Ouverture d’une procédure à l’encontre de SHEIN : les multinationales doivent payer pour les conséquences de leurs actes
Mardi 14 novembre, la cellule française de l’OCDE a annoncé l’ouverture d’une procédure à l’encontre de SHEIN, suite à une saisine des députés socialistes à l’Assemblée nationale par la voix de Dominique Potier et Boris Vallaud.
SHEIN incarne le pire de la “hard fast fashion” : ce n’est ni plus ni moins que de l’esclavage moderne, qui a pour corollaire la destruction de notre environnement.
Il est temps de faire respecter la loi précurseur en Europe, dite Rana Plaza, portée en 2017 par Dominique Potier et les députés socialistes. Alors que le Parlement européen a déjà adopté sa position et que les négociations interinstitutionnelles sont en cours, il est urgent et primordial de doter également l’Union européenne d’une législation plus ambitieuse encore, afin d’utiliser l’attractivité du marché commun pour faire appliquer les droits fondamentaux dans les chaines de valeur mondiales et décupler l’impact à l’échelle globale.
« Nous appelons à une révolution légale et à l’adoption rapide de la loi européenne sur le devoir de vigilance. Trop longtemps les multinationales, qui ont délocalisé leur production, se sont défaussées sur leurs fournisseurs afin d’éviter de rendre des comptes sur leur façon de produire. Il est temps de remettre de la responsabilité dans cette pyramide d’irresponsabilité qu’est la globalisation » expliquent les eurodéputés Pascal Durand et Raphaël Glucksmann, ainsi que les députés Dominique Potier et Boris Vallaud.
« Aucun citoyen ne veut, en consommant, être complice de violations des droits humains ou du saccage de la nature. Aussi, la politique doit reprendre le contrôle. C’est un moment déterminant qui arrive, celui de l’encadrement par le droit d’intérêts économiques et financiers irresponsables qui violent les droits fondamentaux. Les multinationales devront rendre des comptes et seront responsables des drames qu’elles provoquent, qu’il s’agisse d’environnement, de climat, de droits humains et sociaux. Comme la seule préoccupation de ces entreprises est l’argent, nous voulons les frapper fort, les sanctions devront être proportionnelles à leur chiffre d’affaires mondial, avec une réparation intégrale des dommages pour les victimes » concluent Pascal Durand et Raphaël Glucksmann, Dominique Potier et Boris Vallaud.