L’étude d’Atlassian souligne l’importance de comprendre les dynamiques générationnelles pour favoriser une collaboration réussie en milieu de travail.
La coexistence de générations variées sur le marché du travail, allant des baby-boomers à la génération Z, découle de facteurs tels que l'augmentation de l'espérance de vie, l'évolution des valeurs, l'impact des avancées technologiques, les défis économiques et les choix professionnels adaptés à chaque époque. Chaque génération apporte des compétences, des points de vue et des expériences distincts, enrichissant la diversité, tout en nécessitant une gestion attentive des disparités intergénérationnelles.
Menée auprès des employés et décideurs français, l’étude Atlassian explore les dynamiques de collaboration et de communications intergénérationnelles au sein des lieux de travail modernes.
Les Français, toujours aussi friands d’interactions en personne
L’étude révèle dans un premier temps la valeur durable accordée aux interactions en personne pour une collaboration d’équipe efficace. Les employés français privilégient la présence physique, 71% d’entre eux déclarant interagir régulièrement avec leurs collègues en face à face, cette tendance étant plus marquée chez la génération Z (78%). Cette préférence n’est pas seulement sociale mais s’étend également à la sphère professionnelle, comme le montre l’importance significative accordées aux rencontres informelles occasionnelles lors du déjeuner (43%), aux appels internes de mise à jour réguliers (55%) et aux formations en personne (51%).
Les préférences variées entre les générations concernant l’importance des interactions en personne sont également mises en évidence : 64% des décideurs issus de la génération des baby-boomers et 64% de ceux issus de la génération X accordent une grande importance aux réunions d’équipe en personne. En revanche, les générations Y et Z montrent une perspective plus équilibrée, avec respectivement 45% et 25% reconnaissant la signification des réunions d’équipe régulières.
Par ailleurs, l’étude met en évidence l’impact de la formation en personne et des déjeuners informels avec les collègues dans le renforcement des liens sociaux. Ce sentiment se retrouve chez toutes les générations, avec respectivement 47 et 44% de décideurs soulignant leur efficacité.
Selon Molly Sands, head of the Team Anywhere Lab chez Atlassian : « Cette étude souligne l'importance des interactions en personne pour les salariés français. Cela signifie que même avec des équipes distribuées, les entreprises doivent faire l'effort de réunir tout le monde régulièrement. Des journées au hasard au bureau ne suffiront pas, car tous les membres d'une équipe ne viendront pas le même jour. Il est préférable de planifier des moments de rencontre intentionnels, par exemple en organisant une réunion d'équipe régulière ».
Naviguer les défis de la communication
L'étude révèle également qu’il y a une marge d’amélioration dans la communication et la collaboration internes à travers toutes les générations. En effet, seuls 38% de l’ensemble des employés expriment leur satisfaction à cet égard. En revanche, 56% des décideurs estiment que la communication interne au sein de leur entreprise est efficace.
Lorsqu’on observe la perception des employés en fonction de leur génération, une tendance intéressante se dessine : alors que seulement 29% des employés - toutes générations confondues - estiment que la communication interne à leur entreprise est suffisamment transparente, les membres de la génération Z se montrent nettement moins satisfaits (19%) tandis que les baby-boomers, la générations X et la génération Y affichent des résultats un peu plus élevés bien qu’insatisfaits (respectivement 31%, 30% et 29%). Cette disparité dans la perception de l’efficacité de la communication interne souligne l’importance de prendre en compte les besoins et les attentes des générations les plus jeunes au sein de l’entreprise pour améliorer la transparence et l’efficacité de la communication.
De plus, le rôle des canaux de communication est souligné pour favoriser une collaboration efficace. Alors que l’email reste le moyen le plus largement utilisé (56% en moyenne, sauf pour la génération Z avec 31%), d’autres canaux tels que les conversations spontanées en personne (49%) et les messageries instantanées (32%) sont également prévalents. A noter que la génération Z se démarque de la tendance, en privilégiant les visioconférences (31%) aux emails (31%).
Du côté des décideurs, 45% favorisent les conversations au bureau (toutes générations confondues) et la communication écrite : les emails (44%) et la messagerie instantanée interne comme Slack et Microsoft Teams (36%). Une révélation notable est que 91% des d’entre eux ont tenté de modifier leur approche de la communication interne. Cette adaptation comprend la modification des processus au sein des équipes (36%), la promotion de changements culturels vers davantage d'interactions en face-à-face (25%) et l'intégration de nouveaux outils et technologies (26%).