Selon l’étude Invesco, les investisseurs particuliers français souhaiteraient idéalement allouer 31% de leurs portefeuilles totaux aux ETF ESG, compte tenu de l'intérêt croissant pour les stratégies passives axées sur le développement durable, selon une étude d'Invesco.
Basée sur les opinions de 1 000 investisseurs particuliers français, l'étude Invesco souligne que ceux-ci adoptent largement les ETF comme moyen d'obtenir une exposition aux thèmes ESG. 67% de ceux qui investissent dans l'ESG utilisent des ETF pour au moins une partie de cette exposition, et parmi ces investisseurs, les ETF ESG représentent en moyenne plus d'un tiers (36%) de leurs portefeuilles globaux.
En outre, l'étude a révélé que les ETF ESG devraient connaître un intérêt grandissant dans les années à venir. En France, 51% des investisseurs ont déclaré qu'ils s'attendaient à une augmentation de leur exposition aux ETF ESG au cours des trois prochaines années. A l’inverse, seulement 11% ont l'intention de la réduire dans ce même laps de temps.
Parmi ceux qui n'investissent pas encore dans les ETF ESG, Invesco a observé une véritable ouverture d'esprit : une forte majorité de 74% a déclaré qu'elle envisagerait d'investir dans les ETF ESG au cours des trois prochaines années, contre seulement 20% qui n'envisageraient pas de le faire. Les niveaux d'enthousiasme varient cependant : seuls 60% des investisseurs avec des portefeuilles plus modestes (moins de 5 000€) auraient l’intention d'investir dans ce domaine, contre 76% des investisseurs avec des portefeuilles de plus de 100 000€.
Focus sur le “E”, le “S” et le “G”
À la question de savoir lequel des critères ESG est le plus attrayant, les considérations environnementales obtiennent la première place, selon 39% des investisseurs, suivies des considérations sociales (23%) et de la gouvernance (19%).
29% des investisseurs considèrent la préservation des ressources naturelles et de la biodiversité comme facteur environnemental le plus important, suivi de près par le développement des énergies renouvelables (28%) et, dans une moindre mesure, par la prévention de la pollution et des déchets (17%).
Le facteur social le plus souvent cité est le respect des droits de l'homme visant à empêcher les pratiques d'exploitation par le travail, choisi par 28% des investisseurs. Viennent ensuite la promotion de la diversité, de l'équité et de l'inclusion (21%) et la réduction de la pauvreté et des inégalités (20%).
En matière de gouvernance, les investisseurs accordent la plus grande importance au fait que les entreprises en portefeuille encouragent des pratiques de rémunération et d’avantages appropriées pour les dirigeants. Ce facteur a été sélectionné par 30% des répondants, suivi d'une approche solide mais collaborative de l'engagement avec les entreprises en portefeuille (21%) et de l’« activisme actionnarial » (20%).
Combler un manque de connaissances
Bien que les investisseurs soient clairement intéressés par l'utilisation des ETF pour leur exposition ESG, l'étude a révélé un besoin d'informations important, à la fois sur les produits disponibles sur le marché et sur l'impact réel des ETF ESG.
La principale raison invoquée par 28% des répondants sur ce pourquoi ils n’investissent pas dans les ETF ESG est qu'ils n’ont pas une connaissance suffisante des options d’investissement disponibles. Cette raison l'emporte sur la préférence pour une approche active de l'ESG (27%) et sur l'impossibilité de trouver un ETF correspondant à leurs valeurs (19%).
Lorsqu'on a demandé aux investisseurs ce qui les encouragerait le plus à augmenter leur exposition aux ETF ESG, la raison principale (donnée par 29% des répondants) était une meilleure compréhension de l'impact de leurs investissements, devant la certitude qu'ils fourniraient des rendements plus élevés que d'autres investissements (28%).
Au travers de l’étude, on peut également déduire que les investisseurs ont besoin d'informations et de connaissances supplémentaires sur les produits à leur disposition. En effet, les produits axés sur l'environnement, dont les thèmes sont clairs et facilement compréhensibles, sont de loin les plus connus comme les stratégies liées aux énergies propres, à l'énergie solaire et au climat. En revanche, les ETF ESG « traditionnels » qui utilisent une terminologie d'investissement plus spécialisée ont tendance à être moins bien compris : les "exclusions" et le "momentum ESG" étaient les moins connus des investisseurs, seulement 8% d’entre eux maîtrisant les enjeux de ces stratégies.
Julien Valarcher, Directeur vente ETF France chez Invesco, rappelle : « Le marché des ETF ESG s'est beaucoup développé et a innové ces dernières années. Ces produits peuvent désormais jouer un rôle important et polyvalent au sein des portefeuilles des investisseurs, quels que soient leurs objectifs finaux. Cela dit, nous avons identifié un énorme potentiel de croissance pour les années à venir qui repose sur la nécessité d’éduquer les investisseurs aux ETF ESG. En effet, la barrière la plus fréquente à l’investissement dans le secteur est simplement un manque de compréhension avoué : en d'autres termes, un défi majeur à relever pour notre industrie. »
Des opinions à l’image des flux
L'étude française fait partie d'une enquête plus large menée par Invesco auprès de 5 500 investisseurs sur sept marchés européens : le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne, l'Espagne, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse. Le rapport de cette enquête compare l'adoption de l’ESG et des ETF ESG et révèle une demande significative pour les stratégies passives durables à travers le continent.
Cette demande reflète l'activité récente des ETF dans la région EMEA, où près de la moitié de tous les flux ces trois dernières années se sont dirigés vers des produits ESG. Ces ETF ESG représentent désormais plus de 19% du marché, alors qu'ils n'en représentaient que 3% au début de la décennie.
Invesco a interrogé 1 000 investisseurs français sur leur posture vis-à-vis de l’investissement ESG et des ETF entre le 11 et le 24 mai 2023.
Toutes les personnes interrogées sont des investisseurs particuliers (on parle parfois d’investisseurs « de détail ») détenant des actions sur des plans d’épargne en actions, des comptes titres ou des plans d’épargne retraite autogérés.