Depuis près de 50 ans, la Journée internationale des droits des femmes se tient le 8 mars. L’occasion de rappeler que l’égalité des genres n’est toujours pas acquise et qu’elle se manifeste de bien des manières. Dans le monde du travail et de l’entrepreneuriat par exemple, les femmes font encore face à un plafond de verre. Cependant, certains secteurs d’activité économique affichent de belles progressions, à l’instar de celui de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) en France.
À l’occasion de cette journée, Sophie Vannier Présidente de La Ruche – réseau national qui soutient et accompagne l’entrepreneuriat responsable et inclusif depuis 2008 – entend apporter son éclairage sur la place des femmes dans l’ESS et l’écosystème entrepreneurial français. Quel état des lieux peut-on dresser ?
Où en est-on vraiment ? Quid de l’entrepreneuriat des femmes ?
« En dépit de l’implémentation de réglementations visant à « accélérer l’égalité économique et professionnelle »
à l’instar de la Loi Rixain de 2021, la parité et l’égalité réelles au travail est encore loin d’être atteinte. Les chiffres sont certes encourageants, mais à y regarder de plus près, difficile de nier la persistance des inégalités femmes/hommes dans le milieu professionnel : les femmes gagnent 22% de moins que les hommes, elles ne représentent que 40% des cadres en France et seulement 21% des dirigeants salariés », explique Sophie Vannier, Présidente de La Ruche.
Elle poursuit : « Un secteur semble faire exception, celui de l’ESS, où les femmes sont largement plus représentées ! Elles comptent en effet pour la grande majorité des salariés d’un écosystème en plein essor. En effet, 67% des acteurs de l’ESS sont des femmes. Soulevant ainsi quelques interrogations : est-ce que les femmes sont les moteurs de l’ESS ? L’impact est-il qu’une affaire de femmes ? »
Sophie Vannier conclut « En parallèle, l’entrepreneuriat compte 32,2% des femmes. Un chiffre qui progresse mais des freins subsistent ! L’âge, la confiance en soi, l’excès de prudence… autant d’indicateurs qui nous poussent à les accompagner et à les orienter au mieux, pour que celles qui le souhaitent osent enfin se lancer ».