… Un investissement gagnant pour les salariés et l’entreprise
Après avoir augmenté de 10% en moyenne en 2023, les tarifs des assurances B to B vont encore croître de 5% en 20241, représentant un surcoût considérable pour les entreprises. Il apparaît donc urgent pour elles de revoir leurs contrats et de mieux adapter leurs garanties : elles paient en moyenne 20% de trop à leur assureur. Alors, sur quels leviers agir pour réduire la facture ?
Le point avec Catherine Colombie, directrice Protection Sociale et assurance pour le cabinet spécialisé Spartes.
En 2024, pour la cinquième année consécutive, le montant des primes d’assurance pour les entreprises augmentera : sous l’effet conjugué de l'inflation, de l'augmentation du nombre de catastrophes naturelles et des risques géopolitiques, les assureurs B to B vont pratiquer des hausses de tarifs de 5% en moyenne en 2024. Les prix pourraient progresser encore plus pour certains types d’assurance : la couverture des flottes automobiles ou la cyber-protection notamment devraient voir leurs tarifs s’envoler.
L’addition risque donc de s’avérer salée pour les entreprises, puisque ces primes représentent 2 à 5% de leur chiffre d’affaires en moyenne. Pour autant, elles ne sont pas vouées à subir indéfiniment ces hausses : un examen attentif de leurs contrats existants montre qu’elles paient en moyenne 20% trop cher leurs primes d’assurances.
Il existe ainsi cinq leviers, souvent méconnus, sur lesquels les entreprises peuvent agir pour payer moins cher leurs assurances IARD.
- Traquer le doublon
Bon nombre d’entreprises paient deux fois la même garantie : certaines souscrivent ainsi une responsabilité civile qui protège également leurs locaux et leur flotte automobile. Mais, faute d’avoir suffisamment examiné leurs garanties, elles paient par ailleurs une assurance pour leurs locaux, et une autre pour leur flotte automobile : elles paient donc deux fois pour les mêmes garanties.
Autre doublon classique, spécifique aux flottes automobiles : de nombreuses entreprises souscrivent une garantie perte financière pour leurs véhicules auprès d’un assureur… et paient cette même garantie à la société qui leur fournit ces véhicules en leasing. Identifier ces doublons, et résilier l’un des deux, représente une piste d’économies majeure.
- Mieux valoriser les actions de prévention des risques menées par l’entreprise
De nombreuses entreprises négligent d’informer leur assureur des actions de prévention qu’elles mènent. Qu’elles aient, par exemple, organisé des opérations de sensibilisation aux risques routiers auprès de leurs salariés, ou encore qu’elles aient compartimenté leurs locaux pour limiter les risques de propagation d’un incendie, ces actions sont de nature à faire baisser le montant des primes, notamment dans le cadre d’appels d’offre. Faute de le savoir, les entreprises oublient fréquemment d’en faire mention, et continuent donc à payer les mêmes primes que si elles n’avaient mené aucune action. Il s’avère donc essentiel d’informer l’assureur de chaque action menée, et de valoriser cette action.
- Nouer les bons partenariats
Ce levier permet de diminuer les frais d’entretien ou de réparation des biens assurés. Par exemple, pour une flotte automobile, passer une convention avec un spécialiste de la réparation de pare-brise permet de limiter les frais, et donc au final celui de la prime d’assurance. Le même principe s’applique bien sûr pour la maintenance des bâtiments ou du matériel informatique : plus son entretien sera centralisé auprès d’un partenaire efficace en termes de coût et d’efficacité, plus l’assureur sera enclin à modérer ses tarifs.
- Questionner les augmentations de primes
L’augmentation d’une prime d’assurances, souvent subie par l’entreprise, peut pourtant se négocier dans un grand nombre de cas. Il s’agit de vérifier pourquoi l’augmentation a été décidée par l’assureur, et si elle se justifie. Par exemple, si une entreprise connaît une hausse de sinistralité exceptionnelle, l’assureur aura fréquemment tendance à fortement réviser sa prime à la hausse. Pourtant, il ne peut pas augmenter ses tarifs comme si cette sinistralité avait été récurrente. Ce sera alors à l’entreprise de négocier un volume de hausse acceptable, en faisant valoir le caractère exceptionnel de la sinistralité.
- S’en préoccuper à temps
Lorsqu’arrive la date anniversaire du contrat, la prime est due, il n’est plus temps de négocier. C’est trois à quatre mois cette date que les discussions doivent avoir lieu, le cas échéant en présentant à l’assureur l’offre d’un concurrent, et en lui demandant comment il peut s’aligner. Même en période de hausse généralisée des tarifs, un assureur consentira toujours un effort pour garder un contrat bénéficiaire… à condition qu’il ait le temps de préparer une offre. Aujourd’hui, seules les très grandes entreprises mènent ces discussions dans les délais. Les autres subissent les augmentations de tarifs, faute d’anticipation.
Spartes, cabinet de conseil expert dans le pilotage de la performance RH, propose aux entreprises de mener pour elles ces négociations. Les économies réalisées atteignent 20% en moyenne. Preuve de cette efficacité, le cabinet se rémunère exclusivement en pourcentage des économies réalisées par l’entreprise.