La 49ème édition du Baromètre des TPE, l’enquête de conjoncture trimestrielle réalisée par l’IFOP pour Fiducial auprès des Très Petites Entreprises (TPE) dresse un tableau très sombre où plusieurs indicateurs sont à des niveaux alarmants rarement ou jamais atteints. Les patrons d’entreprise ont perdu toute confiance envers le président de la République et son gouvernement, notamment dans les mesures qu’ils proposent.
Seulement 17% des patrons de TPE affirment leur confiance dans le gouvernement Ayrault. Alors que la première année de mandat s’achèvera bientôt, les réformes annoncées ou mises en place par François Hollande et son équipe gouvernementale ne répondent pas, selon les chefs d’entreprise, aux préoccupations des Français (81%), ni aux enjeux de notre économie (85%).
Autre facteur d’inquiétude, 88% des patrons de TPE déplorent l’absence d’une direction déterminée s’agissant des entreprises et de l’industrie. Le manque de lisibilité de la vision gouvernementale pour sortir la France de la crise est, lui aussi, fortement souligné.
Ce déficit de lisibilité - auquel s’ajoutent une règlementation du travail considérée handicapante pour 52% des dirigeants) et surtout un poids des charges fiscales jugé très pénalisant pour 91% - impacte immanquablement les décisions des entreprises de façon négative.
Seuls 9% des patrons jugent que l’action de François Hollande et de son équipe est de nature à donner envie d’investir ou d’embaucher. Pire, ils sont 92% à déclarer que les mesures prises découragent de devenir chef d’entreprise.
La création nette d’emplois* chute de 3 points par rapport au dernier trimestre pour atteindre le pire résultat jamais enregistré depuis la création du baromètre à -4%. Le résultat est encore plus préoccupant dans les structures de 1 à 2 salariés et dans l’hôtellerie à -8%). Sur l’année 2012, 14% des employeurs ont augmenté leurs effectifs et 19% les ont réduits. A ce différentiel, il convient d’ajouter le nombre d’entreprises qui ont cessé d’employer tout personnel (6%). Les perspectives pour 2013 sont peu optimistes : Ainsi, 6% des dirigeants interrogés envisagent de réduire le nombre d’employés contre 7% qui comptent embaucher.
Pour 1 dirigeant sur 5, les travailleurs de nationalité étrangère travaillent plus dur et râlent moins que les Français. Les patrons confient que l’intérêt de leur profil a été le principal critère de recrutement.
Des TPE en récession en 2012 et aucune reprise envisagée pour 2013. L’indicateur trimestriel de situation financière se dégrade de 5 points pour atteindre un score historiquement bas (-25) et qui se rapproche des niveaux enregistrés lors de la crise de 2008-2009. Les dirigeants sont 32% à juger leur situation financière préoccupante.
Pour 2013, les espoirs d’améliorations sont faibles : prévision d’une croissance atone de leur chiffre d’affaires (+0,5%, inflation comprise, pour ceux qui ont une visibilité à ce sujet). Seules 2% des entreprises croient à un redémarrage de la croissance en 2013 et 71% la jugent peu probable avant 2015. En ce qui concerne leur propre activité, elles sont 21% à penser la voir s’améliorer au cours de cette année.
* Création nette d’emplois : différence entre les créations et les suppressions de postes
Etude disponible sur : www.fiducial.fr et www.ifop.com