… ou rendre visible le handicap invisible !
Chaise roulante, canne, chien d’assistance : ces aides signalent très clairement un handicap.
- Mais qu’en est-il des maux intérieurs, par définition invisibles, qui ne se voient pas de l’extérieur ?
- Comment peut-on rendre visible l’invisible pour permettre aux personnes affectées de mieux faire valoir leurs droits ?
Depuis 2020, Meritis, société de conseil en technologies de 900 collaborateurs, apporte une réponse à ces questions en proposant un dispositif qui mobilise l’ensemble des domaines de la gestion des ressources humaines.
Son objectif : sensibiliser, semer des graines de réflexion, pour in fine adapter au mieux les conditions de travail au quotidien.
« Le handicap, c’est un terme qui fait peur, souvent connoté de manière négative, alors qu’étymologiquement il repose sur l’équité et l’égalité. C’est pourquoi nous devons tous, collectivement, lever le voile sur le handicap invisible pour bâtir une société d’égalité des chances, où chacun a sa juste place. Au prix d’aménagements tout à fait raisonnables, chaque entreprise peut valoriser le plein potentiel de tous ses collaborateurs. Parce que si le handicap invisible ne se voit pas, les compétences, elles, sont bien là et prêtes à s’exprimer », explique Eric Varache, DRH de Meritis.
Handicap invisible : faut-il un stigmate pour être reconnu ?
Placardé sur les places de parking et autres lieux « accessibles », le symbole du fauteuil roulant est trompeur : 80% des handicaps sont invisibles, mais non moins invalidants. Problèmes de dos, diabète, cancer, déficience visuelle, surdité, dyslexie… Ils sont autant de maux intérieurs qui compliquent le quotidien des collaborateurs. Des aménagements sur le lieu de travail peuvent toutefois compenser les difficultés rencontrées. Indispensables au maintien dans l’emploi, certaines de ces adaptations sont d’ailleurs imposées par la loi depuis 2005.
Mais parler ouvertement de son handicap invisible n’est pas chose facile. Comme il est caché derrière une façade de « normalité », on a tendance à vouloir le cacher davantage. À l’heure où l’on parle de plus en plus de société inclusive, faut-il un stigmate pour être reconnu ? Depuis 3 ans, Meritis montre la voie pour sortir de ce terrible paradoxe.
Ouvrir les yeux sur le handicap invisible : une vision globale et durable de sa politique RH
Pour faciliter l’inclusion des différences et des spécificités et améliorer concrètement la reconnaissance, la prise en charge et le quotidien des personnes souffrant d’un handicap invisible Meritis se mobilise. Pour la société de 900 collaborateurs, l’enjeu n’est pas de s’adapter à une situation selon des règles prédéfinies, mais bien d’intégrer la question du handicap invisible dans une vision globale et durable de sa politique des ressources humaines, et de l’utiliser comme un levier d’innovation RH.
En pratique, il s’agit d’abord de mener une véritable politique de sensibilisation sur le sujet du handicap invisible. Épaulé notamment par PiDieM, un cabinet spécialisé dans la prévention en santé au travail, le groupe lance chaque année une campagne de communication interne sur les handicaps invisibles en entreprise, rythmée par des audits, des newsletters, des réunions, des animations ou encore des interviews. Ce travail vise à installer un véritable écosystème de confiance où le handicap est abordé sans filtre ni tabou. La communication a pour effet de lutter contre les préjugés existants et de favoriser la libération de la parole, mais aussi d’informer sur les pathologies pouvant toucher les collaborateurs et les aménagements pouvant y faire face.
Cette action de communication est un préalable essentiel, indispensable même, mais elle est insuffisante. Raison pour laquelle, outre l’accompagnement par un réseau de référents (Référent Handicap, Référent Carrière et Référent RH), le groupe propose également des aides concrètes aux collaborateurs en situation de handicap invisible, à savoir :
- une prime de 1 500€ brut versée sur présentation du justificatif du titre RQTH ;
- un aménagement du poste de travail sur prescription du médecin du travail ;
- une journée d’absence autorisée pour réaliser les démarches de RQTH ou de renouvellement ;
- une aide au financement des équipements médicaux individuels ;
- le télétravail occasionnel ;
- un accompagnement dans les démarches mené par le cabinet PiDieM.
Amélioré continuellement par Meritis, l’ensemble de ce dispositif offre à chaque collaborateur la possibilité de se sentir libre, en confiance, et crée des conditions satisfaisantes à la réalisation individuelle et collective.
Pragmatisme, opportunité et ambition : autant de clefs qui permettent d’appréhender différemment le handicap invisible pour une inclusion plus vertueuse, véritablement impactante, source de créativité et d’opportunités.