Télévisions connectées, smartphones, ordinateurs portables… Tous ces appareils électroniques connectés tiennent un rôle majeur dans le quotidien des Français.
À l’occasion du Earth Day, Greenly s’est penché sur l’impact environnemental du cycle de vie de ses appareils riches en fonctionnalités comme en mises à jour.
Les Français sont accros aux gadgets numériques : 84 % des Français de plus de 12 ans sont équipés d’un smartphone, 83% des Français de France métropolitaine ont un ordinateur et 82% des foyers français équipés d’une TV possèdent une TV connectée.
Plus frappant encore : selon une étude réalisée par NordVPN, ils passent en moyenne 56 heures par semaine, soit 122 jours par an, devant un écran.
Pourtant, face à la réalité du réchauffement climatique, il devient impératif d’apprendre à mieux gérer sa consommation numérique - de l’achat de son équipement à son usage quotidien.
En l’espèce, les experts climats Greenly ont étudié les émissions de gaz à effet de serre issues du cycle de vie des 3 gadgets les plus répandus - la télévision connectée, les smartphones et les ordinateurs. Et les conclusions sont tout sauf anodines.
Les smartphones, le poids plume
D’après Boavizta, spécialiste de l’équipement technologique, l'empreinte carbone d’un smartphone sur l’ensemble de sa durée de vie s’élève à 79 kgCO2e, soit 26 kgCO2e/an si la durée de vie moyenne n’excède pas trois ans. Au quotidien, cela équivaut à 71 g de CO2e par jour - ou parcourir 300m en voiture.
Dans le détail, la phase de fabrication correspond à 82% de l’empreinte carbone du smartphone, et celle d’utilisation à 14%, soit 10gCO2e/jour. Le calcul est simple : le chargement d’un smartphone de 0 à 100 % consomme en moyenne 14 Wh. Or, l’empreinte carbone moyenne mondiale de l’électricité s’élève à 567 gCO2e/kWh. La consommation de 14 Wh pour une recharge complète émettrait ainsi : 567 (14/1000) soit 7,9 gCO2e - résultat concordant avec les 10 gCO2e estimés à l’échelle française.
Toutefois, il est important de noter que cette part peut être réduite dès lors que la production électrique est décarbonée.
Le transport et l'élimination des smartphones, quant à eux, représentent 4% des émissions totales.
Les ordinateurs portables, un investissement à décarboner sur la durée
Selon l’étude menée sur plus de 600 modèles d’ordinateurs de marques comme Apple, Dell, Lenovo et HP, un ordinateur portable émet en moyenne 205 kg CO2e/an, soit 560g CO2e/ jour - l’équivalent d’un trajet de 2,6 km en voiture, dans l’hypothèse où la durée de vie moyenne serait de 4,5 ans. La fabrication représente 63% de l’empreinte carbone, le reste relevant de la phase d’utilisation (33%) et de sa fin de vie (4 %).
La TV, un poids lourd au démarrage
Selon l’ADEME, les émissions engendrées par la fabrication et le transport d’une télévision s’élèvent à 371 kgCO2e/TV (pour un modèle de 40 à 49 pouces). Faisons le calcul : en supposant qu’un téléviseur a une durée de vie de 5 ans, ses émissions s’élèveraient alors à 203 gCO2e par TV et par jour.
Les émissions induites par la consommation d'énergie et la production de programmes, quant à elles, sont estimées à 88 gCO2e par spectateur et par heure. En supposant qu’une télévision fonctionne 2h par jour, l’empreinte carbon s’élève à 379 gCO2e/ jour [203+(88*2)], soit l’équivalent d’un trajet de 1,75 km en voiture.
Comment peut-on réduire ces émissions ?
Il est bel et bien possible de réduire l’empreinte carbone de ces appareils, y compris à l’échelle individuelle et ce, en appliquant dès à présent quelques bonnes pratiques :
- Mettre à jour à régulièrement son appareil, ce qui permet d’optimiser l’usage de la data
- Protéger un appareil comme le smartphone en l’équipant d’une coque
- Choisir ses appareils en fonction de l’indice de réparabilité. Certaines marques comme Fairphone et le Nokia G22 sont conçues pour maximiser la réparabilité de leur appareil
- Acheter des appareils reconditionnés.