ServiceNow, acteur mondial des workflows digitaux pour simplifier le monde du travail, observe et analyse depuis longtemps quelles priorités technologiques qui, dans un avenir proche, orienteront les objectifs stratégiques des organisations. Pour l'année 2023, les experts de l'entreprise s'accordent à dire que, confrontées à un environnement macroéconomique complexe, volatile et incertain, les organisations ne vont pas interrompre leur transformation numérique mais la réorienter dans un souci d'efficacité et de retour sur investissement.
Le metavers trouvera une véritable utilité pour les entreprises
Alors que les entreprises continuent à travailler de manière hybride et dans un contexte macroéconomique de plus en plus difficile, 2023 verra les dirigeants commencer à tirer parti des technologies telles que le métavers pour cultiver et maintenir l'engagement de leurs équipes. Bien que cette adoption se fasse de manière progressive, nous devrions voir émerger un réseau de mondes virtuels 3D qui sera utilisé pour favoriser des connexions sociales significatives. Il créera ainsi de nouvelles expériences pour les collaborateurs tout en renforçant la culture positive au sein des organisations.
Le travail hybride a rendu l'engagement des employés plus difficile. Il peut en effet être compliqué de communiquer lorsque les collaborateurs ne sont pas tous réunis au même endroit. Les dirigeants ont déjà commencé à ressentir l'intérêt de la réalité virtuelle et de l'intelligence artificielle pour les formations et le coaching. A l'avenir, nous verrons les organisations aller un peu plus loin, par exemple en offrant aux employés la possibilité de gagner de la reconnaissance sous forme de jetons utilisables dans le monde réel ou virtuel, gamifiant ainsi l'expérience.
À mesure que ces technologies vont se complexifier et se démocratiser, les entreprises rechercheront des plates-formes numériques pour les aider à connecter les metaverses entre eux et avec le monde réel, afin d'éviter le cloisonnement des réseaux. Dans un scénario idéal, les entreprises pourraient assurer la continuité des données et des expériences entre les plateformes, les systèmes et les mondes. La bonne plateforme se devra d'intégrer les métavers sous un système de gouvernance robuste afin que les organisations puissent suivre leurs actifs, communiquer de manière transparente sur le statut et le stockage des données, et créer des expériences ultra-personnalisées.
Les stratégies ESG prendront enfin la place qu'elles méritent
2023 est l'année où les initiatives ESG vont réellement faire partie de la stratégie de chaque entreprise et l'absence d'investissement approprié en ce sens pourrait plonger toute organisation dans une crise. La législation doit être respectée, tout comme les attentes des employés, des investisseurs et des écosystèmes de partenaires et de clients. Les stratégies ESG doivent être soigneusement pensées, en tenant compte de quatre vérités essentielles :
Tout d'abord, il n'existe pas de stratégie ESG standardisée. La façon dont chaque organisation l'aborde dépend également de son niveau de maturité et de l'étendue de ses opérations.
Ensuite, la notion de talent est cruciale. Il convient donc de recruter des collaborateurs rompus au numérique et ayant une sensibilité liée à cet environnement afin d'atténuer tout déficit de compétences potentiel qui pourrait survenir.
Troisièmement, les entreprises vont devoir adopter une approche dite de « tour de contrôle ». Autrement dit, s'appuyer sur la technologie capable de surveiller les évolutions, de faire remonter les données, de livrer des aperçus et des renseignements sera la clé pour réussir.
Enfin, la variable de l'innovation devra être au cœur des réflexions. Un agenda ESG au sens large ressemble davantage à un organisme en évolution constante qu'à un axiome intemporel et figé. L'innovation continue pour trouver des solutions inédites et s'engager continuellement dans les questions ESG est essentielle à toute réussite stratégique.
L'ESG n'est pas une simple case qu'il va falloir cocher avant de l'oublier. Il s'agit d'une nouvelle façon de penser le monde du travail qui va s'installer durablement, bien au-delà de 2023.
Le contexte économique incitera à redéployer les budgets pour atteindre l'efficience
Les organisations sont confrontées à un environnement macroéconomique incroyablement complexe et volatile. Dans ce contexte d'incertitude, la prise de décision et la stratégie commerciale sont passées à la loupe. Pour l'année à venir, l'accent sera mis sur la transformation de l'entreprise dans un souci d'efficacité et de retour sur investissement, plutôt que sur la "nouveauté".
Alors que le monde est en proie à une inflation galopante, les investissements dans le numérique intelligente peuvent constituer une énorme force déflationniste. Les chefs d'entreprise orientent déjà leurs investissements vers des technologies qui permettront d'obtenir des résultats plus rapidement. En 2023, la technologie sera de plus en plus au cœur de la réussite des entreprises. Selon l'enquête IDC CEO Survey, 95% d'entre eux ont déjà adopté une stratégie axée sur le numérique, car les entreprises ayant fait ce choix enregistrent une croissance des revenus beaucoup plus rapide que les autres.
La transformation de l'entreprise passe également par celle des talents. Les employeurs devront ainsi améliorer continuellement les compétences de leurs collaborateurs afin qu'ils maîtrisent les technologies motrices pour le succès. Ce travail qui s'inscrit dans le cadre de la transformation numérique est une solution gagnante pour les organisations. En effet, selon le World Economic Forum, le comblement du déficit de compétences numériques pourrait ajouter 11 500 Mrds$ au PIB mondial d'ici 2028.
La guerre des talents ne va pas s'achever
Même en période d'incertitude économique, la guerre des talents est loin d'être terminée : environ 58% des Européens envisagent de changer d'emploi cette année, selon une enquête menée par LinkedIn auprès d'environ 9 000 travailleurs.
Cela signifie que les nouvelles compétences seront de plus en plus importantes en 2023, tant pour les employés que pour les employeurs. Ces derniers devront d'ailleurs investir dans la formation et le perfectionnement des compétences techniques et non techniques.
Il ne s'agira pas d'un luxe car ils doivent travailler dur pour retenir les jeunes travailleurs, qui exigent de pouvoir acquérir des compétences qui les aideront à la fois dans leur emploi actuel et dans l'ensemble de leur carrière.
L'amélioration des compétences en interne, qui se produit souvent en même temps qu'une transformation numérique rapide, aidera les employeurs à conserver les talents de la génération-Z pour laquelle le travail hybride et les outils technologiques adéquats pour effectuer le travail ne sont pas négociables.
On continuera d'inventer le futur du travail
La flexibilité du lieu de travail, permise par des outils collaboratifs, la gestion de portefeuille, la gestion des connaissances et l'automatisation des flux de travail, s'est généralisée avec la pandémie et a perduré bien au-delà.
Malgré la volonté de certains chefs d'entreprise à demander un retour à temps plein au bureau, la grande expérience du travail flexible ne va pas ralentir en 2023.
Tirer parti de la technologie pour améliorer la flexibilité stimule la diversité et la productivité. Le fossé entre ceux qui saisissent cette chance et ceux qui ne le font pas ne va faire que se creuser au fil du temps et entraînera une fuite des talents ; ces derniers privilégiant les entreprises qui leur offrent la flexibilité dont ils ont besoin.
La transformation des entreprises ne fera donc que s'accélérer, et nous verrons une vague d'innovations déferler sur le lieu de travail pour répondre aux exigences des collaborateurs en matière d'organisation hybride. Il n'y a pas de retour en arrière possible ; les flux de travail numériques ne seront plus un luxe mais la norme pour la conduite des affaires au XXIe siècle.