Comment réduire l’empreinte environnemental de la publicité digitale ?
Zoom sur les éco-gestes de l’achat média programmatique
Depuis plusieurs années, avec une croissance annuelle à deux chiffres, le numérique est le levier publicitaire qui bénéficie de la plus forte traction. Mais la démultiplication des technologies de vente et d’achat, la généralisation de formats plus lourds et plus complexes, les innovations en termes de ciblage ou de tracking combinés à l’augmentation des volumes diffusés, induisent une explosion des requêtes et des données transmises… et donc une augmentation rapide des impacts environnementaux. Annonceur, agence de publicité, agence média, régie, éditeur, adtech... chaque acteur de la chaine de valeur dispose de leviers d’actions en faveur d’une publicité numérique plus sobre. Retour sur quelques bonnes pratiques.
Chloé Six-Latapie, Directrice Générale France de Gamned! – agence de publicité digitale – présente les écogestes suivants :
#1 – Définir les bons objectifs de campagne
Le choix d’un mauvais KPI de pilotage peut conduire à une sur-diffusion et un manque d’efficacité, entrainant des émissions inutiles.
#2 – Choisir des formats et des créations efficaces et sobres
Un format impactant d’un point de vue publicitaire va permettre de réduire la répétition nécessaire ainsi que la durée d’exposition. À format et résultat équivalent, on privilégiera par ailleurs la réduction du poids de la création et de la durée d’exposition. Chaque seconde supplémentaire de vidéo joue par exemple à la fois sur la consommation énergétique du réseau et des serveurs, mais aussi sur l’usage et la fabrication des terminaux utilisateurs.
#3 – Travailler un inventaire responsable
Il est avant tout important de se prémunir contre la fraude. L’éviction des impressions frauduleuses permet en effet d’améliorer l’empreinte carbone des campagnes en évitant les appels serveurs inutiles. Adopter le chemin le plus court vers l’inventaire à qualité égale, réduire la duplication des enchères auxquelles on participe et s’intéresser à la transparence de la chaîne de valeur présentent par ailleurs de multiples bénéfices, à commencer par le fait de limiter le nombre d’intermédiaires et donc de serveurs appelés lors de la diffusion.
#4 – Bien choisir ses données de ciblage pour construire son audience
Il peut exister une forte duplication entre les audiences vendues par différents fournisseurs de data, ce qui engendre des requêtes serveurs inutiles. Il convient par ailleurs de limiter sa stratégie de retargeting au strict nécessaire, ce qui permet aussi de limiter les dépenses énergétiques liées à la campagne. Enfin, il convient de favoriser une diffusion bas carbone via les ciblages terminal, connexion ou horaire.
#5 – Choisir des outils responsables d’un point de vue environnemental, social et sociétal
Dans les activités de service, plus de 90 % de l’impact carbone est lié au scope 3, c’est-à-dire aux émissions indirectes amont (fournisseurs) et aval (utilisation du service par ses clients). Adserver, hébergeur, éditeur, fournisseur data, DSP, SSP, header bidding…une politique d’achat responsable est donc indispensable à la maîtrise de son empreinte environnementale. Au-delà de la volonté affichée des différents partenaires sur les sujets RSE, il est important d’identifier ceux qui sont réellement engagés dans une réduction de leurs impacts environnementaux, sans greenwashing.
#6 – Nettoyer et archiver ses données après la campagne
Outre le fait de se prémunir contre la fuite de données, une gestion sobre des tags partenaire évite les appels serveurs tiers inutiles et allège le chargement des pages
Le Boat soutient la "green Week"
Avec ses 241 kilomètres navigables, ses écluses, ponts, tunnels et aqueducs, le canal du Midi est une véritable prouesse d’ingénierie, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. Son concepteur, Pierre-Paul Riquet, l’a en effet pensé comme une œuvre d’art, avec un souci de l’esthétique et des paysages. Mais le canal du Midi est bien plus qu’un joyau architectural et culturel : il est également une réserve de biodiversité. Cette merveille architecturale, culturelle et naturelle est malheureusement menacée par une épidémie de chancre coloré, qui met en danger les arbres, les animaux, et les berges du canal. Pour lutter contre ce fléau, le spécialiste de la location de bateaux sans permis Le Boat organise la « Green Week », une initiative qui soutient le programme de replantation. Du 5 au 11 juin, pendant la #GreenWeek, Le Boat reversera 20 euros à la Mission Mécénat de Voies navigables de France à chaque fois qu’un client réservera une croisière sur le canal du Midi.
Journée Mondiale de l’Océan : le MSC met à l’honneur les pêcheurs engagés pour la durabilité
La surpêche est une des grandes menaces qui pèsent sur les océans. Pourtant, un autre modèle est possible. Aussi, à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Océan, l’ONG Marine Stewardship Council (MSC) souhaite valoriser les pratiques de pêche durable et mettre à l’honneur les pêcheurs engagés pour la durabilité de l’océan. Si au cours des 25 dernières années, des progrès importants ont été réalisés en matière de pêche durable, actuellement, c’est plus d’un tiers des stocks de poissons mondiaux qui sont surexploités, selon l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), contre 10 % au début des années 1970[1]. Et les conséquences de la surpêche sont considérables : disparition de nombreuses espèces marines, bouleversement des écosystèmes et chaînes alimentaires, pertes d'emploi pour les petites structures de pêche… Pourtant, une meilleure gestion de nos ressources marines est possible. Les Nations Unies estiment que 98 % des stocks actuellement surexploités pourraient se reconstituer d'ici le milieu du siècle si une gouvernance appropriée est mise en place[2]. Depuis sa création, l’ONG environnementale MSC poursuit cet objectif en luttant contre la surpêche et pour la préservation des océans à l’échelle mondiale. Pour ce faire, le MSC mène des programmes ambitieux pour promouvoir des pratiques de pêche durable. Le « Référentiel Pêcheries » du MSC permet ainsi aux pêcheries certifiées MSC une reconnaissance de leurs pratiques durables. En 2022, ces pêcheries ont mené 2 087 actions d’améliorations[3] dans le monde, dont plus de 90 en France. Chaque pêcherie certifiée MSC est évaluée de manière indépendante sur ses impacts sur les stocks de poissons et les écosystèmes marins. Le programme de certification du MSC reconnaît ainsi les pêcheries durables, et permet aux consommateurs d’identifier facilement les produits de la mer qui en sont issus, grâce au label bleu du MSC. Actuellement, plus de 600 pêcheries sont engagées dans le programme MSC, dans 59 pays dans le monde, ce qui représente 19% des captures mondiales[4] en 2022. « Ces résultats nous encouragent à poursuivre le travail que nous menons avec les pêcheurs engagés, analyse Amélie Navarre, Directrice France du MSC, mais aussi à accélérer la transition des pêcheries vers la durabilité ». C’est pour répondre à cet enjeu que le MSC a développé un Fonds d'Appui pour la Pêche Durable permettant de financer des projets scientifiques et de recherche, et le programme « En route vers la durabilité » qui aide les pêcheries à relever les défis de la durabilité en leur fournissant des outils et des formations qui leur permettent d’améliorer leurs performances environnementales. « En 2022, 42 nouvelles pêcheries ont obtenu la certification MSC. C’est un chiffre qui démontre, l’engagement de plus en plus important des pêcheurs pour un océan durable. Un engagement que nous sommes heureux d’accompagner au quotidien et de valoriser aujourd’hui, à travers notre campagne digitale ‘’Ici tout commence’’.»
Le e-ticket va-t-il être aussi polluant que le ticket papier ?
Depuis le 1er avril, le ticket de caisse n'est plus imprimé automatiquement par les commerçants. Pour l'obtenir, il faut le demander. Ce changement est motivé par la volonté de :
- Préserver la planète : il s'agit d'en finir avec l'impact environnemental lié au gaspillage des 30 milliards de tickets de caisse imprimés chaque année.
- Protéger la santé des Français : la plupart des tickets contiennent des substances dangereuses comme le bisphénol A, un perturbateur endocrinien. Il est transféré sur les mains lors de la manipulation des tickets, et donc absorbé par la peau. Il va aussi contaminer la nourriture touchée ultérieurement et être ingéré.
Mais la solution se trouve-t-elle réellement du côté des e-tickets ? La version numérique du ticket de caisse, qui sera envoyée par mail ou SMS, va engendrer une pollution tout aussi importante. Sans compter que les consommateurs vont rapidement avoir le sentiment d'être spammés et rencontrer des difficultés pour disposer d'une vision d'ensemble de leurs achats. Dans ce contexte, la start-up française Paplar lance la première application qui centralise et simplifie le suivi post-achat. Avec, à la clé, une réduction significative de l'impact carbone des emails éphémères tels que les newsletters, emails promotionnels et codes de confirmation.
Paplar est une app "easy to use" qui permet aux consommateurs de :
- Centraliser tous leurs suivis post-achat
- Faciliter leurs échanges avec les marques
- Préserver leur vie privée
Elle se positionne comme un intermédiaire de confiance, une boite mail 2.0 spécialement conçue pour toutes les interactions commerciales du quotidien.
Le concept est simple : il suffit de télécharger l'app, de créer une adresse mail Paplar puis de la communiquer en magasin ou en ligne. Elle va ainsi devenir l'adresse mail de référence pour ne plus recevoir de spams.
GESTES PROPRES élargit sa communauté et lance de nouvelles initiatives
L’Association GESTES PROPRES, spécialiste de la lutte contre les déchets abandonnés, estime à 1 million de tonnes le volume de déchets abandonnés en France, soit l’équivalent de 15 kg par habitant ! GESTES PROPRES lance une lutte sans limite, en mobilisant tous les publics où qu’ils soient, avec des actions inscrites dans la nouvelle stratégie du Clean Europe Network à laquelle l’association a contribué.
GESTES PROPRES fête notamment cette année les 10 ans du Clean Europe Network. Elle a co-fondé ce réseau européen en 2013 pour échanger informations, expériences et bonnes pratiques avec ses homologues européens. Ce travail collaboratif a abouti à l’élaboration d’une stratégie intégrée dans laquelle s’inscrivent les nouvelles initiatives de GESTES PROPRES : les expérimentations « Mission Zéro Déchet Abandonné » dont une spécifique aux transports publics « Bus Zéro Déchet Abandonné ». L’objectif de ces deux projets est, à partir d’un diagnostic de départ (psycho-social et niveau de propreté) d’associer les parties prenantes locales pour définir des programmes de prévention adaptés et efficaces. Ces projets sont mis en œuvre avec le Pôle de Compétence Déchets « Rudologia », nouvellement arrivé au sein de l’association.
Désormais, GESTES PROPRES compte ainsi une large communauté et a même élargi sa gouvernance à certains d’entre eux. C’est le cas de l’AMF et des gestionnaires d’espaces naturels comme l’ONF et Rivages de France qui sont désormais associés à ses décisions au sein de son Conseil d’Administration. Cet élargissement correspond à l’ambition de GESTES PROPRES de lutter contre les déchets abandonnés en mobilisant chaque acteur concerné, non seulement sur le plan opérationnel - ce qui a été fait jusqu’ici- mais aussi dans sa stratégie. Dans cette optique, GESTES PROPRES mène, notamment avec l’ACCD’om, une réflexion sur la prévention à déployer en Outre-Mer au sein d’un nouveau groupe de travail et envisage le déploiement de ses actions et programmes phares, tels que « Gardez et triez vos déchets », sur les sites naturels, et « Je Navigue Je Trie » sur les ports de plaisance. De plus, de nouveaux acteurs se rallient aux actions de lutte contre les déchets abandonnés menées par GESTES PROPRES. La Française des Jeux, Eco-Maison (éco-organisme agréé par les pouvoirs publics pour gérer la collecte, le tri, le réemploi et le recyclage des matériaux et objets de la maison : produits et matériaux de construction, mobilier et literie, articles de bricolage, de jardin et jouets) font ainsi désormais partie des plus de 40 membres et partenaires de l’Association. Eric Verlhac, Directeur général de l’AMF souligne : « L’importance des dépenses pour une tâche sans cesse recommencée, ajoutée aux contraintes budgétaires actuelles, conduisent de nombreuses collectivités à adopter de véritables plans d’actions : avec un subtil dosage entre une répression plus systématique et une sensibilisation des publics, elles arrivent à stabiliser, voire à faire régresser les quantités de déchets sauvages. »
C’est également pour toucher le plus large public possible que GESTES PROPRES va proposer, pour la première fois aux médias TV et radio, de diffuser un message pédagogique. L’Association va ainsi décliner son film de 1mn45 « Le Mégot des Villes & Ses Compagnons de Voyage » en formats audio et vidéo de 30 secondes. Sur un ton décalé, à la façon documentaire animalier, il s’agit de traiter de la migration des petits déchets de la terre vers l’océan. En effet, les Français pensent que 38 % des déchets marins ont été jetés à terre[1] alors que cette proportion est en réalité de 80 % ! Par ailleurs, GESTES PROPRES poursuit ses campagnes sur les réseaux sociaux et dans les espaces publics. Elle diffuse notamment ses campagnes : « La Sirène », où celle-ci se désespère, entourée de détritus au fond de l’océan et rappelle que les poubelles existent... Ainsi que sa nouvelle campagne « Petits déchets », qui met en évidence, sur le ton de l’humour, l’effort dérisoire que nécessite le dépôt d’un petit déchet dans une poubelle tout en renseignant la durée pendant laquelle il va polluer après avoir été abandonné au sol. D’autres déclinaisons pourraient voir le jour prochainement : mouchoir, petit papier, …
En complément de ses campagnes de sensibilisation, de ses expérimentations et de ses programmes phares comme « Je navigue, je trie » et « Gardez et Triez Vos Déchets », GESTES PROPRES poursuit ses nombreuses actions sur le terrain. On retrouve ainsi les sacs Gestes Propres devenus iconiques dans les espaces publics de plus d’1 millier de collectivités pour inciter à bien jeter ses déchets, ainsi que sur de nombreux événements sportifs, festivals, opérations de nettoyage, etc. Parmi les grands événements à venir, on retrouvera notamment les dispositifs de collecte et de sensibilisation de l’Association sur les routes du Tour de France dès le 1er juillet.