Aujourd'hui, le financement du commerce international (trade finance) se trouve dans un tournant. Les bouleversements successifs tels que la fluctuation des taux d’intérêt, l’inflation, et un cadre législatif en constante évolution, exercent une pression accrue sur les coûts et pèsent sur le bilan des banques et leurs clients. À cela s’ajoute une forte demande pour la digitalisation des services bancaires qui met les banques à rude épreuve et les contraint à s’adapter plus rapidement que jamais.
Dans ce contexte inédit, celles-ci ont tout intérêt à capitaliser sur les technologies et la collaboration avec les fintechs.
Carlos Teixeira, Global Head, Business Strategy - Corporate Banking chez Finastra, commente : « Malgré un climat économique incertain, les banques sont bien mieux dotées qu’il y a dix ans pour faire face aux aléas, grâce, notamment, à l’analyse des données et l’automatisation des flux de travail qui permettent de prendre des décisions plus rapides et réfléchies. Cependant, l’évolution rapide des technologies, leur intégration et les investissements nécessaires pour suivre le rythme de ces changements restent des obstacles pour de nombreuses banques. Pour gagner en agilité et s’adapter à l’évolution de la demande, les institutions financières ont besoin d'une combinaison de services bancaires sophistiqués et étendus, et d'une technologie basée dans le cloud qui s’intègre facilement à leur écosystème existant.
Un enjeu d’autant plus important dans le cadre de la digitalisation des activités de trade finance, qui restent largement l’objet de procédures physiques et documentation papier. La loi type de la Commission des Nations Unies pour le droit commercial international (CNUDCI) sur les documents transférables électroniques (Model Law on Electronic Transferable Records, MLETR), examinée actuellement par le Parlement français, pourrait être adoptée dès la fin de l’année. Dès lors les banques auront besoin de solutions viables et efficaces pour gérer les DTE en répondant aux exigences d’interopérabilité et de sécurité requis. Pour y parvenir, 56% d’entre elles envisageraient de se connecter à une plateforme de solutions fintech intégrées. (Finastra).
Ces plateformes ouvertes, permettent d'intégrer facilement des applications fintech, telles que celles qui sont enrichies par l’IA et le ML afin d’automatiser des processus tels que le contrôle des documents numériques transférables et l’accord de crédit. Un levier clé de compétitivité pour les entreprises françaises, en particulier les PME et les ETI », conclut Carlos Teixeira.