MeilleursAgents.com publie la 44ème édition de son baromètre mensuel des prix de l'immobilier résidentiel à Paris et en Île-de-France.
Fin 2012, si la situation était tendue, les prix de l'immobilier francilien se sont maintenus :
Le premier semestre 2012 a été marqué par un attentisme pré-électoral sur fond d'incertitude macro-économique et fiscale.
Après les élections, et à cause de l'incroyable succession de réformes ou d'annonces de réformes concernant l'immobilier, et notamment un durcissement de la fiscalité, l'attentisme au lieu de disparaître s'est aggravé et le volume de transactions a continué de chuter.
Au fil de l'année, beaucoup de vendeurs ont renoncé à leur projet et que le marché a été asséché de biens. Graduellement, les vendeurs « opportunistes » ont disparu ne laissant que les vendeurs « forcés » sur le marché. Les acheteurs, moins nombreux qu'en 2011, n'ont pas bénéficié d'un déséquilibre en leur faveur car l'offre a presque autant baissé que la demande. Aucun secours n'est venu de la construction de logements neufs, en recul en 2012 par rapport à 2011 et toujours inférieure aux besoins des Franciliens.
En ce début 2013, et dans ces conditions, le marché immobilier n'a rien d'une bulle menaçant d'exploser : les tendances enregistrées en 2012 ont toutes les probabilités de se prolonger en 2013.
Les taux d'emprunt devraient rester historiquement bas, voire baisser encore légèrement, soutenant mécaniquement les prix immobiliers.
L'offre de biens va continuer de diminuer. Seuls les vendeurs « forcés » vont s'engager sur le marché, les autres vont attendre, sinon des jours meilleurs, du moins une réglementation et une fiscalité plus lisibles.
Ainsi, les volumes de transactions vont continuer à baisser pour atteindre les niveaux les plus bas de la fin des années 90 alors que les prix poursuivront une érosion lente mais probablement plus marquée qu'en 2012 (avec la disparition de « l'effet qualité » et la vente forcée de biens moins attractifs). Tous les indicateurs du marché (prix, volume d'offres, nombre de transactions, durées de de commercialisation) vont se détériorer progressivement sans explosion ni chute brutale.
Globalement toute la filière immobilière va souffrir durement en 2013. Ce sera le cas des agences immobilières qui ont déjà payé un lourd tribut en 2012, mais aussi des établissements de crédit, des déménageurs, artisans, décorateurs et de toutes les professions liées au logement.
L'Etat et les collectivités locales ne percevront pas les recettes attendues des durcissements successifs de la fiscalité immobilière.