Selon une enquête, menée par Audirep, pour le compte d’Amundi, Crédit Agricole Assurances et le Diot-Siaci Institute, auprès de 1 500 répondants volontaires (actifs et retraités) détenant des produits d’épargne salariale et retraite (PEE, PERCO/PERCOL, Article 83/PERO) :
- Près de 8 salariés sur 10 épargnent déjà en vue de la retraite
- 47% des retraités ex-salariés auraient aimé épargner plus pour assurer leurs dépenses
- Un tiers des salariés - qui n’épargnent pas encore - ne savent pas comment s’y prendre
- Chez les actifs de moins de 45 ans, 1 salarié sur 2 attend du conseil
Pour faire face à la perte de pouvoir d’achat associée au départ à la retraite ainsi qu’à l’allongement potentiel de la durée des carrières, les salariés disposant d’une épargne collective envisagent d’épargner davantage, et identifient l’épargne salariale et retraite comme un vecteur particulièrement adapté à ces besoins.
Près de 80% des salariés épargnent en vue de leur retraite
80% des répondants déclarent déjà épargner pour leur retraite et 10% supplémentaires souhaiteraient pouvoir le faire mais n’ont pas commencé. Ils ne sont que 9% à ne pas envisager d’épargner pour leur retraite. Pour les salariés n’ayant pas commencé à épargner (19%), le principal frein à l’épargne retraite reste le manque de ressources (pour 62%), suivi du manque de conseil (31%).
45 ans, un âge pivot pour épargner davantage
Si la proportion de salariés épargnants augmente avec l’âge (84% chez les 55-59 ans), elle est également plus forte chez les actifs issus de grandes entreprises (86%) et davantage encore pour les plus aisés financièrement (95% chez les actifs ayant un revenu annuel supérieur à 100K€). La part des épargnants bondit de près de 20 points à partir de 45 ans, de 64% chez les moins de 45 ans à 81% pour les 45-55 ans, faisant de 45 ans un âge pivot en matière d’épargne retraite.
1 salarié sur 2 envisage l’épargne en entreprise face aux inquiétudes liées à la baisse du pouvoir d’achat à la retraite
50% des salariés qui épargnent déjà seraient incités à épargner davantage avec la réforme du système des retraites. La tendance est identique pour 31% des « non épargnants ». Près de la moitié des non-épargnants envisage même en priorité l’épargne retraite collective proposée par leur entreprise (44%).
D’une façon générale, la moitié des répondants (52%) verse au moins 2 000€ par an dans son plan d’épargne retraite, 72% y consacrent au moins 1 000€. Même si le panel interrogé est naturellement composé de salariés bénéficiant de dispositifs d’épargne collectifs, il est à noter que les trois-quarts détiennent d’autres types d’épargne : 42% une assurance-vie et 33% une épargne retraite individuelle.
Conseil et accompagnement : des attentes marquées, surtout chez les actifs de moins de 45 ans
Pour préparer sa retraite, 31% des répondants - qui n’épargnent pas encore - ne savent pas comment s’y prendre. Ce taux atteint même 51% chez les plus jeunes actifs (moins de 45 ans). Si les conseils personnalisés arrivent en tête des souhaits d’accompagnement (pour 64%), les placements conçus pour la retraite et proposés tôt dans la vie active (pour 51%) ou encore les simulateurs pour évaluer ses revenus à la retraite et/ou pour définir ses besoins d’épargne (pour 48%) sont également attendus.
D’ailleurs, la moitié des jeunes retraités (47%) interrogés estime avoir manqué de conseils pour préparer leur retraite. Ils auraient préféré épargner plus pour faire face aux diverses dépenses, notamment les loisirs : 51% auraient besoin de 300 à 500€/mois supplémentaires.
Si la caisse de retraite est l’interlocuteur spontanément le plus cité pour accompagner la préparation du départ en retraite (40% des répondants), le gestionnaire d’épargne salariale et de retraite collective ou le cabinet conseil arrivent en second rang (respectivement 29 et 26%) devant l’entourage.
Date de départ, montant de la retraite : un tiers des salariés s’interroge
62% des répondants affirment connaitre leur date de départ à la retraite, mais moins de la moitié (46%) connaît le montant de ses futures pensions et un tiers (73% chez les moins de 45 ans) ne connait ni sa date de départ ni le montant de ses pensions. Trois facteurs jouent sur le degré de connaissance :
- L’âge : les plus âgés ont une connaissance plus précise
- La taille de l’entreprise : les répondants des entreprises de plus de 5 000 salariés ont une meilleure connaissance de leur future retraite
- Le niveau de revenu : les cadres / cadres supérieurs / professions intermédiaires sont plus avertis
Catherine Leroy, Directrice Epargne Salariale & Retraite d’Amundi rappelle : « La quasi-totalité des salariés est maintenant convaincue de la nécessité d’épargner pour préparer sa retraite sur le plan financier et trouve dans l’épargne retraite en entreprise une réponse particulièrement adaptée. »
Pierre Guillocheau, Directeur des assurances collectives et DG de Crédit Agricole Assurances Retraite poursuit : « La constitution d’un complément de retraite devient clairement un enjeu pour les Français en particulier les cadres. L’anticipation est clé et pour cela les salariés ont besoin d’être sensibilisés et accompagnés. »
Mickaël Berrebi, Responsable du Diot-Siaci Institute précise : « L’enquête confirme le besoin d’être conseillé : un conseil personnalisé pour les salariés afin qu’ils soient mieux préparés à la retraite, mais aussi pour les entreprises dans le cadre du déploiement de dispositifs de fin de carrière adaptés. »