Connexion
/ Inscription
Mon espace
Questions de gestion
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Question de Gestion] ODDO BHF - Politique monétaire : en faire trop ou trop peu ?

Extrait de l’analyse de Bruno Cavalier, Chef économiste de ODDO BHF

Tout au long de l’année 2022, les banques centrales des pays développés ont resserré leur politique à un rythme qu’on n'avait jamais (ou rarement) vu par le passé. Elles ont ralenti ce rythme ces dernières semaines mais la tendance reste orientée vers le haut. Au total, en moins de douze mois, la Fed a relevé ses taux directeurs de 450 points de base, la BCE de 300 points de base, etc.

Il est temps pour les banques centrales de faire le point pour déterminer la suite de leurs actions. Questions essentielles :
- Ont-elles suffisamment pesé sur la demande pour calmer les tensions inflationnistes ?
- Ont-elles trop durci leur politique au risque de provoquer une récession ?
- Peut-on d’ailleurs réussir à maîtriser l’inflation sans casser la croissance ?

Dans l’ensemble, l’activité économique a mieux résisté que ce qu’on ne pouvait craindre. Les marchés du travail restent solides, affichant des taux de chômage au plus bas depuis des décennies. Les Etats-Unis ralentissent mais ne sont pas en récession. L’Europe est proche de la stagnation, mais en l’absence de blackouts cet hiver, il n’y a pas eu de sévère contraction de la production. Dernièrement, avec les espoirs que fait naître la réouverture de la Chine, il y a une petite éclaircie sur les perspectives.

En janvier, pour la première fois en un an, le FMI a ainsi rehaussé sa prévision de croissance mondiale. La révision est certes minime (+0,2 point en 2023, de 2,7 à 2,9%, après +3,4% en 2021) mais son sens est symbolique.

Concernant l’inflation, un mouvement de reflux est engagé depuis quelques mois dans de nombreux pays. Selon nos calculs, l’inflation mondiale avoisinait 8,5% sur un an à la fin 2022 après avoir franchi un pic à 9,5% l’automne dernier. La direction prise est la bonne, mais partant d’un niveau si élevé, les banques centrales ne peuvent s’en contenter. De surcroît, le recul de l’inflation n’est pas uniforme d’un pays à l’autre, ou d’une composante de prix à l’autre.

Dans ces conditions, les banques centrales abordent une phase critique où il faut mettre en balance le scénario d’un durcissement excessif, qui viendrait ruiner la résistance de l’économie, et le scénario d’un arrêt trop précoce, qui risquerait de raviver les tensions inflationnistes.

Lire la suite...


Articles en relation