Paris se maintient à la 6ème place, tandis que Londres gagne 7 places et que l’Allemagne trône en tête. Les villes « refuge » comme Paris, Londres et les métropoles allemandes arrivent en tête des perspectives d’investissement pour le secteur de l’immobilier commercial en Europe. C’est ce que révèle l’édition européenne 2013 d’Emerging Trends in Real Estate Europe 2013, publication sur les tendances et les prévisions établie conjointement par l’Urban Land Institute (ULI) et PwC.
Si la position de Paris se maintient, l’écart se creuse entre les actifs « prime » du centre ville et les actifs secondaires périphériques. Paris reste considérée comme une ville bien positionnée pour résister au climat d’incertitude économique actuel. Les investisseurs privés continuent de rechercher les actifs « trophées » et placent la sécurité du capital au-dessus du rendement. Le marché des bureaux suscite toutefois quelques inquiétudes : si le Paris QCA (Quartier Central des Affaires) résiste bien, le marché locatif d’Île-de-France et de La Défense est sous pression dans un contexte où les entreprises cherchent à réduire leurs coûts.
La crise de la zone euro pénalise les villes du sud et renforce les villes « refuge ». De manière générale, les villes les mieux classées sont les grandes métropoles d’Europe occidentale dotées du plus fort rayonnement international et des meilleures perspectives économiques. Londres, considérée par beaucoup comme le site refuge ultime en Europe, est la ville qui enregistre la plus forte progression cette année. Les investisseurs restent attirés par les dimensions et la liquidité de son marché immobilier, par la stabilité de la livre sterling et par sa capacité à rester épargnée par les difficultés économiques du reste du Royaume-Uni et du continent européen.
Top 5 de l’investissement immobilier en 2013
- Munich attire les investisseurs à la recherche de sites fiables, capables de résister dans la tourmente économique. La capitale bavaroise présente un mélange d’occupants internationaux et de taille moyenne, et plusieurs de ses industries sont en plein essor (biotechnologie, environnement et médias).
- Berlin, souvent qualifiée de « Silicon Allee » en Europe, la capitale allemande conforte sa réputation de plaque tournante des nouvelles technologies, avec plus de 15 000 entreprises de haute technologie générant 19 Mds€ de chiffre d’affaires annuel.
- Londres est l’une des villes qui progressent le plus en 2013. Certains estiment que la reprise des valeurs immobilières est arrivée à son terme, mais beaucoup voient des opportunités de niche, notamment dans le secteur résidentiel, où le très haut de gamme dans les plus beaux quartiers et le secteur du locatif privé, sous-exploité, emportent tous les suffrages.
- Istanbul reste la ville la plus cotée au rayon des villes « montantes ». Son potentiel immobilier très intéressant bénéficie d’une croissance économique avec laquelle seule la Chine peut rivaliser et du facteur démographique, puisque l’âge moyen de la population n’est que de 29 ans.
- Hambourg, la 2ème ville Allemande attire les investisseurs pour son statut de valeur refuge et bénéficie d’un mélange varié entre occupants internationaux et PME locales. Les investisseurs privilégient les bureaux, malgré un taux de rendement prime à son plus bas niveau depuis 2002 (4,75%), et sont prêts à payer le prix fort pour la stabilité qu’offre ce marché.
Le rapport identifie les opportunités pour 2013
- Cibler les sites à haute valeur ajoutée dans les grandes villes
- Rechercher les actifs de type « investisseurs institutionnels » sur le marché
- Suivre les bonnes affaires en Irlande et Espagne
- Saisir les opportunités des acheteurs d’actifs
- Investir dans le secteur du tourisme
- S’allier à un acteur local sur chaque marché
- Rénover les bâtiments en respectant les normes vertes