L’épargne de crise des Français : pour se protéger et malgré l’inflation, la moitié d’entre eux parvient à mettre de côté plus de 3 000€ par an…
Dans un contexte économique en constante évolution, la France dévoile une facette particulière de sa stabilité financière : la culture de l'épargne. Les Français ont longtemps été reconnus pour leur prudence financière et leur engagement envers l'épargne. Afin de mieux comprendre cette dynamique, une étude approfondie a été réalisée par Tudigo et Madeinvote - études consommateurs online ultraciblées -, afin de mettre en lumière les tendances, les comportements et les perspectives de l'épargne en France.
- 86% des Français économisent au moins une fois par an et 46% y parviennent même chaque mois.
- 260€ par mois sont économisés en moyenne par ces derniers soit 3 120€ annuels, l’équivalent valeur de plus deux SMIC.
- 8 Français sur 10 ont dû réaménager leurs dépenses au cours des derniers mois.
- 47% des Français voient l’investissement comme un moyen de se protéger contre l’inflation.
- Les placements bancaires sont les investissements préférés des Français, 65% de la population y a déjà eu recours.
86% des Français font des économies chaque année
La France bénéficie d'une tradition séculaire d'épargne, avec 86% de ses citoyens qui économisent annuellement. Dans le contexte actuel, la vigilance accrue des citoyens à l'égard de leurs dépenses les conduit de plus en plus à privilégier l'épargne. De ce fait, près de 50% de la population parvient à constituer des économies chaque mois.
Pour les 46% qui arrivent à économiser tous les mois, ce sont 260€ par mois qui sont économisés soit 3 120€ sur une année, l’équivalent de plus deux fois le smic.
Ce sont les plus hauts revenus (+50 000€ par an) qui arrivent à mettre davantage de côté chaque mois avec 600€ et plus. En ce qui concerne l'âge, la tranche des 50-64 ans est celle qui, en moyenne, épargne les montants les plus modestes, avec une mise de côté mensuelle moyenne de 229€. Pour les moins de 35 ans, ce sont 270€ qui sont mis de côté chaque mois, soit 10€ de plus que la moyenne nationale.
Les Français ont notamment recours à l'épargne pour constituer un fonds d'urgence, financer leurs vacances ou assurer la sécurité financière de leur retraite, surtout pour ceux âgés de 65 ans et plus. En revanche, les plus jeunes épargnent chaque mois pour des motifs variés. Pour 20% d'entre eux, l'épargne vise l'acquisition de biens coûteux, tandis que 7% l'utilisent pour initier un projet professionnel.
Des Français prennent des mesures pour se prémunir de l’inflation
Au quotidien, les Français sont davantage « fourmis » que « cigales ». En effet, dans le contexte économique actuel compliqué, les Français ont vu leurs finances personnelles directement impactées. Au cours des derniers mois, plus de 8 Français sur 10 ont dû réaménager leurs dépenses. Avec l’inflation et notamment l’augmentation des prix des produits de première nécessité, les Français ont dû revoir leurs priorités.
Conséquences ? Ils préfèrent la sécurité financière et la prudence en matière de gestion de l'argent. En effet, investir ou placer son argent est avant tout perçu comme un moyen d’augmenter ses revenus pour 54% des Français ou son capital pour 52% d’entre eux. Au-delà de cette motivation, l’investissement permet de se protéger contre l’inflation pour près de 47% d’entre eux, surtout pour nos aînés (65 ans et plus).
Les Français, peu audacieux, privilégient les placements traditionnels
Lorsque les Français se projettent dans le cadre d’un éventuel investissement, ils y voient avant tout un avantage financier (pour plus de la moitié d’entre eux). Alors qu’au cours des dernières années de nouvelles perspectives en termes de placements stratégiques ont émergé, ils se montrent peu enclins à prendre des risques en matière d'investissement. En effet, 5 Français sur 10 sont frileux à l’idée même de placer leur argent. Ils privilégient alors des opérations plus sûres et plus connues.
Les placements bancaires sont en tête des investissements préférés des Français, 65% de la population y a recours. Les plus âgés en sont adeptes : 89% d’entre eux les utilisent car ils perçoivent notamment les atouts suivants : la sécurité, la facilité d’accès, la transparence ou encore la clarté.
Par la suite, l'investissement immobilier, bien que largement reconnu, est nettement moins adopté (20%), tout comme l'investissement dans les entreprises cotées en bourse (18%). Les placements dans le secteur non coté et dans les cryptomonnaies sont les moins familiers et les moins exploités (respectivement 8 et 10%), mais les placements dans le secteur non coté affichent un taux de conversion plus élevé parmi ceux qui les connaissent. Ce type de placement est souvent considéré comme réservé aux experts du secteur.
« C’est un vrai travail de pédagogie que l’on doit mener dans les prochaines années pour démontrer l'accessibilité de ce produit financier. Les Français sont encore trop nombreux à penser que l’investissement en non coté est réservé aux élites de la finance. Or, les plateformes telles que Tudigo permettent aujourd’hui à tous, à partir de 1 000€, d’investir dans les sociétés françaises. De plus, cette opportunité d’investissement, encore peu connue, reste la classe d’actifs la plus rentable du marché. En effet, nos investisseurs peuvent espérer un rendement de 12,2% par an en moyenne grâce au non coté ce qui surperforme largement l’immobilier ou le CAC 40, » met en avant Alexandre Laing, cofondateur de Tudigo.
S’ils devaient investir dans le non coté, 6 français sur 10 y consacreraient 20% ou moins de leur épargne. La rentabilité financière serait la principale motivation pour 31% d’entre eux. Exemple : Face à la possibilité d’investir 10 000€, la moitié du portefeuille serait placée sur un produit de placement bancaire. L’immobilier serait ensuite concerné par les 3/10 du portefeuille, loin devant l’investissement sur des entreprises cotées ou non cotées, ou en crypto monnaie avec plus ou moins 1/10 du portefeuille restant.
Pour les Français, investir dans les entreprises non cotées offre certains avantages : donner du sens à son épargne (30%), bénéficier d’avantages fiscaux (29%) ou encore diversifier son portefeuille (23%).
En outre, bien que l'épargne demeure une habitude financière ancrée dans l'esprit des Français, l'évolution des circonstances économiques, des politiques et des attitudes générationnelles peut influencer la manière dont les individus abordent la gestion de leur argent. Les placements traditionnels restent majoritaires, mais de nouveaux placements émergent, plus risqués et plus rentables, tel que le non coté.
Dans l’inconscient collectif, l’investisseur est avant tout une personne perçue comme prévoyante et audacieuse. Concrètement, seulement 3 Français sur 10 montrent un fort intérêt pour l’investissement. Les moins de 35 ans sont les citoyens les plus intéressés par la thématique et davantage connaisseurs dans ce domaine - 31% se considèrent “expert”.
« Le manque d’investissement des Français, peut s’expliquer très simplement par la peur de perdre la somme investie. Pour autant, dans le contexte actuel, où la protection contre l’inflation est une priorité pour la plupart des citoyens, les Français doivent être conscients que le simple placement de leur épargne sur leur livret A est contre-productif. Seules des stratégies d’investissement réfléchies leur permettront de faire fructifier leur patrimoine et de concrètement se sentir plus à l’abri du contexte macro-économique », conclut Alexandre Laing.