« 27% des élèves n’ont pas le niveau requis en français à leur entrée en 6ᵉ » constatait en janvier dernier le ministre de l’Éducation nationale Pap Ndiaye en dévoilant les résultats d’une étude montrant qu’en effectuant la même dictée à 35 ans d’écart, les élèves de CM2 de 2022 faisaient deux fois plus de fautes que leurs aînés de 1987.
- Les Français ont-ils conscience de cet affaiblissement de leurs compétences dans la maîtrise de notre langue ?
- Comment évaluent-ils leur propre niveau ?
- Ont-ils déjà rencontré des difficultés à l’écrit dans le monde du travail ou dans leur vie personnelle ? Sont-ils inquiets pour l’avenir du français ?
Ces questions, l’IFOP les leur a posées à la demande de l’agence spécialisée en data Flashs et du correcteur orthographique professionnel Merci-App.
Particulièrement intéressantes, leurs réponses montrent, au travers d’une courte dictée, un réel décalage entre la perception de leurs capacités et la réalité. Très attachés au respect des règles, ils conviennent que ces dernières ont pu leur causer des soucis, et ne cachent pas leur inquiétude quant aux conséquences de la baisse générale du niveau en français.
Les chiffres clés de l’étude
- 85% des Français estiment avoir un bon niveau en orthographe
- 58% d’entre eux affichent un niveau convenable à l’issue d’un test
- 93% se disent sensibles au respect des règles lorsqu’ils écrivent et 88% lorsqu’ils lisent
- 40% des personnes interrogées considèrent les fautes d’orthographe comme des « tue-l’amour »
- 45% des Français pensent que le système scolaire n’est pas assez performant dans ce domaine
- 91% jugent que la dégradation du français est une menace sur la pratique de la langue.