Sondage Opinionway pour Ekimetrics
L’usage de l’intelligence artificielle se démocratise : 55% des entreprises ont ou vont y avoir recours et 79% de leurs dirigeants jugent l’IA utile pour répondre à leurs enjeux de durabilité
A contrario, l’’IA générative est loin de séduire les dirigeants français : seuls 15% l’utilisent ou envisagent de l’utiliser dans les prochains mois
Avec l’émergence de nouveaux modèles de langage tels que GPT-4, les capacités de l’intelligence artificielle ont franchi un nouveau cap et suscité de nombreuses interrogations quant à ses impacts sur les entreprises et la société dans son ensemble. C’est dans ce contexte qu’Ekimetrics, leader européen en data science et fournisseur de solutions d’intelligence artificielle, publie les résultats d’une étude Opinionway menée auprès de plus de 300 dirigeants d’entreprises françaises de plus de 250 salariés sur leurs attentes, leur usage et leur crainte concernant l’intelligence artificielle. Voici les principaux résultats :
L’intelligence artificielle commence à faire son trou au sein des entreprises françaises
Une majorité des décideurs (55%) ont déjà ou vont avoir recours à l’intelligence artificielle dans leur entreprise. Dans le détail, 41% utilisent déjà cette technologie et 14% envisagent de le faire à brève échéance. Parmi les secteurs d’activité qui ont déjà recours à l’IA, le commerce figure en tête (46%), devant les services (38%) et l’industrie/BTP (37%). Néanmoins, on constate des disparités dans la mise en œuvre effective de l’IA en fonction de la taille de l’entreprise : si 43% des entreprises de plus de 500 salariés utilisent l’IA, seules 29% des entreprises de moins de 500 salariés le font également.
Des atouts clairement identifiés par les entreprises utilisatrices
Interrogés sur les avantages procurés par l’utilisation de l’IA en entreprise, les dirigeants qui l’intègrent déjà (soit 41% de l’échantillon) voient cette technologie comme un levier de performance opérationnelle (93%), de performance économique (85%) et un moyen d’enrichir l’expérience client grâce à de nouveaux services personnalisés (81%).
Même chez les patrons qui n’utilisent pas l’intelligence artificielle, la défiance est faible
Lorsque l’on donne la parole aux dirigeants qui n’utilisent pas l’intelligence artificielle pour le moment (soit 59% de l’échantillon), ces derniers justifient principalement leur refus par une inadéquation de la technologie avec les enjeux de leur entreprise (64%), un manque de compétences en interne (46%) et une absence de consensus au sein de l’équipe de direction quant à son utilisation (24%). Toutefois, fait intéressant, cette distance avec l’IA ne traduit pas une défiance vis-à-vis de cette technologie. En effet, seuls 18% ne croient pas que l’intelligence artificielle puisse avoir un impact business significatif à court terme. A noter toutefois que 7% des patrons qui n’utilisent pas l’IA ont été échaudés par leurs échecs - un taux qui atteint 11% pour les dirigeants d’entreprises de 250 à 499 salariés.
ChatGPT : un succès médiatique massivement boudé par les patrons
S’il est au cœur de l’actualité, ChatGPT est loin d’être entré dans le quotidien des dirigeants français. Cette innovation reste nébuleuse pour l’écrasante majorité d’entre eux : 76% n’ont pas d’avis sur le sujet pour le moment. Quant aux autres, ils sont 6% à considérer que l’IA générative va permettre d’augmenter leurs gains de productivité, et 4% à juger qu’elle permettra d’accélérer la montée en compétence des collaborateurs.
Naviguant à vue, il n’est pas étonnant que seuls 6% des dirigeants utilisent cette forme d’IA générative et 9% envisagent de le faire dans les prochains mois. Quant aux 83% qui n’envisagent pas d’utiliser ChatGPT, trois raisons principales pourraient les amener à changer d’avis : disposer de davantage d’informations sur son fonctionnement (20%), recevoir des garanties sur la protection de leurs données personnelles (14%) et avoir des garanties sur le potentiel de ChatGPT à améliorer la performance économique de leur entreprise (10%).
« En matière d’IA, les entreprises souhaitent être accompagnées sur l’adoption d’un outil qui reste encore assez nouveau pour elles, explique Laurent Félix, DG France d’Ekimetrics. Si l’intelligence artificielle peut encore susciter des craintes, il revient aux entreprises qui travaillent sur cette technologie de faire preuve de pédagogie et de la développer en tant que complément à une intelligence humaine déjà à l'œuvre. Bien utilisée et dotée des moyens humains qu’elle nécessite, l’IA s’avère être un levier d’action puissant pour accélérer la transition énergétique et la décarbonation de notre économie », conclut-il.