Créée par la loi du 27 décembre 1973, l’Anact (Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail), établissement public administratif, sous tutelle du ministère du Travail, célèbre ses 50 ans. Née des volontés convergentes des partenaires sociaux et de l’Etat « d’humaniser le travail », elle a pour mission d’améliorer les conditions de travail en agissant notamment sur son organisation et les relations professionnelles. A 50 ans, l’Anact est plus que jamais mobilisée pour accompagner dirigeants et salariés sur des sujets à forts enjeux pour tous : attractivité des métiers, accompagnement des transitions écologique ou numérique ou encore de l’allongement de la vie professionnelle.
En s’appuyant sur l’action de 260 agents et agentes regroupés dans 16 délégations régionales, l’Anact agit sur l’ensemble du territoire au service de l’amélioration des conditions de travail. D’abord centrés sur la prévention des risques, la prise en compte des conditions physiques, le contenu ou encore la durée et l’organisation du travail, les champs thématiques de l’Anact ont au fil du temps intégré des sujets comme l’accompagnement des mutations, la qualité de vie et des conditions de travail (QVCT), l’appui au dialogue social.
Depuis sa création, l’Anact a contribué à faire évoluer les représentations et les pratiques sur de nombreux sujets liés au travail et à ses mutations : aménagement du temps de travail, prévention des troubles musculosquelettiques et des risques psychosociaux, usure professionnelle ou encore égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
La qualité de vie et des conditions de travail au coeur des priorités de l’Anact
Elaboré par l’Etat en concertation avec les différentes parties prenantes dont les partenaires sociaux, le Contrat d’objectifs et de performance identifie 4 priorités pour l’Anact pour 2022-2025 :
- La promotion des démarches en faveur de la qualité de vie et des conditions de travail
- La prévention de l’usure au travail et du maintien dans l’emploi
- Le développement de l’attractivité des métiers par l’amélioration des conditions de travail
- L’appui aux transitions numériques et écologiques
Dans ce contexte, l’Anact travaille sur plusieurs questions d’actualité :
- Le travail hybride (télétravail / travail sur site) : alors que le télétravail a largement été expérimenté et adopté depuis la crise sanitaire, l’Anact est mobilisée pour accompagner les évolutions des formes de management « hybrides » : comment animer les équipes en partie à distance et sur site ?
- La charge de travail : surcharge, sous-charge, l’estimation de la charge de travail n’est pas un exercice facile dans l’entreprise. L’Anact propose des outils pour aider et faciliter la régulation de la charge de travail en parlant de l’activité « réelle ».
- La semaine de 4 jours : l’Anact accompagne des entreprises qui souhaitent expérimenter cette nouvelle organisation en s’appuyant sur une dynamique participative, en lien avec le dialogue social. Les chargés de mission aident à identifier les enjeux, les objectifs et les points de vigilance de ces démarches et à déployer des expérimentations afin de permettre des ajustements.
- L’attractivité des métiers : face à un marché du travail en tension où les difficultés de recrutement se font ressentir, l’Anact accompagne des entreprises, des territoires ou des secteurs d’activité pour favoriser des recrutements durables en améliorant les conditions de travail.
- L’accompagnement des transformations numériques : en lien avec le développement croissant des algorithmes, de la robotisation, de l’intelligence artificielle, l’Anact cherche à favoriser les discussions sur les impacts de ces transformations sur le travail entre les concepteurs, les directions et les salariés concernés.
- La prévention des violences sexistes et sexuelles au travail (VSST) : L’Anact défend l’idée que le sexisme n’est pas seulement une question de comportement et d’individu et que sa prévention repose sur une démarche collective intégrant l’organisation du travail au sein de l’entreprise.
Selon Sylvie Peretti, Présidente de l’Anact : « Au carrefour des différents sujets que travaille l’Anact apparait un besoin commun pour les directions comme pour les salariés : permettre à chacune et chacun dans l’entreprise d’effectuer un travail de qualité dans de bonnes conditions. Car si le travail est un lieu d’exposition aux risques, il peut aussi être un facteur de développement pour les personnes et un levier de performance pour les organisations. »
Un accompagnement sur-mesure pour les entreprises
Pour mener à bien ses missions, l’Anact mène des projets-pilotes d’amélioration des conditions de travail avec des entreprises, associations, ou administrations et en partenariat avec des organismes agissant au niveau des territoires ou des secteurs d’activité (branches, fédérations…). De ces projets sont tirés des enseignements, à partir desquels l’agence conçoit et diffuse des outils et méthodes à destination des directions, des salariés et de leurs représentants.
Caroline Gadou, Directrice générale de l'Anact, conclut : « Les conditions de travail sont au centre des préoccupations actuelles. Elles constituent un levier incontournable pour répondre aux enjeux de plein emploi et de réindustrialisation, pour accompagner les transitions écologique et numérique ainsi que l’allongement de la vie professionnelle et la quête de sens au travail. C’est en travaillant à la fois auprès des entreprises et au niveau territorial que l’Anact peut proposer des solutions et méthodes concrètes pour progresser. »
A l’occasion de ses 50 ans, l'Anact publie une série de podcasts sur le thème : "Transformer le travail".
En six épisodes de 20 minutes, le documentaire sonore retrace l’évolution des conditions de travail en France et la façon dont l’Anact a contribué aux mutations du travail.