EY publie les résultats de sa dernière étude « EY Work Reimagined » menée depuis 4 ans auprès de 17050 salariés et 1575 employeurs. Cette étude lisible par géographie et secteurs d’activité revient sur les changements opérés ou à venir dans le monde du travail avec un prisme particulier cette année dû au climat économique et géopolitique.
Parmi les principaux enseignements
- La rémunération reste la 1ère préoccupation des salariés : 80% des salariés et 79% des employeurs estiment que les politiques de rémunération doivent subir des transformations significatives pour être en cohérence avec les nouvelles priorités pour l’entreprise (environnement, bien-être au travail...) et la notion de partage de la valeur est en forte évolution.
- En France, la rétention des talents est toujours un enjeu critique pour les entreprises puisque les employeurs estiment que 62% de leurs salariés sont susceptibles de quitter l’entreprise dans les 12 prochains mois malgré une situation économique moins favorable.
- La France reste le pays le plus attaché au travail en présentiel comparé au reste du monde. Les Français préfèrent télétravailler en moyenne 1,4 jours par semaine, tandis que les employeurs français ont proposé 0,7 jour de télétravail par semaine à leurs salariés en moyenne en 2023.
- La productivité est au cœur de la balance entre télétravail et présentiel. Selon 27% des répondants, l’équilibre vie professionnelle/personnelle est le 1er facteur susceptible de baisser la productivité en présentiel tandis que pour 26% des répondants le 1er facteur en distanciel est le manque d’espace à domicile (famille etc.).
- Le rôle des locaux d'entreprises a subi une transformation significative ces dernières années, passant d'un simple lieu d'exercice du travail à un espace aux multiples fonctions. Aujourd'hui, pour de nombreux salariés, les locaux d'entreprise sont devenus un espace de sociabilisation essentiel. C’est d’ailleurs la première raison pour les salariés de venir au bureau.
- L’intelligence artificielle générative révolutionne le monde du travail. L’IA permet un mode de travail encore plus flexible selon 44% des répondants à travers le monde que ce soit employeurs ou salariés.
- L’IA est perçue comme un vecteur d’opportunités : 65% des dirigeants perçoivent l’IA comme une opportunité d'améliorer l'efficacité opérationnelle et de générer des résultats positifs pour la société.
- L'utilisation de l'intelligence artificielle varie considérablement d'un secteur à l'autre, reflétant les différences dans les besoins, les ressources et les priorités. Les secteurs de la technologie, Média et Télécommunication sont les plus friands d’IA : 60% des employés et 81% des employeurs l’utilisent.
« Malgré les turbulences économiques et géopolitiques actuelles, les salariés sont toujours prêts à quitter leur d'emploi, à la recherche d'un meilleur salaire pour faire face à l'inflation mais aussi d’une proposition de valeur qui correspond mieux à leur vie et à leurs priorités postpandémiques. En parallèle, les employeurs se doivent de préserver leurs talents avec des stratégies en adéquation avec les nouvelles attentes des employés », observent Fanny Bachelet et Pascal Curtat, associés EY Consulting, responsables des activités de conseil RH en France.