Greenly, spécialiste du bilan carbone, a évalué l’empreinte carbone de la traditionnelle fête des amoureux. Un bouquet de roses équivaut ainsi à un demi plein d’essence, et l’or et le platine - nécessaires à la confection des bijoux - comptent parmi les métaux dont l’extraction est la plus émettrice de CO2. Alors : comment réduire au mieux l’impact environnemental de ce moment magique datant du 14ème siècle ?
Dans cette étude, Greenly décortique les postes les plus émetteurs - parmi lesquels, les cadeaux qui s’échangent à l’occasion de la Saint-Valentin.
- La rose carbonée : Symboles de l’amour par excellence, 73% des roses rouges sont importées des Pays-Bas ou de différents pays d’Afrique (comme l’Éthiopie ou le Kenya). Greenly estime cet impact à 1,91 kg CO2e/euro dépensé pour un bouquet de fleurs importé. Ainsi, acheter un bouquet de fleurs importées à 30€ (en moyenne) revient pratiquement à dépenser 30€ en essence (57,3 kg CO2e contre 59,1 kg CO2e). Pour réduire l’impact d’un bouquet de fleurs, celui-ci doit être composé de fleurs cultivées localement et de saison à l’image des anémones, des tulipes, des amaryllis ou encore des hellébores. En effet, leur impact est estimé à 0,20 kg CO2e/euro dépensé, soit près de dix fois inférieur à celui des roses.
- L’argent, le métal le moins polluant : L’or et le platine font partie des métaux les plus émetteurs de CO2 par kg de métal extrait (respectivement 37 et 51 tCO2e/kg de métal). En outre, l’extraction de matières premières telles que l’or, le platine ou l’argent a de lourdes répercussions environnementales à l’image de la pollution de l’eau et des sols. On estime ainsi que l’achat d’un bijou de 60€ équivaut à 9,3 kg CO2e. À l’inverse, l’argent est le métal le moins émetteur (avec un niveau d’émissions inférieur à 0,1 kg CO2e/euro). Dans ce contexte, l’impact carbone d’un bijou en argent de 60€ sera de 6 kg CO2e.
- Un voyage local et vertueux : Les offres de voyage en amoureux à Venise, Rome, Barcelone, Marrakech ou d’autres destinations pullulent. Des trajets le plus souvent effectués en avion. Or, un vol aller-retour Paris-Venise sur une distance de 844 km émet en moyenne 400 kg CO2e et un vol aller-retour Paris-Marrakech 800 kg CO2e. Et pourtant, de nombreuses destinations sont accessibles en train pour passer des séjours courts en amoureux, que ce soit en France ou dans des pays limitrophes.