Quand l’optimisme des jeunes actifs les pousse à la démission
Dans ce contexte de rentrée, le cabinet Walters People a mené l’enquête auprès de plus de 400 jeunes actifs. Opportunités d’emploi, leviers d’attractivité et critères de motivation : focus sur la vision des jeunes professionnels sur le monde du travail.
81% des jeunes actifs s’attendent à de nombreuses opportunités professionnelles
Alors que le marché fait face à de nombreuses tensions liées au contexte économique et politique, les jeunes actifs restent optimistes quant à l’emploi dans leur domaine d’activité. Ainsi, 86% d’entre eux se disent « plutôt » voire « très optimistes », une tendance inchangée depuis 2022.
Plus globalement, 70% de ces jeunes actifs sont confiants quant à leur avenir professionnel (vs 69% l’an dernier). Un sentiment conforté par leur formation qui leur a permis, selon 73% d’entre eux, d’entrer sereinement dans le monde du travail. Une confiance qui s’explique également par le fait que ces candidats ont majoritairement trouvé leur premier emploi avant la fin de leur formation ou dans les trois mois l’ayant suivie (66%, +7pts).
Pas plus de 3 ans en entreprise
Cette confiance dans le marché pousse les jeunes actifs à changer plus facilement et fréquemment d’emploi. Près de la moitié (46%) des répondants à cette enquête envisagent de rester entre 1 an et demi et 3 ans en entreprise, et 24% projettent de rester entre 3 et 5 ans.
Pour tenter de conserver leurs talents plus longtemps, les entreprises devront jouer sur plusieurs leviers. Parmi les critères motivant les jeunes actifs à rester dans une entreprise, nous retrouvons l’ambiance de travail (65%), la rémunération (53%) et l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle (41%). En lien avec ce dernier point, 91% des jeunes professionnels déclarent d’ailleurs être favorables à la mise en place de la semaine de 4 jours dans leur entreprise, même si 43% d’entre eux sont conscients qu’il est peu probable que leur organisation l’applique.
La rémunération toujours au cœur des priorités
Sans surprise, la rémunération fait partie des préoccupations principales des jeunes actifs en entreprise, même si elle arrive cette année en deuxième position, après l’ambiance de travail. « Ces jeunes professionnels sont confiants sur leur capacité à trouver un emploi et à négocier leur salaire. Le sujet de la rémunération n’étant plus une source d’inquiétude pour eux, ils mettent désormais la priorité sur d’autres aspects, et notamment sur leur bien-être, explique Stéphanie Richard, Directrice Paris et Île-de-France au sein du cabinet Walters People. Toutefois, ces professionnels restent conscients du marché : 42% d’entre eux pensent que leur rémunération évoluera normalement dans les 12 prochains mois, et 19% ne prévoient même aucune évolution.
En parallèle, à la question « Seriez-vous prêt à accepter une baisse de rémunération dans le cadre d’un changement de poste ? », 41% des jeunes actifs ont répondu « non, en aucun cas ». D’autres seraient éventuellement prêts à quelques sacrifices, notamment pour un poste plus intéressant/motivant (34%), pour une organisation de travail plus flexible (30%), ou encore pour entrer dans une entreprise avec des valeurs plus proches des leurs (27%).
« Même si le salaire constitue toujours un réel levier d’attractivité pour les entreprises, elles ne doivent pas uniquement se concentrer sur ce sujet car une fois en poste, les collaborateurs sont désormais davantage sensibles à leur environnement et à leur confort de travail », avertit Stéphanie Richard.