Indépendance financière des femmes : un écart entre la sphère professionnelle et privé. En effet, un quart des femmes seulement pensent être soutenues sur les questions financières dans leur travail, révèle une étude Mastercard.
Mastercard a analysé ce que la notion d’indépendance financière signifiait pour les Européennes.
- Si deux tiers des répondantes européennes la définissent comme le sentiment d’exercer un contrôle total sur leur argent, l’étude met néanmoins en lumière une disparité entre ce qu’elles ressentent dans leur vie professionnelle et leur vie personnelle.
- 56% des femmes françaises estiment qu’être financièrement autonomes renforce leur confiance en elles.
- 69% des Françaises considèrent que TikTok est une source d’information pratique sur le sujet des finances.
- Concernant les placements financiers, l'étude révèle un fossé entre les hommes et les femmes. 38% des femmes européennes pensent savoir investir, contre 54% des hommes.
Mastercard révèle que seulement un quart des Européennes se sentent soutenues sur les questions financières
zdans leur travail.
Mastercard a réalisé une enquête* dans 12 pays européens afin de déterminer si les femmes se sentent financièrement autonomes.
Un tiers (34%) des répondantes définissent l’indépendance financière comme l’absence de sentiment négatif lorsqu’elles vérifient le solde de leur compte bancaire. Un peu moins d’un quart (23%) d’entre elles l’associent au fait de pouvoir aider leur famille et leurs proches sur le plan financier.
Cependant, l’étude a révélé que les femmes ne se sentent financièrement indépendantes uniquement dans certains volets de leur vie.
Les obstacles à une indépendance financière totale
En Europe, les femmes avouent ne pas avoir confiance en leur employeur sur la question de l’inclusion financière, et seulement 25% des répondantes affirment que des politiques de soutien (équité salariale, régimes de retraite avantageux) sont en place dans la structure où elles travaillent. En France, ce chiffre est de 20%.
Les témoignages recueillis révèlent d’autres facteurs qui freinent les femmes : nombre d’entre elles (41%) s’abstiennent d’évoquer leur situation financière pour ne pas dévoiler leur vie privée, et près d’un tiers (29%) des répondantes craignent d’être confrontées au jugement de leurs interlocuteurs. Et ce, même si deux tiers (64%) des femmes interrogées déclarent qu’elles apprécieraient plus de transparence sur les salaires et la question des finances.
Autre facteur empêchant les femmes d’exercer un contrôle plein et total sur leur situation financière : les inégalités de revenus salariaux entre les hommes et les femmes. Et selon un rapport du World Economic Forum de 2019, au rythme actuel de l’évolution de la société, les femmes ne devraient pas percevoir un salaire égal à travail égal avant l’année 2277...
23% des Françaises, 41% des Portugaises et 31% des Espagnoles et des Italiennes tendent à penser que l’écart de rémunération constitue un frein à leur indépendance financière.
La compréhension de leurs finances est un enjeu moindre
Contrairement à leur ressenti au travail, les femmes européennes ont l’impression de mieux contrôler leurs finances à leur domicile. Dans le climat d’incertitude économique actuel, elles déclarent ne pas douter de leur compréhension du concept d’économies (68 %) et à leur capacité à gérer leur budget (51%). L’étude montre d’ailleurs qu’elles savent très bien comment fonctionne une hypothèque (42%).
Concernant les placements financiers, en revanche, il y a un fossé entre les hommes et les femmes : seulement 38% des répondantes pensent savoir investir, contre 54% des hommes. Les avantages de l’indépendance financière sont, eux aussi, évidents.
Parmi les femmes qui se sentent indépendantes sur le plan financier, près de la moitié reconnaissent que cette indépendance a renforcé leur confiance en elles. Sans surprise, 46% d’entre elles sont donc très désireuses d’informations et de conseils pour améliorer leurs finances.
Les réseaux sociaux : une source de conseils qui s’impose de plus en plus
Dans leur quête de conseils financiers pour gagner en assurance, la majorité des femmes se tournent vers les réseaux sociaux. Plus de trois quarts (77%) des répondantes déclarent regarder des vidéos YouTube pour s’informer, suivies par des contenus sur Instagram (64%) et sur TikTok (62%).
Seules 4% des femmes interrogées utilisent des outils numériques tels que les conseillers en gestion de patrimoine s’appuyant sur l’IA, bien que la majorité (77%) d’entre elles les trouvent efficaces et utiles.
D’autres préfèrent s’inscrire à des formations en ligne ou à des webinaires pour renforcer leur connaissance du secteur financier – et 81% en sont satisfaites.
L’étude a également identifié les plateformes privilégiées par les Européennes en quête de conseils financiers :
- 69% des Françaises et des Britanniques considèrent que TikTok est une source d’information pratique sur le sujet, tandis que 54% des Suisses et 50 % des Autrichiennes émettent des réserves à l’égard des réseaux sociaux.
- En revanche, les Suisses sont beaucoup plus susceptibles de demander conseil à leurs collègues et proches, l’étude révélant que 46% d’entre elles discutent ouvertement de leur situation financière.
- Les Espagnoles et les Portugaises ont plutôt tendance à consulter leur famille et leurs amis pour prendre des décisions de nature financière (respectivement, 56 et 57%). Une attitude qui contraste avec les Belges (39%) et les Françaises (35%) qui se sentent moins soutenues par leurs proches.
« Ces dernières années, nous avons constaté de nombreuses avancées favorisant l’égalité hommes-femmes sur le lieu de travail et en dehors. Mais il nous reste encore des progrès à faire.
Investir en faveur des femmes étant un enjeu de premier plan de la Journée internationale des droits des femmes 2024, et avec seulement une femme sur quatre qui se sent soutenue par son employeur sur le plan financier, nous devons plus que jamais redoubler d’efforts pour aider les femmes à accéder à une indépendance financière pleine et totale, et nous assurer que la lutte contre les inégalités au travail continue.
Chez Mastercard, nous mettons tout en œuvre pour créer un monde meilleur pour les femmes au travail, et plus généralement, dans la société. Cela comprend, entre autres, assurer la parité salariale, offrir plus d’opportunités professionnelles aux employées, soutenir les petites entreprises et les start-ups créées par des femmes, et inciter les jeunes filles à se lancer dans des carrières scientifiques et techniques (STEM) pour donner davantage d’outils à la prochaine génération de femmes. » déclare Eimear Creaven, Présidente de la division Europe de l’Ouest chez Mastercard.
L’égalité des genres fait partie de l’ADN de Mastercard, à toutes les échelles de l’entreprise. De plus, depuis 2020, l’entreprise a mis à disposition de 27 millions d’entrepreneuses des solutions qui les aident à développer leur activité professionnelle, surpassant ainsi l’objectif initial de 25 millions d’ici à 2025.
Avec Girls4Tech, Mastercard a également sensibilisé près de 6 millions de jeunes filles dans le monde entier, les incitant à se lancer dans des carrières scientifiques et techniques, un pas important vers l’émancipation de la génération future. Ce programme a été mis en œuvre dans 63 pays, dont 23 européens.
En savoir plus sur les actions de Mastercard en faveur de la diversité, de l’équité et de l’inclusion (DEI), cliquer ICI.
* Étude menée auprès de 12 146 femmes et hommes dans 12 pays européens : Royaume-Uni, Belgique, Allemagne, Autriche, Espagne, France, Italie, Pologne, Portugal, Pays-Bas, Suisse et République tchèque. La recherche sur le terrain s’est déroulée du 2 au 7 janvier 2024.