- Cette même proportion a déjà vécu au moins une mauvaise expérience de recrutement au cours de sa carrière.
- Les processus de recrutement sont beaucoup trop longs pour 59% des salariés les plus jeunes.
Que ce soit pour les candidats ou pour les entreprises, le processus de recrutement est une étape charnière. Pourtant, si certains Français rencontrent des difficultés à trouver un emploi, et que les entreprises peinent à recruter, il est nécessaire de comprendre où se situent les points de friction entre les deux parties. C’est ce que Factorial, éditeur de logiciels de gestion RH, a cherché à comprendre en réalisant un sondage avec OpinionWay auprès des salariés de bureau français sur les difficultés qu’ils ont pu rencontrer au cours de cette étape cruciale : le recrutement.
Pour beaucoup de candidats, le recrutement est rarement une partie de plaisir
Dans le monde professionnel, l’entretien d’embauche est une étape incontournable. Alors que les salariés français passent généralement plusieurs entretiens d’embauche au cours de leur carrière, ils sont 50% à indiquer avoir déjà vécu au moins une mauvaise expérience au cours de cette étape. Certains secteurs semblent être plus touchés que d’autres par ce phénomène. Dans le commerce, les transports, l’hébergement et la restauration, ils sont 61% à avoir déjà vécu ce type de déconvenue – alors que ces secteurs connaissent des difficultés de recrutement en France. Une des raisons de cette mauvaise expérience pourrait être le malaise suscité par les questions posées par les recruteurs (selon la moitié des répondants). Si les salariés né(e)s avant 1974 se sont moins laissés impressionner (42% ont déjà été mal à l’aise dans cette situation), les salariés de moins de 35 ans se sont plus souvent retrouvés dans une situation gênante (56%).
Outre la qualité de l’entretien, leur nombre est également remis en question par les salariés français : 51% avouent d’ailleurs avoir déjà été démotivés par la longueur du processus et la multiplication des entretiens. Ce chiffre monte même à 59 % pour les jeunes générations (+20% par rapport aux plus de 50 ans). Même si les entreprises ont une forte pression pour trouver et choisir « le bon profil », il semblerait que les candidats trouvent ce processus plus pénible qu’on le penserait.
Le recrutement : une étape qui en dit plus sur l’entreprise qu’elle ne voudrait bien le croire
Quelle que soit la stratégie employée par les candidats, beaucoup commencent par se renseigner sur l’entreprise et cherchent des informations qui vont au-delà de la simple fiche de poste avant de postuler. 60% des répondants commencent par chercher des avis de salariés (actuels ou anciens) sur internet ou les réseaux sociaux – une pratique encore plus répandue chez les millennials (68%) et pour les salariés travaillant dans des PME (65%). De plus, s’ils s’aperçoivent que les possibilités d'évolution sont limitées (voire inexistantes), 44% renoncent à aller plus loin dans le processus de recrutement. Cette tendance est néanmoins moins marquée chez les salariés travaillant dans les grands groupes (33%).
Même si la guerre des talents fait toujours rage, les entreprises doivent faire attention à ne pas tomber dans la surenchère ou l’imprécision, notamment lors des entretiens de recrutement. En effet, dans plus d’un tiers des cas (35%), les salariés rompent la période d’essai car les conditions de travail ne correspondent pas à ce qui avait été présenté lors de l’entretien.
Selon Marian Pumir de Louvigny, Senior Product Manager chez Factorial : « Pour beaucoup d’entreprises, le fait de renforcer leurs équipes – peut-être même avant la période estivale qui s’annonce hors du commun cette année – implique de soigner ou de revoir la manière de gérer le recrutement. Pour cela, elles peuvent commencer par changer d’approche, en considérant l’entretien d’embauche comme « la toute première expérience » du futur collaborateur. En plus de réinsuffler de la valeur, il sera plus facile d’introduire et d’assurer une certaine cohérence entre les différents entretiens, de se préparer avec différents moyens pour les gérer et les suivre, notamment en s’équipant d’outils automatisant les tâches à faible valeur-ajoutée ou de solutions dédiées au suivi des salariés. Dès lors, les entreprises pourront mieux assurer le bien-être de leurs salariés, et ce qu’ils viennent d’intégrer la structure ou qu’ils y évoluent depuis des années. »