Cette seconde vague du baromètre intérim d’iziwork révèle que si la reprise est là, elle s’accompagne d’une perspective de recomposition du marché liée aux nouvelles attentes des intérimaires alors que le secteur repart à la hausse.
Après un premier baromètre publié en avril 2022, iziwork a à nouveau interrogé un panel de travailleurs intérimaires pour mesurer leurs attentes en matière d’emploi. Inflation, prix des carburants, emploi des seniors, tous ces sujets ont un impact sur les exigences salariales, tandis que l’accompagnement et les possibilités de formation deviennent fondamentales. Surprise de ce baromètre : les séniors sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l’intérim. Dans un secteur en stagnation après une année 2022 plutôt dynamique, ce baromètre révèle une attente forte pour un changement dans le secteur.
Après une année 2022 plutôt dynamique avec une hausse de l’emploi intérimaire à + 0,6%, le secteur subit une légère baisse en janvier 2023, (-3,2% versus janvier 2022 selon Prism’Emploi), dans la ligne de la conjoncture économique générale, qui laisse présager une stagnation. Pour la nouvelle édition de son étude, iziwork a interrogé 500 personnes actuellement en mission intérimaire ou ayant occupé un emploi intérimaire dans les 12 derniers mois.
lls sont le plus souvent dans le secteur de l’industrie ou du BTP, et disposent de niveaux de qualification moins élevés que les anciens intérimaires interrogés dans cette enquête. Après avoir retrouvé son niveau d’avant-crise à fin 2022, l’emploi intérimaire entre en stagnation. Une situation qui appelle à la recomposition du marché et de ses acteurs.
Les chiffres clé de l’étude
- les intérimaires sont inscrits en moyenne dans 2,1 agences
- 68% considèrent la rémunération comme premier critère de choix de mission
- la part des 35/49 ans augmente de 42% par rapport à la vague 1
- 25% des intérimaires actuels envisagent l’emploi en intérim comme un choix de vie
- 9 intérimaires sur 10 se déclarent prêts à changer d’agence si leurs attentes ne sont pas respectées
Quand l’inflation et la hausse des carburants impactent le secteur de l’intérim
La rémunération est l’élément principalement recherché par les intérimaires : 68% le placent en critère de choix numéro un. Avec une inflation de l’alimentation à +14,5%, qui dépasse désormais l’énergie (+14% relevée par l’INSEE pour février 2023), cette exigence s’est considérablement renforcée. Dans le même temps, l’évolution du salaire de la branche est à la traîne avec une augmentation de 2,5% de la rémunération des intérimaires au 1er janvier 2022, après une longue période de quasi-stagnation depuis 2008. (Source : Prism’emploi)
La hausse des prix du carburant a également une incidence et peut quant à elle trouver sa solution dans une plus grande proximité entre le lieu du domicile et celui de la mission. C’est justement l’une des forces d’iziwork qui a lancé une campagne de recrutement “partners” sur tout le territoire français pour se rapprocher des bassins d’emploi. Autre fait marquant au niveau des salaires : la possibilité de bénéficier d’une avance facilement est un élément important, voire très important pour 75% des intérimaires actuels.
Des attentes de services marquées de la part d’une population très volatile
On note une forte volatilité des intérimaires avec un intérimaire inscrit en moyenne dans 3 agences. Au-delà des exigences vis-à-vis de la rémunération, il est à noter que les aspirations portent principalement sur le niveau de service et, fait notable, sur l’attention portée à un relationnel de qualité. Tout l’enjeu pour les acteurs du marché sera donc de combiner les aspects services et une dimension humaine marquée. Un mix gagnant pour séduire les intérimaires et les fidéliser, bien ancré chez iziwork, puisque la synergie entre les outils mis à disposition (application mobile) et la proximité humaine sont les piliers de son modèle.
Les séniors se tournent de plus en plus vers l’intérim
La conjoncture économique semble avoir encouragé l’intérim des seniors, une pratique renforcée depuis la loi Fillon sur le cumul « emploi-retraite », qui donne aux retraités précaires l’opportunité de réintégrer le marché du travail, et que les perspectives de recul de l’âge de départ à la retraite devraient renforcer.
Cette tendance peut se corréler avec un autre trait qui ressort de cette étude : si majoritairement l’intérim reste une solution d’emploi à court terme, la part des intérimaires actuels qui en font un choix de vie augmente, avec 25% d’intérimaires concernés.
Ceci entre en cohérence totale avec un marché de l’emploi particulièrement dynamique qui atténue les orientations de carrière subies.
Au vu de l’ensemble des éléments de l’étude, la remise en question des acteurs du marché de l’intérim n’est plus une option : de meilleures politiques salariales, plus de service, un meilleur accès à l’emploi de proximité et une meilleure inclusion sont nécessaires pour capter une population de candidats particulièrement volatile et de plus en plus encline à imposer ses choix.
Ces conclusions sont à la faveur des acteurs challengers, parmi lesquels iziwork émerge avec plus de 1,7 millions de candidats inscrits sur sa plateforme.