Alors que l’été est désormais bien installé, et que les aoûtiens s’apprêtent à partir lézarder au soleil, pour les juilletistes, l’heure du retour a déjà sonné. D’ailleurs, ces vacances d’été 2023 ont une saveur particulière puisqu’elles sont officiellement les premières sans pandémie de Covid-19 ni restrictions. Sous l’effet de la crise sanitaire, ces dernières années, les entreprises ont dû repenser leurs modèles d’organisation ce qui n’a pas été sans conséquence sur le comportement des collaborateurs.
Via une enquête menée auprès de 1 500 salariés en France, Kactus, acteur de l’événementiel B2B, s’est intéressé à la façon dont les collaborateurs abordent cette année l’été au bureau et à l’impact de ces transformations sur leurs comportements. Et si les habitudes de travail ont changé, fait est de constater que les pratiques se stabilisent.
Les « tracances », une tendance qui séduit.
Depuis la crise sanitaire, le télétravail est devenu la nouvelle norme pour de nombreux salariés. Si le travail à distance est là pour durer, de nouvelles tendances ont émergé et Kactus a souhaité les mettre en lumière.
Cet été, vous comptez profiter d’un séjour dans le Sud tout en travaillant avec vue sur la mer ? Si c’est ce que vous vous apprêtez à faire, cela a un nom : les “tracances”. Contraction des mots “travail” et “vacances”, cette pratique ne cesse de prendre de l’ampleur avec pour les nouveaux adeptes la possibilité de lier l’utile à l’agréable. Et cela se constate : si parmi les télétravailleurs interrogés, 65% n’envisagent pas de quitter leur résidence principale cet été, 35% affirment qu’ils travailleront depuis un autre endroit, probablement leur lieu de villégiature. Et, alors que la France reste largement privilégiée (75%) loin devant l’étranger (25%), les écarts sont plus marqués quant au choix de la destination : 59% envisagent en effet d’être derrière leur écran depuis la mer et 39% depuis la campagne par exemple.
Changer de rythme et désencombrer son esprit.
Pour la plupart des sondés, l’été rime avec plus de souplesse : près de 48 % des collaborateurs admettent s’octroyer des pauses plus longues pendant l’été. Parmi ceux-ci, plus de 51% admettent les rallonger de 15 min, 35% de 30 min et même d’une 1h voire plus pour 12%. L’occasion de prendre le temps de mieux connaître certains collègues, de profiter d’un rayon de soleil ou de perdre la notion du temps pendant un déjeuner en terrasse. D’ailleurs, 76% affirment avoir la possibilité de quitter leur travail plus tôt en semaine ou de disposer d’après-midis de libre, le vendredi par exemple.
Malgré des horaires de travail réduits, il ne s’agit pas de ne rien faire mais davantage de profiter de l’été pour reprendre en main des sujets délaissés et boucler tout ce qu’il n’a pas été possible de faire le restant de l’année. Ainsi, 26% profitent de l’accalmie pour rattraper leur retard sur certains projets. 24% des personnes interrogées mettent quant à elles à profit cette période pour travailler sur des sujets transverses qu’elles n’ont pas eu le temps de traiter avant. Enfin, pour 23% des répondants noyés sous leurs papiers, l’heure est au rangement et au tri. Un esprit et une boite mail allégés, c’est tout de même mieux non ?
Des réunions vraiment utiles ?
Non sans surprise, pour la majorité des répondants (54%), les réunions sont tout aussi productives l’été. Est-ce parce qu’elles sont généralement plus courtes ou permettent de préparer en amont et douceur la reprise ? Pour autant, 46% considèrent qu’elles restent moins efficaces avec parmi les raisons avancées : le nombre d’absences (63%), le manque général de concentration (21%) qui gagne des collaborateurs peut être en train de rêvasser devant les photos de vacances de leurs collègues. Enfin, la chaleur étouffante constitue le troisième motif (15%) poussant les collaborateurs à réduire la voilure sur les réunions. Et d’ailleurs, entre frileux et amateurs de chaleur, le débat est loin d’être terminé, d’autant plus que la sobriété énergétique est sur toutes les lèvres. Si la climatisation est souvent LE sujet principal de discorde au bureau pendant la période estivale, 78% des sondés affirment que c’est une bataille (toujours) perdue d’avance.
L’été, on fait tomber la chemise ?
En août, la pression retombe et si vous n’êtes pas encore en vacances, votre style vestimentaire peut l’être. Quand les températures montent, la question du dress-code revient sans cesse dans les discussions. Si 32% des répondants préfèrent rester sur une tenue « classique », 69% des personnes interrogées la troquent volontiers pour des habits dans lesquels ils se sentent plus à l’aise. Parmi les salariés qui profitent de l’été pour s’habiller de manière plus décontractée, pour 60% le combo claquettes/chaussettes remporte tous les suffrages, synonyme de détente absolue. Et, si pour 22% la tenue se doit d’être colorée l’été, ils sont 15% à préférer jouer la carte de la simplicité en adoptant un style certes plus léger - le duo short/pantalon et chemise/tee-shirt a encore un bel avenir devant lui – mais neutre. Seule une poignée d’audacieux (3%) ose miser sur l’originalité ou le total look imprimé. Qui a dit que la chemise hawaïenne était uniquement réservée pour la plage ?
Le panel
- 1510 répondants sur la base des 30,000 entreprises clients de Kactus, à la fois des PME, des ETI et 20% du CAC 40 en contrat cadre.
- 65% sont des femmes et 35% sont des hommes.
- 33% des répondants ont moins de 34 ans, 14% ont entre 35 et 44 ans, 27% ont entre 45 et 54 à part égale avec les plus de 55 ans.
- 25% sont salariés dans une entreprise comptant entre 10 et 50 collaborateurs, 9% entre 51 et 100, et 66% dans une entreprise de plus de 100 employés.