Voilà maintenant 25 années que Didier Maurin pratique le Conseil en Gestion de Patrimoine et 20 ans qu’il se rend presque chaque semaine au Grand Duché de Luxembourg, notamment pour y réaliser des contrats d'assurance-vie dont certains sont faits "sur-mesure".
Quel regard portez-vous sur la place luxembourgeoise ?
Luxembourg est une "grosse ville" où des milliards se sont investis pendant des années. Beaucoup de gens se connaissent et tout finit par se savoir. Pendant des années, la pression fiscale des autres pays européens a permis aux banques luxembourgeoises de capter différentes fortunes en faisant valoir le fameux "secret bancaire luxembourgeois", aujourd'hui écorné.
La situation a néanmoins quelque peu changé…
Oui, aujourd'hui, avec la crise mondiale et un secret bancaire affaibli, les affaires se font plus difficiles pour certaines banques. Dès lors, une certaine violence bancaire, le fameux "hard banking", a émergé.
En quoi consiste le hard banking ?
La technique est rôdée : attirer le client par tous les moyens avec des promesses alléchantes, lui "soutirer" un maximum de frais sur la période la plus courte possible, et le virer en cas de contestation en veillant à ce que tout paraisse légal.
Qui en sont les victimes ?
Actuellement, je suis moi-même la victime d'un certain "hard banking" luxembourgeois avec la filiale d’un grand groupe bancaire français qui a tout bonnement décidé de conserver les commissions qu'il doit à Katleya, ma société de Gestion de Fortune suisse.
Quelle est votre réponse à cette situation ?
Bien entendu, nos avocats d'affaires ont pris en main cette affaire. Nous sommes d’ailleurs prêts à échanger avec d’autres personnes qui rencontrent ce genre de difficultés. Par ailleurs, nous sommes constamment en contact avec les deux organismes qui supervisent le secteur financier à Luxembourg, à savoir la CSSF (Comité de Surveillance du Secteur Financier à Luxembourg) qui surveille les banques, et le Commissariat aux Assurances Luxembourgeois, qui contrôle les compagnies d'assurances. Enfin, j’ai directement sollicité Monsieur Jean-Claude Juncker, Ministre d'Etat du Grand Duché, et le Maréchalat de la Cour lui-même.