La situation financière des ETI affiche une embellie en ce 1er trimestre 2023, selon le 9e Baromètre Palatine-METI.
Plus de 3/4 d’entre elles ont vu leur chiffre d’affaires augmenter sur un an (vs. 2/3 en décembre). Les dirigeants retrouvent un bon niveau de confiance (près de 2/3 sont optimistes pour les prochains mois, vs. 1/2 en décembre) et lancent des projets de croissance. Mais la hausse des coûts de production, en particulier l’énergie, et les pénuries de compétences continuent de peser lourd : elles affectent 9 ETI sur 10 en moyenne.
Un niveau d’activité en hausse
L’année 2023 commence sur une note encourageante pour les ETI : les indicateurs relatifs à leur situation financière affichent une tendance haussière. Plus de 3/4 des ETI rapportent une augmentation de leur chiffre d’affaires sur un an (vs. 2/3 en décembre), près de 50% notent aussi une amélioration de la situation globale de leur secteur d’activité sur la même période. Cela se traduit dans la confiance des dirigeants : près de 2/3 sont optimistes pour les prochains mois (vs. 1/2 en décembre). En outre, la part des ETI connaissant une dégradation de leur trésorerie se réduit sensiblement : 24,6 vs. 44,6% dans le précédent Baromètre. Il en va de même pour l’endettement net total : 21,3 vs. 31,9%.
Des besoins de financement satisfaits
Les besoins de financement évoluent en conséquence : les difficultés de remboursement du PGE ne concernent plus que 2,6% des ETI (vs. 11% en décembre). Plus de 83% des ETI ne manifestent pas de besoin de crédit court terme, soit 9 points de plus que fin 2022. Les partenaires bancaires répondent à la quasi-totalité des demandes de financement : 92% d’entre elles sont acceptées (vs. 86% en décembre). En revanche, les frais financiers affichent une hausse sensible, avec 2/3 des ETI concernées.
Des projets de croissance dynamiques
Les projets de croissance pour 2023 sont non seulement nombreux mais aussi ambitieux. Plus de 2/3 des ETI ont initié un projet de croissance organique ou l’envisagent cette année (vs. 60% en 2022) ; ce sont plus de 6 ETI sur 10 s’agissant de projets de croissance externe (vs. moins de 1 sur 2 en 2022). Ces projets sont associés à des enveloppes et à des créations d’emplois conséquentes : un minimum de 5 M€ pour la croissance organique dans 60% des cas et de 10 M€ pour la croissance externe dans 62% des cas ; dans un cas sur deux les projets génèreront au moins 50 emplois.
Des difficultés conjoncturelles qui subsistent
Ce dynamisme est d’autant plus notable que les difficultés conjoncturelles persistent : le recrutement est toujours compliqué pour la quasi-totalité des ETI et la hausse des coûts en affecte 9 sur 10 en moyenne. La hausse des prix de l’énergie est la plus problématique : elle s’est accrue ce trimestre pour plus d’1/3 d’entre elles. Près de 40% des ETI auront cette année une facture énergétique supérieure à 3% de leur CA de 2021.
A noter : moins de 20% des ETI concernées peuvent répercuter intégralement la hausse sur leurs prix de vente. Ainsi, l’ensemble des difficultés conjoncturelles pèsent toujours sur l’activité et la rentabilité de plus de 8 ETI sur 10, et sur les projets d’investissement de 6 ETI sur 10, même si ces proportions diminuent quelque peu par rapport au précédent baromètre.
Selon Patrick Ibry, directeur général délégué, Banque Palatine : « Ce début d’année 2023 est encourageant selon les dirigeants d’ETI, c’est une nouvelle prometteuse en cette année pré-olympique. En effet, les indicateurs relatifs à la situation financière et économique de leurs entreprises sont en hausse, leurs projets de croissance tant organique ou externe sont toujours plus ambitieux et le secteur bancaire est au rendez- vous de la quasi-totalité de leurs demandes de financement. Ainsi, 92% d’entre elles sont aujourd’hui acceptées par les banques françaises (contre 86% en décembre). Ce taux très élevé symbolise l’alliance réussie entre les banques et les ETI ».
Frédéric Coirier, PDG du groupe Poujoulat et co-président du METI, poursuit : « Ces résultats illustrent la capacité des ETI à faire face aux difficultés de court terme pour poursuivre résolument leur développement de long terme. En privilégiant la solidité́ de leur situation financière pour pouvoir encaisser les chocs, elles sont aujourd’hui dans une dynamique plus prometteuse qu’à la fin de l’année 2022. Il ne faut certes pas négliger l’impact de la crise énergétique et de la hausse globale des coûts de production, qui malmène sévèrement certaines d’entre elles, mais si la tendance observée en ce début d’annexe se confirme, les ETI démontreront de nouveau combien elles constituent, face aux aléas et retournements conjoncturels, l’airbag de notre tissu productif et la clé́ de la prospérité́ des territoires. »