… selon les premiers résultats de l’édition 2024 du Panorama de l’actionnariat salarié, réalisée par Eres, société de conseil et de gestion spécialisée en actionnariat salarié, retraite et épargne salariale.
Premiers chiffres clés
▪ En 2023, 38 opérations collectives ont été menées par des entreprises du SBF120, sous forme d’augmentations de capital réservées aux salariés ou de cession d’actions existantes.
▪ Ces opérations collectives ont été réalisées par 34 entreprises du SBF120 ont proposé à leurs employés une offre d’actionnariat salarié en 2023. Parmi elles deux entreprises ont lancé en 2023 leur tout premier plan collectif.
▪ Le plan collectif le plus élevé s’est établi à 678 M€ en 2023, soit le montant le plus important jamais réalisé au sein du SBF120.
Le nombre d’opérations collectives est en légère diminution par rapport aux deux dernières années. Néanmoins, ce chiffre se maintient largement au-dessus de la moyenne de 32 opérations par an, observée au cours de la décennie précédente. « Avec près d’un tiers des entreprises de l’indice ayant proposé une opération collective en 2023, l’engouement des grands groupes cotés pour l’actionnariat salarié se confirme cette année. Ces dernières proposent en moyenne un plan collectif tous les deux ans à tous leurs employés. Une vingtaine d’entre elles vont même plus loin et ouvrent régulièrement leur capital à leurs salariés. », commente Mirela Stoeva, Directrice de l’offre et des études chez Eres.
Le 29 novembre 2023 a été promulguée la loi dite du « Partage de la Valeur » qui vise à améliorer l’accessibilité aux dispositifs d’épargne salariale. Une résolution importante de cette loi est l’obligation, à compter du 1er janvier 2025, pour les entreprises de 11 à 49 salariés (dont le bénéfice net représente au moins 1% du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives) de mettre en place au moins un dispositif d’épargne salariale au choix : participation, intéressement, prime de partage de la valeur (PPV) ou encore plan d’épargne salariale (PEE, PERECO). Cette loi introduit également diverses mesures visant à favoriser le développement de l’actionnariat salarié dans l’entreprise.
Conséquence d’une législation de plus en plus favorable et d’un intérêt grandissant, l’actionnariat salarié séduit également de plus en plus les entreprises non-cotées. Au sein de notre équipe spécialisée dans l’actionnariat salarié, nous avons accompagné en 2023 huit entreprises non-cotées dans l’ouverture, pour la toute première fois, de leur capital à leurs salariés via un fonds commun de placements d’entreprise (FCPE).
« Nous constatons une réelle démocratisation des opérations d’actionnariat salarié au sein des PME et des ETI. Celle du Groupe Riou Glass, par exemple, n’a rien à envier aux plans des grands groupes du SBF120. Ce groupe familial, leader dans la fabrication de de vitrages isolants, a proposé pour la première fois à ses salariés une opération collective avec une décote sur le prix des actions et de l’abondement. Plus de la moitié des collaborateurs (54%) a participé au projet avec un investissement personnel. Cette opération traduit la volonté de la direction de renforcer le sentiment d’appartenance au groupe et d’impliquer l’ensemble des salariés dans l’aventure entrepreneuriale », se réjouit Roxane Drouet, consultante Actionnariat Salarié chez Eres.