Connexion
/ Inscription
Mon espace
Gestion de patrimoine
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Les entretiens d'Esteval] Nicolas Delorme, co-fondateur de NEOFA

Un écosystème de rencontre entre épargnant et conseillers

Entretien avec Nicolas Delorme, co-fondateur de NEOFA

Vous avez créé NEOFA il y a 3 ans. Quelles ont été vos motivations ?

En France, un tiers de la population reconnait ne plus se sentir du tout investis dans la relation avec leur banque. Plus précisément, si les banques classiques souffrent indéniablement depuis 2008 d’un désintérêt croissant d’une partie de leur clientèle, les plus jeunes épargnant vont jusqu’à renoncer à ouvrir des comptes et à confier leur épargne à ces établissements. Cela concerne aussi les personnes plus âgées qui ne trouvent pas toujours les réponses à leurs questions. C’est d’ailleurs à la suite d’un manque criant de réactivité et de professionnalisme d’un conseiller d’une grande banque de réseau à l’égard d’une personne proche que l’idée de créer l’écosystème NEOFA a germé.

Quelle a été votre démarche ?

Via cette initiative, avec mon associé Alain Broyon, j’ai souhaité démocratiser et faciliter l’accès aux conseillers en gestion de patrimoine pour le plus grand nombre. Car nous sommes convaincus que la solution à cette situation passe par les professionnels du patrimoine ! Or, pour y parvenir, Il faut battre en brèche la perception, répandue parmi les épargnants, que les conseillers en gestion de patrimoine seraient réservés aux plus fortunés et ne leur seraient pas accessibles. Le projet NEOFA est donc nourri par ce sentiment de distance et d’exclusion face aux bons conseils financiers. Il est également nourri par le fait que 45%1 des Français restent fidèles à leur banque par habitude.

Comment expliquez-vous que les épargnants entretiennent une méfiance grandissante vis-à-vis de leurs intermédiaires financiers traditionnels ?

Alors qu’on observe un turnover accru des conseillers bancaires, un Français sur deux estime que les intérêts commerciaux des acteurs bancaires priment sur les leurs2. Parallèlement, la possibilité de défaut de conseil des courtiers ou encore l'émergence des néo-banques opaques et déshumanisées renforcent ce sentiment d'éloignement. Il ressort de ces études et constats que les besoins de transparence et de proximité sont désormais au cœur de la demande des Français. Nous proposons donc, via notre écosystème, d’accéder à l’offre de services des CGP, trop peu démocratisé car mal connue des épargnants.

Comment s’articule votre offre ?

Nous avons développé un écosystème inédit, proche de celui d’un site de rencontre, pour accompagner l’ensemble des épargnants. Via une plateforme en ligne, simplifiant les démarches administratives, nous les mettons en relation avec un large nombre de conseillers en gestion de patrimoine, selon le profil qu’ils renseignent lors de leur inscription. Des outils numériques garantissent ensuite une interaction personnalisée, sur mesure, entre clients et conseillers. De plus, pour accentuer ce rapprochement et placer la confiance au cœur de son projet, nous misons sur une parfaite transparence quant aux rémunérations perçues par les conseillers afin d’éliminer les conflits d’intérêts. Enfin, l'accessibilité étant une priorité : NEOFA propose un modèle d'abonnement abordable pour élargir l’accès aux services de gestion de patrimoine à l’ensemble des profils financiers. Via cet abonnement, l’ensemble des sujets patrimoniaux peuvent être adressés : investissement financier, mais aussi réduction d’impôt, retraite, immobilier, crédit ou encore succession. Pour répondre à ces besoins, nous avons sélectionné un peu plus d’une centaine de conseillers, transparents et impartiaux, répartis sur le territoire français.

Combien d’épargnants ont aujourd’hui rejoint l’écosystème NEOFA ?

Ils sont un peu plus de 50 000 aujourd’hui et la communauté grandit chaque mois de 10 à 15 %. Leur patrimoine médian correspond au patrimoine médian des Français à savoir approximativement 75 000 euros. Au cours des 12 derniers mois, notre écosystème a ainsi capté 500 millions d’euros d’encours.


1 Etude menée par Happydemics en novembre 2021, publié en janvier 2022
2 Sondage commandé par MoneyVox à l’institut YouGov France, en août 2021

Lire la suite...


Articles en relation