispositifs de stop/start et les dispositifs de récupération d’énergie
- Promouvoir les formations à l’éco-conduite
- Favoriser l’installation des équipements guidage d’engin sur des matériels neufs ou en services
- Sensibiliser sur les outils numériques d’aide à la décision et à la gestion des chantiers
Emplois
- Adapter les référentiels de formation
- Former les collaborateurs de la filière à la transition écologique
- Favoriser l’apprentissage
- Améliorer l’attractivité des métiers
Économie circulaire et RSE
- Sensibiliser les acteurs à la RSE et favoriser les solutions bas carbone et durables
- Renforcer l’offre circulaire
- Mécaniser les Déconstruction-Reconstruction et le Recyclage in-situ
Ces engagements sont complétés par une stratégie d’accompagnement pour :
- Favoriser les investissements des utilisateurs (entreprises de bâtiment et de travaux publics, loueurs de matériels) : coût matériel + coût avitaillement énergie) pour les entreprises
- Assurer la production et la distribution des énergies (HVO, électricité…)
- Accompagner la R&D hydrogène et sa disponibilité
- Créer un cadre règlementaire et financier permettant le rétrofit et le remanufacturage
- Contribuer à la mise en place de la nouvelle filière de recyclage des batteries
- Donner une orientation politique forte à la Déconstruction-Reconstruction et au recyclage in-situ.