Alors que 2023 a été marquée par une très forte augmentation des taux d’intérêts en France, l’IFOP a interrogé en fin d’année plus de 2 200 Françaises et Français sur leur perception du crédit immobilier et leur faculté à assumer son remboursement.
Réalisée à la demande du courtier en ligne Ymanci.fr et de l’agence spécialisée en data FLASHS, cette étude met en lumière les sentiments partagés de nos concitoyens quant aux avantages et inconvénients du recours au crédit pour acquérir un bien. Elle pointe aussi les difficultés d’une part non négligeable de la population à faire face à ses échéances.
Les chiffres clés
64% des Français pensent que le recours au crédit immobilier est indispensable pour se mettre à l’abri ;
62% estiment toutefois qu’il s’agit là d’une source d’anxiété ;
34% le voient comme une perte de liberté ;
Les 18-24 ans sont les moins nombreux (57%) à avoir une image positive du crédit immobilier, contrairement aux 35-39 ans (84%) ;
22% des personnes ayant un crédit en cours jugent son remboursement difficile à supporter.
Des sentiments ambivalents
Les Français entretiennent des liens ambivalents avec le crédit immobilier. En effet, si 64% des personnes interrogées estiment que son recours afin d’acheter un bien est indispensable pour se mettre à l’abri, une proportion quasi identique (62%) voit dans la démarche une source d’anxiété.
De même, quand près des deux tiers des répondants (64%) pensent qu’il s’agit là du meilleur moyen pour se créer du capital, plus de la moitié (57%) assimilent le crédit au risque de se mettre en difficulté financière et 34% à une perte de liberté. Ainsi, bien que le crédit soit positivement perçu par quelque 8 Français sur 10, des inquiétudes significatives demeurent associées à son usage.
Histoire d’âge
Entrer dans le détail des résultats donne à voir d’importantes différences d’appréciation en fonction des différentes tranches d’âge. Les 18-24 ans sont de loin les moins nombreux (57%) à avoir une image positive du recours au crédit immobilier, probablement considéré en début de vie active comme une charge trop lourde et un engagement trop long à assumer.
En revanche, 84% des 35-49 ans, pour lesquels l’acquisition d’un bien relève du concret, et 89% des 65 ans et plus, qui ont souvent terminé de rembourser leur crédit, en ont une représentation favorable.
Le poids des échéances
L’étude de l’IFOP s’est également penchée sur la faculté des personnes ayant un crédit en cours à le rembourser.
Il s’avère que pour plus d’un Français sur cinq (22%), le règlement des échéances est difficile.
Sans surprise, plus les revenus sont bas et moins la charge est supportable : 40% des personnes percevant moins de 900€ par mois et 25% de celles dont les revenus ne dépassent pas 1 300€ disent qu’elle n’est pas vraiment, voire pas du tout, supportable.