Lors du Comité Stratégique qui s’est tenu le 14 février dernier, un accord de consortium de 5 ans a été signé entre CentraleSupélec, GDI Simulation, Grand E-Nov+, Sayens, l’Université de Haute-Alsace, l’Université de Lorraine, l’Université du Luxembourg, l’Université de Technologie de Troyes, et l’Université de Strasbourg : il valide la création de l’Institut de Photonique, et en fixe les modalités de fonctionnement et de collaboration entre les acteurs.
Cet institut dont le projet avait été présenté en avril 2022 est un vaste consortium d’acteurs publics et privés du Grand Est et du Luxembourg. Il réunit plus de 300 chercheurs et étudiants en photonique. Original par ses activités d’animation, de coordination, de recherche, d’innovation, de formation et de dissémination de la culture scientifique, il affiche la volonté de devenir un institut de référence au niveau européen dans la photonique.
Marc Sciamanna, Professeur, Directeur de la Chaire Photonique de CentraleSupélec, est élu à la Direction de l’Institut de Photonique. Il s’appuiera sur un comité de direction composé des Pr Hervé RINNERT (Université de Lorraine) et Pr Sylvain LECLER (INSA Strasbourg), tous deux directeurs adjoints, des Pr Daniele BRIDA (Université du Luxembourg) et Pr Olivier HAEBERLE (Université de Haute Alsace), tous deux co-responsables recherche et innovation, du Pr Davy GERARD (UTT), responsable formation, et du Dr Nicolas MARSAL (CentraleSupélec), responsable culture scientifique, technique et industrielle.
1er Comité Stratégique de l’Institut de Photonique - ©Mairie de Metz - Philippe GISSELBRECHT
« L’Institut de Photonique est un objet unique en Europe. Unique par sa couverture car il réunit le plus large consortium d’acteurs publics et privés (9 signataires et 13 membres fondateurs), par sa mission ambitieuse, et aussi par la création d’un bâtiment à Metz qui est pensé comme un lieu vitrine de la photonique. Je me réjouis que ce projet voie le jour et qu’il mette en lumière l’expertise transfrontalière et française dans le domaine afin de contribuer à accélérer le développement de la filière et de générer des vocations », explique Marc Sciamanna, Directeur de l’Institut de Photonique.
La photonique - c’est-à-dire la science relative à la lumière, est une technologie d’avenir qui va révolutionner le quotidien de chacun tout en apportant des réponses aux grands défis de société et aux grandes transitions - santé, numérique, écologie, énergie. Elle est aussi une technologie qui participe à préserver et garantir notre souveraineté, notamment notre souveraineté numérique. Enfin, elle constitue une filière économique en pleine expansion avec déjà plus de 1000 entreprises et plus de 70 000 emplois directs et indirects en France.
Créé à l’initiative de la Chaire Photonique de CentraleSupélec, l’Institut de Photonique s’inscrit dans l’élan et la dynamique impulsés à la filière par cette chaire et par le Business Act Grand Est qui, dès 2020, a compté la photonique dans ses initiatives structurantes. Contribuant à valoriser les forces économiques, de recherche et d’innovation actives en Lorraine, en Alsace et en Champagne-Ardenne, il bénéficie du soutien de la Région Grand Est, de l’Eurométropole de Metz et du département de la Moselle. Il a également obtenu le soutien de l’association Photonics France lors de leur événement annuel 2023. Prenant la forme d’un consortium piloté par CentraleSupélec et composé d’acteurs publics et privés de la photonique, basés majoritairement dans le Grand Est et au Luxembourg, il a vocation à s’ouvrir à d’autres régions limitrophes et transfrontalières, en cohérence avec son rayonnement qui se veut européen, voire international.
L’institut vise à renforcer les synergies entre les acteurs de l’écosystème de la photonique, à promouvoir les expertises présentes sur le territoire et à contribuer au rayonnement et à l’attractivité de la région Grand Est et du Luxembourg dans le domaine. Au-delà de la coordination des acteurs, ses principales missions s’articulent autour de trois principaux volets :
- Mener des projets de recherche collaborative, à la fois académique fondamentale et appliquée de haut niveau, de R&D intégrant les acteurs industriels ;
- Accélérer la valorisation et le transfert de technologies pour générer de la valeur économique et de l’emploi en soutenant le développement de l’innovation des acteurs de la filière et sur les territoires grâce à la création et au développement de start-up ;
- Attirer et former de nouveaux talents dans le domaine de la photonique (élèves, étudiants, enseignants, chercheurs, entreprises). Cela passera par des actions de sensibilisation des élèves de collèges et lycées, à l’image du produit E-LUMI développé par la Chaire Photonique en 2019 avec le département de la Moselle et commercialisé aujourd’hui par Jeulin. Cela impliquera également la création de cours mutualisés, le développement de nouveaux équipements optiques et optomécaniques pour favoriser l’accès à des travaux pratiques à distance, la création de nouveaux diplômes (masters, ingénieurs, apprentissage, DUT, doctorat, etc.). L’ambition est de faire émerger un véritable « Institut Photonique Student Chapter » qui à terme, réunira le plus grand nombre d’étudiants en photonique au niveau mondial ;
- La sensibilisation du grand public aux enjeux de la photonique et à ses applications dans notre vie quotidienne (énergie solaire, transformation numérique, sécurité des données, etc.).
D’un point de vue opérationnel, ce consortium agira au travers de plusieurs sites basés en Grand Est (Metz-Nancy-Troyes-Strasbourg-Mulhouse) et au Luxembourg. Un bâtiment central de plus de 2000m2 verra le jour en 2027 sur le site de CentraleSupélec à Metz. Ce bâtiment sera financé par CentraleSupélec, la fondation CentraleSupélec, le département de la Moselle, l’Eurométropole de Metz et est inscrit au contrat plan Etat - Région Grand Est.
A propos de Grand E-Nov+ - https://www.grandenov.plus/
Grand E-Nov+, créée en 2018 à l’initiative de la Région Grand Est et de la CCI Grand Est, est « l’agence d’innovation et de prospection internationale du Grand Est ». Son objectif : accélérer les grandes transformations environnementales, numériques et industrielles dans la région Grand Est via l’offre régionale de solutions innovantes.
Grand E-Nov+, c’est une équipe de 90 experts au service des offreurs de solutions innovantes, des entreprises et des territoires. Ils contribuent à leurs projets d’innovation et de transformation, et à l’implantation de nouvelles entreprises françaises et internationales dans le Grand Est.
Pour cela, elle déploie une quinzaine de missions. L’agence compte 7 sites répartis sur le territoire.
A propos de Sayens - www.sayens.fr
Société d’Accélération du Transfert de Technologies, la SATT Sayens fait émerger les résultats scientifiques prometteurs, les transforme en innovations qui répondent aux besoins des entreprises et du marché, sources de croissance et de création d’emplois. Engagée aux côtés des chercheurs et des entreprises pour faire de la science le futur de l’innovation, Sayens a accès aux compétences de 6500 chercheurs, 4000 doctorants issus des 140 laboratoires de la recherche publique répartis sur les régions Grand Est (Lorraine et Sud Champagne Ardenne-Troyes) et Bourgogne-Franche-Comté. Depuis 2013, avec une dotation de 34 M€ investis dans 160 projets et a permis la création de 31 start-up.
Actionnaires : L’Institut Agro Dijon, SUPMICROTECH-ENSMM - ENSMM, l’Université de Franche-Comté, l’Université de Lorraine, l’Université de Bourgogne, l’Université de Technologie Belfort-Montbéliard, l’Université de Technologies de Troyes, CNRS, Inserm, l’Etat opéré par Bpifrance.
A propos de l’Université de Haute-Alsace - https://www.uha.fr/fr/index.html
L'Université de Haute-Alsace regroupe 8 composantes à Mulhouse et à Colmar. Plus de 11 000 étudiants y suivent près de 200 formations. L’Université de Haute-Alsace (UHA) est une université pluridisciplinaire qui assure le maillage du territoire national avec une offre universitaire diversifiée. Elle se définit comme une université citoyenne, actrice engagée, dans la vie de son territoire, pour la réussite de ses étudiants et de ses personnels, fortement professionnalisante et pleinement inscrite dans des réseaux universitaires locaux, nationaux et internationaux. En s’appuyant sur tous ses laboratoires, l’UHA place la recherche à la pointe de l'innovation dans des domaines qui définissent ses forces et autour d’un projet d’excellence Mat-Light 4.0, qui s’appuie sur une excellence scientifique déjà reconnue à l’international dans le domaine de la photopolymérisation, afin de devenir l’université de référence au niveau international dans ce domaine. L’UHA entend ainsi apporter sa contribution aux enjeux de transition énergétique et environnementale.
A propos de l’Université de Lorraine - https://www.univ-lorraine.fr
L’Université de Lorraine est un établissement public d’enseignement supérieur composé de 10 pôles scientifiques rassemblant 60 laboratoires et de 9 collégiums réunissant 43 composantes de formation dont 11 écoles d’ingénieurs. Elle compte près de 7 000 personnels et accueille chaque année plus de 62 000 étudiantes et étudiants. Elle se positionne ainsi comme une université de recherche internationale, multidisciplinaire, technologique et entrepreneuriale, capable de développer des réponses complètes aux défis économiques et sociétaux du 21e siècle.
A propos de l’Université du Luxembourg - https://www.uni.lu/fr/
L'Université du Luxembourg est une université de recherche internationale au caractère multilingue et interdisciplinaire. Fondée en 2003, elle compte aujourd’hui près de 7 000 étudiants et plus de 2 000 employés du monde entier. L'Université a trois missions : la recherche, l'enseignement supérieur et la contribution au développement social, culturel et économique du pays. La recherche à l'Université se concentre sur les domaines clés de la transformation numérique, de la médecine et de la santé, ainsi que du développement durable et sociétal. L'Université compte trois facultés (Sciences, des Technologies et de Médecine ; Droit, Économie et Finance ; Sciences Humaines, Sciences de l’Éducation et Sciences Sociales) et quatre centres de recherche interdisciplinaire (Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust - SnT ; Luxembourg Centre for Systems Biomedicine - LCSB ; Luxembourg Centre for Contemporary and Digital History - C²DH ; Luxembourg Centre for European Law - LCEL). Times Higher Education classe l’Université du Luxembourg au 4e rang mondial dans la catégorie « perspective internationale », en 25e position dans son classement des jeunes universités 2023 et parmi les 250 meilleures universités au monde.
A propos de l’Université de Technologies de Troyes - https://www.utt.fr/
Avec 3100 étudiants, l’Université de Technologie de Troyes fait partie des dix plus importantes écoles d’ingénieurs françaises. L’UTT forme des ingénieurs en huit branches, des Masters en neuf parcours et des docteurs en trois spécialités. La politique de développement de l’UTT mise sur une recherche de haut niveau et une stratégie internationale ambitieuse. L’UTT est membre de la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d’Ingénieur (CDEFI), de la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), et de France Universités. L’UTT coordonne l’initiative Université de technologie européenne, EUT+. L’UTT fait partie du réseau des universités de technologie françaises, avec l’UTBM (Belfort-Montbéliard) et l’UTC (Compiègne) ainsi que l’UTSEUS, créée en 2005 sur leur modèle à Shanghai.
A propos de l’Université de Strasbourg - https://www.unistra.fr/
L’Université de Strasbourg compte plus de 56 000 étudiants dont 20 % d’étudiants internationaux. Elle est répartie sur huit campus et rassemble 152 bâtiments représentant une surface de plancher de près de 600 000 m². L’Université de Strasbourg est située dans le « triangle d’or de la recherche » entre l’Alsace, le Bade-Wurtemberg et la Suisse.
La recherche d’excellence à l’Université de Strasbourg place celle-ci dans le top 150 des meilleures universités mondiales et dans le top 5 français (classement de Shanghai 2022).
Les activités de recherche de l’université se concentrent autour de trois grands domaines couvrant tous les champs disciplinaires : droit, économie, gestion et sciences humaines et sociales/sciences et technologies/vie et santé.
Au quotidien, près de 3 300 personnels étudient et travaillent au sein de 70 unités de recherche, 6 unités d’appui à la recherche et 1 unité mixte de service, soit plus de 2 200 chercheurs et enseignants-chercheurs et plus de 1 000 Biatss et ITA (ingénieurs, techniciens, administratifs).
Dix écoles doctorales sont fédérées par le Collège doctoral de site qui compte 2000 doctorants avec une moyenne de 460 thèses soutenues par an.
L’Université de Strasbourg fait partie des neuf sites universitaires en France labellisés Initiative d’excellence. Lancés avec le CNRS et l’Inserm en janvier 2021, dans le cadre de l’Initiative d’excellence (IdEx) et du programme France 2030, les Instituts thématiques interdisciplinaires (ITI) sont au cœur de la stratégie de développement de l’Université de Strasbourg.