- Swile et Adecco dévoilent les conclusions d’une consultation citoyenne opérée en collaboration avec Make.org et portant sur l’avenir du travail en France.
- Menée à l’automne 2023, la consultation a exploré la thématique : « Collaborateurs, entreprises : quelles solutions mettre en place pour un futur du travail épanouissant ? ». Avec la participation près de 20 000 personnes, plus de 1200 propositions ont été formulées.
- Cette initiative bouscule certaines idées reçues sur le travail et révèle un constat essentiel : le travail demeure toujours une valeur importante, mais le modèle dans lequel il s’exprime doit être repensé.
Si la rémunération reste une préoccupation majeure des salariés, elle est loin d’être le seul facteur de motivation
Au-delà des augmentations de salaires, plébiscitées par 88% des répondants, les résultats de la consultation mettent en lumière d'autres attentes. Parmi elles, l’importance d’intéresser les collaborateurs aux bénéfices des entreprises (87%), de récompenser les salariés pour les fidéliser (81%), de garantir les avantages collaborateurs (78%) ou encore d’assurer l’égalité salariale (84%). Sur ce point, 81% des personnes interrogées trouvent efficace de mettre en place des grilles salariales. La possibilité d’accéder au salaire de ses collègues suscite toutefois des opinions divergentes, 39% des sondés étant en faveur et 37% contre.
Au-delà de la composante salariale, les Français souhaitent obtenir les moyens de monter en compétence et en responsabilité. Pour preuve, 90% des répondants attendent que leur entreprise facilite leurs évolutions de carrière et 80% souhaitent être davantage intégrés aux processus de décision de l’entreprise. Par ailleurs, 76% aspirent à ce que la formation des jeunes soit améliorée et 86% que les managers soient mieux formés à l'encadrement des collaborateurs.
Contrairement aux idées reçues, les Français ne veulent pas travailler moins, mais mieux
Les propositions de réduction ou d'augmentation du temps de travail sont loin de susciter un consensus chez les répondants. 50% ont ainsi exprimé leur désaccord à l’idée de travailler 40 heures par semaine pour revenir à une retraite à 62 ans, tandis que seuls 29% y seraient favorables. 48% d’entre eux rejettent également la possibilité de proposer des horaires aménagés aux parents de jeunes enfants qu’ils compenseraient plus tard dans leur carrière, alors que 32% se disent favorables. Enfin, 45% des répondants sont opposés à un éventuel revenu universel permettant de choisir son domaine et son nombre d’heures de travail, tandis que 31% ont jugé l'idée intéressante.
Les résultats de la consultation soulignent également les fortes attentes des collaborateurs en matière d'aménagement du temps de travail. Ainsi, 86% d'entre eux attendent que les entreprises leur accordent une plus grande flexibilité dans l'organisation de leurs horaires. 82% des sondés souhaitent aussi que des expérimentations soient menées avec la semaine de 4 jours, illustrant une volonté d'explorer de nouveaux modèles pour trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
Les questions liées au télétravail génèrent toutefois des controverses. Si 48% des répondants ne sont pas favorables à limiter le télétravail, le 100% télétravail est pourtant loin de faire l’unanimité. En effet, les avis sont partagés, avec 42% en faveur et 40% contre.
Vers un modèle de travail plus respectueux de l’humain et de l’environnement
Les Français ne rejettent pas l'entreprise et la perçoivent comme le premier vecteur du lien social. 80% des sondés soulignent la nécessité d'améliorer les relations entre collègues et 87% insistent sur l'importance du développement de la transmission de savoir intergénérationnel. Pour favoriser l’égalité des chances, 84% des répondants se déclarent en faveur d’une marginalisation de l’importance des diplômes dans le recrutement et 87% affirment qu’il faut faciliter le recrutement des jeunes.
L'importance accordée à la RSE et leurs engagements connexes est particulièrement forte, avec 79% des répondants considérant impératif de favoriser des pratiques plus respectueuses de l'environnement au sein des entreprises. Cependant, c’est surtout la dimension humaine qui se démarque, avec 85% des participants estimant qu’il est primordial de privilégier l’humain avant le profit. Parallèlement, 86% considèrent la prévention du burn-out comme une priorité incontournable, tandis que 88% jugent crucial de redonner du sens au travail. Il devient donc impératif de mettre en place des conditions propices au développement et à l’épanouissement de chacun.
« Pour répondre aux besoins des collaborateurs de retrouver du sens et de se réaliser, et aux entreprises de recréer de la valeur, il faut valoriser la performance sociale comme le moteur de performance(s) des organisations. Cette consultation menée avec Adecco et make.org nous permet d’identifier les leviers d’amélioration dans l’expérience proposée aux employés pour réinventer la relation que chacun a avec le travail. Cela fera de ces leviers, des vecteurs de performance sociale majeurs, nécessaires pour recréer une dynamique nouvelle au service de la performance collective et l'engagement individuel », déclare Xavier Monty, Chief People Officer de Swile.
« Les écarts observés parmi les répondants sur les propositions liées à l’aménagement du temps de travail illustrent la nécessité de changer le paradigme actuel. S’il est évident que les salariés et les intérimaires aspirent à plus de flexibilité, il faut garder en tête que les attentes varient d'une personne à l'autre. C’est en offrant aux salariés cette capacité de choisir que nous resterons attractifs. Au sein du groupe Adecco, notre volonté est d’abord de répondre de manière adaptée aux besoins individuels qui s’expriment », ajoute Marc Gomes, Directeur des Ressources Humaines France de The Adecco Group.