Immonot.com, site du Groupe Notariat Services, créé en 1967 par Louis Reillier, notaire de profession, publie sa 90ème édition de la tendance du Marché Immobilier pour 2013
Décryptée par le Professeur Bernard Thion pour Immonot.com, l’enquête concerne les mois de novembre et décembre 2012. Regain d’activité malgré une chute des opérations patrimoniales La légère augmentation des avant-contrats observée en fin d’année 2012 n’a pas été suffisante pour rétablir la confiance des négociateurs dans l’avenir. « Petit sursaut de compromis ce mois de décembre. Incertitude pour début 2013 », indique-t-on à l'étude bretonne de Mes Jegou et Bouvier. Ce sursaut d’activité se révèle également au niveau des terrains à bâtir, la suppression de l'abattement progressif pour durée de détention n'y étant, peut-être, pas étrangère. Toutefois, ce rebond, correctement anticipé par le panel des notaires il y a deux mois, n’occulte pas la chute d’activité surprenante dans les opérations patrimoniales de la fin 2012.Comme si la multiplication des dispositions fiscales avait annihilé toutes volontés de changement.
Une érosion progressive des prix
Concernant les logements, et particulièrement en province, l’année 2012 s’est caractérisée par une érosion progressive des prix, tendance commencée à l’automne précédent. En 2011, pour les maisons qui représentent 80% du parc immobilier provincial, l'indice Notaire-Insee cumulait à 107. Depuis, l’indice n’a pas cessé de descendre pour atteindre 104,8 un an plus tard.
Aussi, fin décembre, les prévisions demeuraient toujours pessimistes pour les deux mois à venir : 74% des correspondants immonot.com prévoient une baisse des prix.
Conseil des notaires : revendre un bien avant l’acquisition d’un autre
Les réponses des notaires à l’enquête demeurent assez partagées, comme s’il existait une France à deux vitesses :alors qu'une majorité d'entre eux, observant une baisse des prix, conseille la revente d'un premier bien avant l'acquisition d'un autre, 25% des notaires se prononcent toujours pour l'acquisition avant la revente et 12% pour une position d'attente. En effet, au cœur des grandes villes ou pour des quartiers périphériques recherchés, la tendance baissière ne se fait pas réellement sentir. Les prix y demeurent stables, voire légèrement à la hausse. En revanche, sur la majorité du territoire, là où la contraction du volume des transactions atteint et même dépasse 30% en un an, la baisse des prix est beaucoup plus sensible.