Pour la deuxième année consécutive, le baromètre de la prévention routière Allianz France-CSA
a interrogé les Français afin de connaitre leur perception sur le partage de la route.
Des évolutions majeures
- La perception globale de la cohabitation des usagers se dégrade significativement : seulement 45% en ont une bonne perception soit une baisse de 5 points en 1 an.
- Les trottinettes électriques et plus globalement les EDPM (Engins de Déplacement Personnels Motorisés) sont particulièrement pointés du doigt à l’heure où ce type de véhicule ne sera plus accessible en libre-service à Paris.
- L’inattention des automobilistes reste une source de danger importante pour les autres types d’usagers.
Une cohabitation de plus en plus difficile entre les différents types d’usagers
Alors que seulement 1 Français sur 2 de plus de 15 ans avait une perception positive de cette cohabitation en 2022, ce taux se dégrade de 5 points pour atteindre 45% en 2023.
Spontanément, ils l’expliquent par une hausse du non-respect du code de la route (20%, +3 points) mais aussi par une mauvaise entente entre les usagers (14% ; +3 points). Cette dégradation est visible même auprès des jeunes de 18 à 24 ans pourtant davantage promoteurs des solutions de mobilité alternatives à la voiture (63% ont une perception positive ; -11 points).
Dans l’agglomération Parisienne, les usagers sont particulièrement pessimistes : 62% de ses habitants ont une perception négative de la cohabitation contre 55% pour la population globale.
Par ailleurs, comme un miroir au vote Parisien du 2 avril ayant abouti à l’interdiction prochaine de la trottinette électrique en libre-service, 2/3 des Français interrogés se déclarent également défavorables à ce service.
Manque de civisme, dangerosité, peur et stress : un cercle vicieux
Les utilisateurs d’EDPM (76% ; incluant notamment les trottinettes électriques) ainsi que les conducteurs de cyclomoteurs (71%) et de vélos / Vélos à Assistance Electrique (58%) sont particulièrement pointés du doigt quant à leur manque de civisme sur la route.
Les piétons se sentent également cette année davantage incommodés par les EDPM (+4 points par rapport à 2022). Ils citent par exemple la circulation des engins sur le trottoir (57%).
Les voitures sont également perçues comme un danger, notamment l’inattention des automobilistes qui impacte les usagers plus vulnérables (première ou deuxième cause de dangers perçue pour les cyclistes, 2 roues-motorisés, EDPM et piétons).
Parallèlement, les Français pensent que le stress des automobilistes augmente en raison de la multitude d’usagers en particulier les EDPM (83% ; +2 points), et principalement auprès des plus de 65 ans (90%). Le comportement imprévisible des usagers et le manque de respect du code de la route sont ainsi déplorés.
Face au danger, il faut rappeler l’importance des équipements de protection
Alors que la cohabitation multimodale suscite un sentiment grandissant de danger, un relâchement sur le port des équipements de protection est observé, notamment celui du casque pourtant recommandé, voire obligatoire s’agissant des 2 roues-motorisés (-5 points pour les 2-roues motorisés ; -7 points pour les EDPM).
Notons toutefois un premier effet positif des messages de prévention et d’information concernant les obligations en termes d’assurances pour les EDPM : 69% des propriétaires d’EDPM déclarent avoir souscrit une assurance spécifique soit une hausse de 8 points par rapport à 2022.
Nicolas Tetart, responsable Prévention Routière d’Allianz France, conclut : « Les résultats de cette deuxième édition du baromètre consacré au partage de la route montrent un climat qui se dégrade entre les usagers des différentes mobilités.
La perception globale de la cohabitation des véhicules perd 5 points en un an avec 45% seulement des usagers qui ont une bonne perception du partage de la route. Incivilités, stress et peur gagnent du terrain. Le partage de la route reste un enjeu important de sécurité routière. En tant qu’assureur, la Prévention est un des rôles majeurs au cœur de notre métier.
Chaque année depuis 2016, Allianz France parcourt la France avec l’Allianz Prévention Tour, un dispositif itinérant destiné à informer et sensibiliser nos clients et le grand public à la sécurité routière. Des ateliers ludiques et pédagogiques expliquent les risques et les moyens de les réduire.
C’est notamment l’occasion de réviser quelques règles et bonnes pratiques pour des déplacements sereins, en bonne entente avec l'ensemble des usagers, et de rappeler la nécessité d’être bien équipé et bien assuré. L’Allianz Prévention Tour a fait étape dans plus de 40 villes et a permis de sensibiliser plus de 40 000 personnes. Avec cette initiative unique, Allianz France entend contribuer aux changements des comportements pour un partage plus sûr et plus agréable de la route. »