Extrait de l’analyse de Carlos Fontelas De Carvalho, Président d'ADP pour la France et la Suisse
Parler d'argent est un sujet qui demeure tabou en France - à plus forte raison quand il s'agit du salaire. Celui-ci peut également se révéler être un sujet d'insatisfaction pour de nombreux actifs comme le dévoile l'étude People at Work 2023 d'ADP réalisée auprès de plus de 32 000 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France.
Ainsi, plus de la moitié des Français (54%) estiment percevoir un salaire insuffisant, seuls 26% considèrent être correctement payés. Un sentiment qu'ils sont loin d'être les seuls à partager en Europe. En effet, les Britanniques (54%), les Allemands (53%) et les Polonais (53%) témoignent également de leur frustration.
Parmi les autres enseignements en France
- 61% des femmes estiment être sous-payées contre 49% des hommes illustrant que l'inégalité salariale entre les femmes et les hommes est toujours bien d'actualité malgré la mise en place de l'index de l'égalité professionnelle.
- Ce sentiment d'injustice est plus accentué chez les collaborateurs parents puisque 65% des mères jugent leur rémunération trop faible contre 52% des pères. De manière générale, les parents (58%) sont plus nombreux à trouver leur salaire insuffisant par rapport à ceux qui n'ont pas d'enfant (48%).
- 60% des actifs de 35-54 ans affirment être sous-payés contre seulement un jeune de 18-24 ans sur 3 (35%), alors que ces derniers sont habituellement plus sensibles aux questions de discrimination.
- Les salariés qui travaillent dans l'éducation et la santé sont les plus nombreux à estimer être sous-payés (65%), devant ceux évoluant dans l'industrie (60%), le commerce (59%), le transport et la logistique (58%).
A l'opposé, les travailleurs du secteur des médias et de l'information sont seulement 29% à juger être sous-payés. - Les collaborateurs qui travaillent uniquement sur site sont plus nombreux à penser qu'ils sont sous-payés. Ils sont 58% à exprimer ce constat contre 42% chez ceux pratiquant le 100% télétravail.