Pour le groupe anglo-saxon, la messe est dite. Celui-ci vient en effet d’envoyer un courrier à ses « amis-partenaires » et futurs concurrents. « HSBC Assurances a pour projet de concentrer la distribution de son offre en assurance vie et en prévoyance auprès de ses clients bancaires, et ce en utilisant les canaux directs ». Un projet qui s’inscrit dans une démarche globale qui vise « à privilégier une relation désintermédiée avec nos clients ».
La cause dénoncée par le groupe : des contrôles supplémentaires qui ne permettent plus au modèle d’être pertinent. Les activités CGPI ont donc vocation à être limitées à la gestion des contrats existants et il sera mis fin aux conventions existantes.
Le sujet est suivi de près par La Compagnie des CGPI qui a immédiatement diffusé le communiqué suivant : « La Compagnie observe avec tristesse le communiqué adressé par HSBC assurances aux CGPI qui lui ont fait confiance. Elle peut douter des promesses qui sont faites. Car le maintien des anciens contrats coûtera aussi cher. Ce n’est pas le volume qui coûte, mais la mise en place des moyens et le suivi. Bien au contraire, en dehors des commerciaux nécessaires au développement, l’entrée de nouveaux clients permet d’amortir les coûts de structure.
Quant au suivi du contrôle, il est curieux (mais pas pour les CGPI qui subissent une discrimination en la matière) de remarquer que celui-ci semble plus léger quand il s’agit du réseau bancaire et captif.
Le risque pour les anciens clients des contrats tombés en désuétude est souvent de subir la mort lente des contrats qui sortent de la stratégie, de voir se dégrader le choix des supports, le client final gênant pas sa persistance à vouloir conserver ses avantages sur des dizaines d’années.
S’ajoutent pour les CGPI celui de voir désengagés le maximum de salariés de la cellule dédiée (commerciaux pour l’information et middle office pour les problèmes administratifs). Les premiers contacts que nos adhérents ont suite à ce communiqué avec les interlocuteurs en place démontrent qu’ils ne connaissent pas leur devenir.
Ces procédés ont toujours été le cas des fournisseurs étrangers, avec mention particulière pour les anglo-saxons.
Cela démontre aux CGPI, qu’à de très rares exceptions près –il en existe-, il vaut mieux être client d’une compagnie et pas d’un groupe bancaire pour un contrat d’assurance.
Enfin, les CGPI pourra s’interroger sur certains donneurs de leçons, ceux qui prétendent, y compris en employant les moyens audiovisuels les plus modernes, qu’ils savent mieux notre métier que nous et ce qui est bon pour la profession et pour nos clients, et qui vont demain nous laisser tomber comme de « vieilles chaussettes » en n’ayant pour mission, s’ils restent en place, que de développer le seul réseau bancaire concurrent. La Compagnie constate plus particulièrement cet échec qui paraissait prévisible, l’intervention surgissant trop tard dans un marché quelque peu écrasé par les crises et la baisse des taux, plus que par la règlementation, comme cela est prétendu.
La Compagnie des CGPI, au service de la profession et du Consommateur Epargnant, met d’ores et déjà en place un suivi de ce dossier. Elle suivra avec attention la rédaction de la nouvelle convention proposée et se tient à la disposition de l’ensemble de nos confrères pour étudier les problèmes qui ne manqueront pas de survenir ».