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[Etude] Véhicules électriques : les infrastructures de recharge ne peuvent pas absorber la croissance du parc

  • Les ventes de véhicules électriques (VE) ont augmenté de 55% dans le monde au cours de l'année dernière ; mais l'infrastructure de recharge publique n'a pas suivi ce rythme.

  • Une nouvelle étude de Siemens Financial Services (SFS) estime que le réseau des bornes de recharge publiques pour véhicules électriques (en proportion du "parc" de véhicules électriques) est extrêmement faible dans de nombreux pays.

  • La Chine a la densité la plus élevée parmi les pays étudiés.

  • Pour moderniser les infrastructures et atteindre les objectifs ambitieux de zéro émission nette à l’échelle mondiale, des niveaux élevés d’investissements en capital seront nécessaires.

  • La finance intelligente peut contribuer à accélérer le déploiement et à rendre les chargeurs de véhicules électriques accessibles.

Siemens Financial Services (SFS) publie une étude à propos du maillage du réseau de bornes de recharges pour les véhicules électriques dans un certain nombre de pays et de régions.

La densité est calculée à la fois en proportion du "parc" de véhicules électriques (nombre de bornes de recharge publiques divisé par le nombre de véhicules électriques) et en tant que bornes de recharge par kilomètre de route principale. Presque toutes les régions étudiées affichent un rapport préoccupant entre les installations de recharge publiques et le nombre de véhicules électriques sur les routes, ou par rapport à l'infrastructure routière elle-même. Seule la Chine semble avoir investi sérieusement dans les réseaux publics de recharge des véhicules électriques. Pendant ce temps, les pays européens comme le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et l'Espagne n'atteignent même pas la moitié du taux de mise en œuvre de la Chine.

Ces résultats font suite à de précédentes études de SFS qui estimaient qu'il existe un "écart" de 104 milliards d'euros pour le développement mondial de l'infrastructure de recharge des véhicules électriques, uniquement sur la période 2023-2025. Cet "écart" représente l'infrastructure de recharge des véhicules électriques qui n'a pas encore été acquise par un financement intelligent tiers – c'est-à-dire qui est encore financée par des CAPEX (dépenses en capital).

Pour remédier à la disparité grandissante entre un marché croissant des véhicules électriques et le manque actuel d’infrastructures accessibles au public pour le soutenir, l’étude souligne l’intérêt croissant pour les nouveaux modèles de financement du secteur privé basés sur les usages, les performances et les résultats.

Ces modèles de financement – proposés par des financiers spécialisés tels que SFS – vont des accords de crédit-bail, qui permettent de gérer les flux de trésorerie, à des accords plus complexes basés sur les usages, qui permettent des méthodes d'accès à la technologie de chargement électrique "X-as-a-Service". Quelle que soit la structure, de tels modèles sont conçus pour rendre l'investissement abordable avec des paiements réguliers gérables, généralement organisés pour correspondre aux flux de trésorerie attendus générés par les bornes de recharge, neutralisant dans certains cas le budget d'investissement.

« Il est encourageant de constater l'adoption généralisée des véhicules électriques et il est très important que les pays agissent de toute urgence pour soutenir ce changement avec les bonnes infrastructures. Au rythme actuel d’adoption, la recharge des véhicules électriques ne peut pas encore répondre à la demande. Mais un financement déployé intelligemment peut contribuer à accélérer les investissements et à rendre les réseaux routiers plus durables dans le monde entier », conclut Thierry Fautré, Président de Siemens France, Siemens Financial Services, France.

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