L'Exposition Universelle est un événement majeur pour la ville qui accueille pendant 6 mois plusieurs millions de visiteurs. L’édition 2030 a été attribuée à Riyad qui se vante d’être “la première exposition carbo-négative”.
Greenly s’est penché sur l’estimation de l’impact carbone de cet événement organisé dans la capitale saoudienne.
Le Bureau international des expositions (BIE) a choisi Riyad pour accueillir l’Exposition Universelle 2030. Sous le signe de la durabilité des infrastructures, la viabilité économique du projet, le réemploi ou encore le soutien national, la déterminante environnementale était encore absente parmi les paramètres, et ce malgré le changement climatique.
Pour réaliser son étude, Greenly a pris en compte les émissions carbones les critères suivants :
- La construction des pavillons : 297 168 tCO2e émis pour 225 pavillons d’une superficie de 453 000 m². Greenly s’appuie sur l’ADEME qui évalue l’empreinte carbone d’un mètre carré à 656 kg/CO2e.
- La production énergétique : 16 626 tCO2e pour les 6 mois. Greenly émet l’hypothèse que 50% provient du gaz (0,214 kg/CO2e/kWh - ADEME) et 50% d’électricité (0,764 kgCO2e/kWh en Arabie Saoudite d’après IEA 2021), ainsi un immeuble saoudien consomme annuellement 150 k/Wh/m². La candidature saoudienne n’indique pas la part du mix énergétique (gaz et électrique).
- Le transport : 14 372 345 tCO2e. La candidature saoudienne estime à 21 millions de visiteurs attendus dont 10 millions venant de l’étranger. Greenly émet l’hypothèse que l’ensemble des visiteurs étrangers (la moitié viennent d’Asie de l’Ouest, un quart d’Europe et le dernier quart des États-Unis) viennent en avion tandis que 75% des visiteurs locaux privilégient la voiture et 25% prennent le train.
Alexis Normand, CEO & Cofondateur de Greenly, conclut, « Il est important de noter que toutes ces évaluations ne sont que des estimations basées sur lespropositions présentées. Il sera possible d’affiner l’estimation dès lors que le projet sera réalisé et mis en œuvre. L’Arabie saoudite fait preuve d'une grande ambition en voulant être neutre, voire négative. A voir si ce bilan carbone estimé ne sera pas réévalué à la hausse, comme celui de la Coupe du monde au Qatar qui se vantait lui d’être neutre en carbone. »