A la veille de la discussion du projet de loi d’avancement des négociations commerciales entre industriels et distributeurs, la FEEF qui représente les PME-ETI fournisseurs de la distribution alerte les pouvoirs publics sur la dégradation de la santé économique de ses entreprises. Perte d’EBE, hausse de l’endettement, accroissement du nombre d’entreprises en déficit, … ces résultats illustrent clairement la fonte des marges pour les entreprises du territoire et la nécessité de négociations commerciales donnant la priorité aux PME-ETI pour leur garantir un juste prix et leur donner de l’oxygène.
Des résultats inquiétants selon les données de la Banque de France, dans le cadre d’une étude économique et financière menée pour la FEEF qui regroupe plus de 1 000 entreprises PME-ETI.
- Baisse de 26,5% du taux de marge brute d’exploitation des fournisseurs PME-ETI entre 2021 et 2022, indiquant de fortes pertes de rentabilité.
- 30% d’entreprises déficitaires en 2022 (23% en 2021) mettant en évidence l’incapacité des PME-ETI à couvrir l’intégralité de leurs charges et à répercuter la hausse de leurs coûts dans les prix finaux.
Pour les PME-ETI fabriquant des produits DPH (droguerie parfumerie hygiène), près d’une entreprise sur deux est déficitaire en 2022.
- 49% des fournisseurs PME-ETI ont un taux d’endettement supérieur à 7 ans impactés par un endettement financier qui s’alourdit et un autofinancement qui se réduit.
Ce constat s’inscrit dans un contexte dans lequel les coûts de production continuent d’augmenter pour les fournisseurs PME-ETI : augmentation de 49% des factures d’énergies en 2023, hausse de 9% du coût des matières premières agricoles pour le premier semestre 2023. Ainsi, à date, le prix de revient des produits ne baisse pas.
Pour Léonard Prunier, Président de la FEEF : « Les entreprises PME-ETI du territoire sont en difficulté et il est crucial que cette fragilité soit prise en compte dans la phase de négociations commerciales qui s’annonce ».