Si les Français se considèrent comme étant bien informés en matière de tri des déchets, la réalité est cependant plus nuancée.
Si 64% des Français trient consciencieusement leurs déchets, et c'est une bonne habitude de prise, pour certains produits, comme par exemple pour un déodorant vide, beaucoup hésitent : que choisir entre le bac des ordures ménagères et celui des déchets chimiques ?
Bien que près de 76% des Français pensent savoir à quel compartiment est destiné chaque type de déchet, une récente enquête de Plaqueplastique.fr met en lumière un panorama contrasté, avec des lacunes et des incertitudes dans leurs pratiques.
Plaqueplastique.fr a mené une enquête sur la connaissance des Français en matière de tri des déchets
Les sondés affichent un niveau de confiance élevé quant à leurs connaissances sur le sujet. Selon l'étude, 76% d’entre eux considèrent leurs connaissances comme « bonnes » dans le tri des déchets, 11% les qualifiant même de « très bonnes ». Qu’en est-il dans les faits ? Savent-ils vraiment où jeter les différents types de déchets ? Les résultats suggèrent le contraire, mettant en lumière une discordance significative entre la confiance affichée par les individus et leur véritable savoir-faire en matière de tri des déchets.
L'incertitude dans le tri des déchets
Bien qu’aux premiers abords le tri sélectif paraisse intuitif, certaines catégories de produits peuvent rapidement faire douter. Face à l’incertitude, cette enquête révèle que 59% des Français ont pour réflexe de jeter les déchets dans la poubelle des ordures ménagères. Ce recours à une solution "par défaut" met en lumière le paradoxe du tri : on peut se reposer sur des connaissances présumées, quitte à commettre des erreurs.
Connaissances présumées vs réalité
Les bombes aérosols de déodorant vides illustrent parfaitement le fossé entre les connaissances présumées et la réalité du tri. Seule une minorité des personnes interrogées, environ 6%, sait qu'elles font partie des ordures ménagères. La majorité des sondés, 55%, les considère, à tort, comme des déchets chimiques, et l’autre moitié restante les jette avec les plastiques.
Autre exemple, pour les amateurs de pizza, 47% d’entre eux jettent les boîtes vides dans la poubelle à papier, ignorant que le gras les rend inaptes au recyclage. Les boîtes à pizza usagées doivent en réalité être placées avec les ordures ménagères.
Le tri du papier d'aluminium, cependant, s'avère être mieux compris, avec seulement 13% des répondants le jetant dans le mauvais compartiment, tandis qu'une écrasante majorité, 87%, le place dans la bonne poubelle, celle destinée aux plastiques.
Engagement et motivation pour le tri sélectif
Le tri des déchets suscite un vif intérêt, mais quelle est la réelle implication des Français dans cette démarche ? Selon nos données, 64% des interrogés disent avoir une pratique très stricte en matière de tri des déchets. Les 36% restants déclarent y être attentifs sans être pour autant très rigoureux.
Par ailleurs, les motivations derrière le tri varient : si 61% des personnes sondées le pratiquent, car elles sont convaincues de son impact positif sur l'environnement, 12% le font parce que c’est peu contraignant, et 24% s’y adonnent par civisme.
Chez nos voisins : le cas de l’Allemagne et des Pays-Bas
La même étude a également été menée auprès de nos voisins allemands et néerlandais. Les résultats montrent une forte implication des Allemands dans le tri des déchets, avec 63% d'entre eux se consacrant à cette démarche avec sérieux, un chiffre proche des 64% observés chez les Français. Cependant, les Pays-Bas présentent un tableau différent, avec seulement 40% des sondés néerlandais pratiquant un tri rigoureux. Cette analyse révèle des différences notables d'engagement dans le tri des déchets à travers l'Europe, soulignant ainsi la nécessité d'une sensibilisation sur mesure, qui tienne compte des spécificités de chaque pays.