- 22% des salariés français sont "beaucoup plus" ou "un peu plus" préoccupés par la stabilité de leur situation professionnelle
- 76% souffrent d’un niveau de stress modéré à élevé
- Près de la moitié (49%) ont connu une baisse de moral due au stress
- 30% des salariés évaluent leur niveau de bien-être comme étant « élevé »
En France, les manifestations contre l'inflation, la réforme des retraites et les récents troubles politiques, ont engendré une certaine désillusion et de stress parmi les citoyens. D’après les résultats de l’Étude internationale 2023 sur l’état d’esprit des salariés en matière de bien-être, cette situation n’est pas sans impact sur leur comportement au travail.
Le moral au travail des Français et les chiffres n’ont guère changé depuis l’année dernière. L'étude révèle en effet que plus d'un cinquième de la population active (21%) ne croit plus que son employeur fournisse des efforts pour promouvoir son bien-être, contre 20% en 2022. Un tiers des salariés interrogés estiment qu'ils ne disposent pas des outils nécessaires pour travailler efficacement, un constat qui n’a également pas réellement changé en 1 an (37% l'année dernière).
Bien-être mental
L'étude montre que plus des trois quarts (76%) des salariés français subissent des niveaux de stress modérés ou élevés, contre 72% l'année dernière. Les principales sources de stress citées sont l'environnement de travail (61%) et les finances personnelles (48%). Il n'est donc pas surprenant que 62% d'entre eux fassent état d'une baisse générale du moral au travail.
Bien-être financier
De nombreux salariés français ont actuellement une vision négative de leur avenir financier. Près de la moitié des personnes interrogées (47%) s'attendent à ce que leur situation financière se détériore au cours de l'année à venir, et la même proportion déclare que le paysage économique actuel a un impact négatif sur leur bien-être. Cela n'est pas surprenant, étant donné que 30% des personnes interrogées pensent qu'elles n'auront jamais la vie qu'elles souhaitent en raison de la situation économique. En outre, seuls un cinquième (21%) des salariés se sentent soutenus par leur entreprise.
Bien-être physique
Un salarié sur dix n'a pas passé sa visite médicale en raison des délais d'attente trop longs. En parallèle, plus d'un tiers (35%) ont déclaré avoir du mal à faire confiance à leur médecin de travail, principalement parce qu'ils ont le sentiment de ne pas recevoir suffisamment de soins.
Parmi les interrogés, plus des deux tiers (68%) sont affiliés au régime de santé de leur employeur, et près d'un cinquième (19%) aimerait disposer d'outils pour surveiller leur santé. Étant donné que seulement un tiers (34%) des salariés français se sentent maîtres de leur bien-être physique - en baisse par rapport à 2022 (38%), les entreprises ont une occasion en or de les aider à retrouver ce sentiment de contrôle.
Comment les employeurs peuvent relancer l'engagement
Les avantages au travail proposés par les entreprises restent une problématique pour les salariés. En effet, ils sont plus de la moitié (52%) à comprendre les avantages qui leur sont offerts, mais près d'un tiers (32%) ne les utilisent pas. Les principales raisons de cette disparité sont le manque de temps pour évaluer les offres, un accès trop complexe ou des avantages qui ne correspondent tout simplement pas aux besoins de leur famille.
Selon l'étude 2023 d'Alight sur « Les avantages sociaux dans un monde en mutation » les employeurs peuvent renforcer l'engagement et la valeur en adaptant les outils RH, les programmes d'avantages sociaux et la communication, aux besoins de leurs salariés. Les avantages sociaux ont été cités comme le principal facteur de différenciation pour les collaborateurs qui envisagent de changer d'emploi.
Un tiers des personnes interrogées ont déclaré que des avantages solides auraient un impact important sur leur bien-être, mais 40% ont indiqué qu'elles n'avaient accès à aucun avantage concret ayant un impact réel. D’un autre côté, celles qui ont accès à de tels avantages ne sont pas toujours satisfaites : seule une personne sur cinq (21%) est tout à fait d'accord pour dire que sa rémunération totale (avantages compris) répond aux besoins de sa famille.
Jan Pieter Janssen, Vice-Président du développement commercial pour la région EMEA chez Alight, conclut : « Les entreprises doivent investir dans des technologies accessibles et des avantages personnalisés qui peuvent influencer positivement la culture du travail, le bien-être des salariés et la satisfaction de manière plus générale. Les entreprises doivent prouver qu'elles soutiennent leurs collaborateurs et qu'elles se soucient réellement d'eux. Celles qui s'engagent et offrent un soutien et des conseils finiront par regagner leur confiance, attireront et retiendront les talents, stimuleront la productivité et connaîtront le succès au-delà de ce climat socio-économique difficile. »