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Or : Oui au renforcement de l’information des consommateurs. Non à la création d’un « délai de rétractation » de 7 jours.

Le SNIMEP* et les enseignes nationales membres dénoncent l’amalgame systématiquement fait entre la hausse des cambriolages, la hausse du cours de l’or et le développement des comptoirs de vente et de rachat d’or. 
Benoit Hamon, Ministre chargé de l’Economie sociale et solidaire et de la Consommation s’est exprimé sur la nécessité d’encadrer de manière plus stricte les conditions d’exercice de la profession, afin de mieux protéger le vendeur et d’empêcher ainsi le commerce illégal et les pratiques déloyales.  Le Ministre a proposé notamment la création par la loi d’un « délai de rétractation » de 7 jours à l’occasion du rachat de bijoux et d’or investissement (lingots, lingotins, pièces d’or). Cette proposition devrait, selon le Ministre, figurer dans le prochain projet de loi Consommation. Une proposition qui suscite les plus vives réserves des professionnels responsables regroupés au sein du SNIMEP :
- Elle serait impraticable : par définition, le cours de l’or est un cours fluctuant fixé quotidiennement sur le marché (Londres). Quelle valeur retenir une fois que le cours évoluera ? Laquelle des deux parties sera lésée ? Pourquoi un tel droit ne s’appliquerait pas aux devises, aux actions, aux titres financiers mais seulement à l’or ?
- Elle serait une incitation à stocker bijoux et pièces et contribuerait à accroître l’insécurité alors que les pouvoirs publics souhaitent précisément endiguer la diminution des attaques et que les points de rachat travaillent en flux tendus pour assurer la protection de leurs personnels et de leurs clients.
- Elle soulèverait de sérieuses questions en termes de respect du droit de propriété en soumettant ces seuls biens à des restrictions à la vente.
- Elle inciterait inévitablement au développement de pratiques illégales (tels que des devis antidatés) et inciteraient les clients à s’adresser à des acteurs illégaux alors même qu’il parait indispensable de travailler à l’élévation des standards. De ce fait elle se traduirait par une évasion fiscale du fait du non-paiement de la taxe sur les métaux précieux par les acteurs non scrupuleux !

Les professionnels responsables de l’achat d’or refusent tout amalgame et l’opprobre jeté sur leur activité et engagent les pouvoirs publics à engager une concertation sans délai avec le SNIMEP sur des mesures de protection du consommateur, non démagogiques et qui visent les seuls objectifs à prendre à compte : l’assainissement du marché en luttant contre le rachat itinérant et non déclaré et la juste information du consommateur(encadrement de la publicité pour lutter contre le « racolage publicitaire » à des cours fictifs, évaluation transparente des biens en métaux précieux via une estimation préalable gratuite avant toute expertise pour le rachat d’or bijoux et d’or investissement, affichage des prix (barème pour l’or investissement – prix minimum calculé sur la base d’une formule fixe pour les métaux précieux), etc.

*SNIMEP : Créé en novembre 2012, le SNIMEP regroupe les principaux réseaux du rachat d’or en France soucieux d’une pratique éthique et responsable du commerce de détail de l’or : Comptoir national de l’or, Gold Swiss service, Compagnie nationale d’achat d’or, et Gold buyers.

www.snimep.org

 

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