200 000. C’est le nombre de produits parfaitement propres à la consommation sauvés de la poubelle par Willy anti-gaspi un peu plus d’1 an après leur lancement ! Un succès qui fait sens alors que 10 millions de tonnes de denrées alimentaires, soit une valeur commerciale estimée à 16 milliards d'euros, sont gaspillées chaque année en France.
Un gaspillage « à un niveau industriel »
Si la problématique du gaspillage alimentaire en bout de chaîne est maintenant bien connue du grand public, elle reste peu traitée en début de chaîne, chez les industriels de l’agroalimentaire. Et pourtant : sur les 10 millions de tonnes perdues et gaspillées par an, 32% le sont au niveau de la production, 21% lors du processus de transformation et 14% pendant la distribution, contre 33% lors de la phase de consommation. Les causes d’un tel gâchis sont nombreuses. Surproduction, problèmes de calibrage, erreurs d’étiquetage, défauts de packaging, déréférencements, surstockage de produits périssables, aléas logistiques, dates de péremption trop courtes, échecs commerciaux de nouveaux produits… Toutes les raisons sont bonnes pour jeter des produits parfaitement sains à la poubelle ou à l’incinérateur à déchets.
Plus de 100 tonnes d’articles sauvés et valorisés !
Face à ce constat, Clément Mery et Jonathan Negrin ont lancé Willy anti-gaspi en février 2022. Leur mission : lutter concrètement contre le gaspillage en proposant aux industriels une solution pour valoriser les invendus (alimentaires et non alimentaires) ou les articles exclus des circuits de vente classiques. La plateforme propose à ce jour 1 000 références de produits secs et DPH (Salé, Sucré, Boissons, Bébé, Maison, Hygiène), biologiques et/ou origine France, à des prix cassés allant jusqu’à -50%. Et ça marche ! Depuis son lancement, la start-up a permis de sauver plus de 200 000 articles voués à la destruction, soit 100 tonnes de produits parfaitement propres à la consommation. Mieux : à ce jour, plus de 200 marques ou enseignes ont d’ores et déjà fait appel à Willy anti-gaspi pour donner une seconde chance à leurs invendus.
Dates de péremption : Willy anti-gaspi s’engage toujours plus contre le gaspillage
Cette réussite a du sens et fait sens, à l’heure où la Commission européenne veut imposer aux Vingt-Sept de réduire de 30% d’ici à 2030 les déchets alimentaires des restaurants, ménages et commerces de détail. En vue d’atteindre cet objectif, Bruxelles prévoit notamment de clarifier les indications sur les dates de péremption. En effet, bien qu’on l’ignore souvent, un produit soumis à une date de durabilité minimale (DDM) peut être consommé 6 à 18 mois après la date inscrite sur son emballage, sans risque aucun pour la santé.
Afin d’aider les distributeurs et les consommateurs à s’y retrouver, Clément Mery et Jonathan Negrin portent 5 propositions concrètes et applicables dès à présent
1/ Fournir des explications détaillées en incluant des informations supplémentaires sur les dates afin d’aider les consommateurs à comprendre leur signification. Par exemple, expliquez ce que signifie la date de durabilité minimale (ancienne DLUO) et la date limite de consommation (DLC), et les conséquences éventuelles de leur dépassement ;
2/ Utiliser un langage simple et compréhensible afin d’éviter les termes techniques complexes ;
3/ Fournir des conseils de stockage en expliquant l’importance d’un bon stockage des produits pour garantir leur qualité et leur durée de conservation, en indiquant les conditions de stockage recommandées (par exemple, au réfrigérateur, à température ambiante, etc.) ;
4/ Proposer des exemples pratiques en donnant des exemples concrets pour illustrer la durée de conservation des produits dans des conditions normales. Par exemple, nous pourrions indiquer qu’un produit non ouvert peut être consommé jusqu’à X jours/mois/années après la date limite de consommation ;
5/ Offrir des ressources supplémentaires en fournissant des liens vers des ressources en ligne, des guides ou des FAQ où les consommateurs peuvent trouver des informations plus détaillées sur les dates de péremption et la gestion des produits alimentaires.