Connexion
/ Inscription
Mon espace
Etudes & Enquêtes
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Etude] CMS - Après une année morose, les opérations de fusions-acquisitions dans le domaine de l’énergie devraient repartir en 2024  

  • Les opportunités d’opérations de M&A devraient augmenter en 2024 : la grande majorité des dirigeants de groupe axés sur l’énergie et des managers de fonds de private equity (82%) déclarent que les opportunités de fusions-acquisitions dans les sociétés du secteur de l’énergie en Europe augmenteront au cours des 12 prochains mois.
  • Les investissements vont augmenter : près des deux tiers des personnes interrogées (64%) prévoient d’augmenter leurs investissements dans le secteur de l’énergie, alors que 33% envisagent de les maintenir à leur niveau actuel. Seuls 3 % prévoient de désinvestir dans le secteur.
  • L’énergie solaire et le stockage ouvrent la voie : plus d’un tiers des personnes interrogées (34%) considèrent le sous-secteur de l’énergie solaire comme le plus attrayant pour investir, et 70% le classent dans les trois premiers.
  • L’Europe du Sud-ouest prête pour le M&A : la première région d’Europe pour les investissements dans l’énergie est l’Europe du Sud-ouest, avec 41% des personnes interrogées qui la placent en première position.

  • Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement en tête des défis à relever : un tiers des personnes interrogées citent le risque lié à la chaîne d’approvisionnement comme principal obstacle à l’investissement dans les actifs énergétiques européens.

Après un début d’année morose, l’activité de fusions-acquisitions dans le secteur de l’énergie en Europe devrait reprendre de la vigueur, d’après l’étude European Energy M&A and Investment Outlook 2024 (Perspectives du marché des fusions et acquisitions et investissements dans le domaine de l’énergie en 2024), une nouvelle étude publiée par CMS, en association avec Mergermarket.

Au premier semestre 2023, les transactions annoncées dans le secteur de l’énergie ont représenté en valeur 12,6 Mrds$ seulement, soit moins de la moitié des 29,9 Mrds$ enregistrés sur la même période en 2022. Pourtant, une large majorité des dirigeants d’entreprises et de fonds de private equity (82%) déclarent que les opportunités d’opérations de fusions-acquisitions dans le secteur de l’énergie en Europe vont augmenter au cours des 12 prochains mois.

Les groupes industriels sont particulièrement optimistes, avec 87% qui s’attendant à de meilleures perspectives. Les dirigeants de fonds de private equity, dont la plupart ont été actifs au cours des derniers mois (trois des dix premières transactions du premier semestre 2023 en valeur impliquaient des fonds de private equity), s’attendent également à des opportunités. Quelque 67% déclarent que les conditions vont s’améliorer et le reste qu’elles resteront inchangées.

« Dans l’ensemble, si certains perçoivent un récent ralentissement du marché du fait des fondamentaux, par exemple la volatilité de la chaîne d’approvisionnement et la hausse des prix des matières premières, notre étude présente un tableau d’amélioration constante du moral des investisseurs du secteur de l’énergie européen, qui pose les bases d’une période d’activité plus intense à venir dans les fusions-acquisitions », explique Munir Hassan, Responsable du Groupe Énergie et Changement Climatique de CMS.

Compte tenu de ce consensus, c’est sans surprise que les personnes interrogées s’attendent très majoritairement à ce que les investissements dans le secteur de l’énergie augmentent ou restent au même niveau au cours des 12 prochains mois. Près des deux tiers (64%) prévoient d’augmenter leurs investissements, alors que 33% envisagent de maintenir leurs dépenses à leur niveau actuel. Seuls 3% prévoient d’abandonner l’investissement dans le secteur.

L’énergie solaire et le stockage ouvrent la voie

En cohérence avec l’importance donnée à la transition énergétique, l’énergie solaire et le stockage apparaissent comme les sous-secteurs les plus attrayants pour les investisseurs actifs sur le marché européen. Pour 34% des personnes interrogées, l’énergie solaire est la première opportunité et 70% la classent dans les trois premières places. Le besoin de batteries et de stockage est évident alors que les systèmes énergétiques évoluent vers des sources d’énergie plus intermittentes, 57% des personnes interrogées classant ce sous-secteur parmi les trois plus attrayants.

L’Europe du Sud-ouest prête pour les fusions-acquisitions

En écho à l’opinion sur les sous-secteurs les plus attrayants, la première région d’Europe pour les investissements dans l’énergie est l’Europe du Sud-ouest, avec 41% des personnes interrogées qui la placent en première position. Dans une région où le rayonnement solaire est élevé, la marge de croissance de l’énergie solaire est considérable. Si la capacité de production d’énergie solaire installée est actuellement plus concentrée dans les pays du nord de l’Europe, l’Italie, l’Espagne et le Portugal rattrapent leur retard.

La chaîne d’approvisionnement et les risques de financement apparaissent comme les principaux défis à relever

De nombreuses opportunités se profilent à l’horizon dans le secteur de l’énergie, mais elles s’accompagnent d’importants défis. Le risque lié à la chaîne d’approvisionnement compte parmi les plus significatifs : 72% des personnes interrogées mentionnent ce risque comme l’un des trois principaux obstacles. Les perturbations de la chaîne d’approvisionnement ont continué à se multiplier après la pandémie, alors que la demande de composants technologiques renouvelables et de matières premières a explosé.

Cité comme l’un des trois principaux défis par 70% des personnes interrogées, le risque de financement est le deuxième problème le plus important à leurs yeux. Cela reflète évidemment le contexte de taux d’intérêts élevés et le niveau plus élevé de précaution des banques et autres bailleurs de fonds, alors que les conditions économiques restent incertaines.

Perspectives

Les conditions sont réunies pour une activité soutenue d’investissement et de fusions-acquisitions dans le secteur européen de l’énergie au cours des 12 à 24 prochains mois, et au-delà, alors que l’échéance intermédiaire de 2030 pour l’objectif de zéro émission se rapproche. La suite de cette décennie sera une période de profond changement dans l’ensemble du secteur, les transactions jouant un rôle essentiel pour remodeler et transformer le mix énergétique, repositionner les actifs existants et développer de nouvelles infrastructures.

Lire la suite...


Articles en relation