Lauréats du Prix Nobel, journalistes, militants pour le climat ou défenseurs des droits humains et d’autres experts, ont répondu à cet appel !
- Maria Ressa présente son Plan d’urgence en 10 points lors du Sommet des Prix Nobel sur la Vérité, la Confiance et l’Espoir du 24 au 26 mai à Washington.
- Le Plan gagne de l’ampleur alors que l’Europe s'apprête à mettre en œuvre sa législation historique sur les services numériques (DSA).
- Parmi les signataires figurent Amnesty International, Bill McKibben, les Amis de la Terre USA, Irene Khan, Joseph Stiglitz, Kumi Naidoo et Laurence Tubiana.
Le plan initié en 2021 par les lauréats du Prix Nobel de la Paix Maria Ressa et Dmitry Muratov pour réguler les GAFAM et reconstruire le journalisme a reçu le soutien de différents mouvements notamment des droits humains, de la justice climatique et du journalisme. Depuis son lancement au Centre Nobel de la Paix à Oslo l’an dernier, des centaines de personnalités et d’organisations sont venues ajouter leur soutien, parmi lesquelles les figures de la lutte pour le climat Bill McKibben et Laurence Tubiana, les grands auteurs Timothy Snyder et Moises Naim, ainsi que les cinéastes Mike Lerner et Asif Kapadia.
Maria Ressa présente le plan le 24 mai lors du Sommet du Prix Nobel : Vérité, Confiance et Espoir, organisé conjointement par la Fondation Nobel et l’Académie nationale des Sciences à Washington. Alors que les dangers potentiels liés aux progrès rapides de l’intelligence artificielle suscitent de plus en plus d’inquiétudes, le sommet invitera lauréats, experts réputés et le public, à envisager les moyens de stopper la désinformation qui menace la démocratie, à empêcher les violences en ligne, et à restaurer la confiance en la science.
Maria Ressa rappelle : « La démocratie, la liberté et la paix sont sous la menace de la haine et des mensonges en ligne. Ce plan en 10 points esquisse les changements systémiques que les gouvernements respectueux des droits devraient mettre en œuvre pour contrer la menace que représente le modèle économique des GAFAM. Cela passe notamment par la protection des droits des citoyens à la vie privée, et par la reconstruction d’un journalisme indépendant comme antidote à la tyrannie. »
Parmi les 276 signataires, on retrouve de nombreux journalistes, parmi lesquels : George Monbiot, Carole Cadwalladr, ainsi que Kirsty Lang (Royaume-Uni), Claire Richard (France), Patricia Campos Mello (Brésil), Peter Greste (Australie), Rana Ayyub (Inde), Gerard Ryle (Etats-Unis), et des organisations telles que The Intercept, le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF), le Rory Peck Trust, et PEN International.
Se joignent à eux des parlementaires d’Indonésie, des Philippines, de Thaïlande, de Malaisie ; six eurodéputés ; deux membres de la Chambre britannique des lords ; les lanceurs d’alerte Frances Haugen et Aerica Shiizu Banks ; les militants des droits humains et pour l’environnement Kumi Naidoo et Esmerelda de Belgique ; trois rapporteurs spéciaux des Nations-Unies ; et plus de 140 organisations non-gouvernementales, dont Avaaz, Human Rights Watch et Transparency International UE.
Le plan a reçu le soutien du réseau d’organisations de la société civile qui militent pour le changement sous la bannière de “People vs Big Tech”. Le plan se veut un puissant instrument de plaidoyer, qui démontre l’ampleur des préoccupations face aux dommages causés par les GAFAM, met en lumière l’existence de solutions largement acceptées, et souligne l’urgence d’agir. Il peut informer les législateurs et les décideurs politiques, et aider à mobiliser les citoyens.
Consulter ICI l'intégralité du plan, ainsi que la liste des signataires.