Et quels sont les temps forts attendus et les tendances à relever ?
Réponse de Maxime Dupont, Manager Conseil & RSE chez Bartle
1/ Un renforcement du cadre légal et réglementaire, avec de forts impacts en termes d’organisation, de reporting, de données, etc. pour les entreprises.
- La mise en œuvre de la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) entériné par le Conseil de l’UE fin novembre dernier. Dorénavant, la RSE des entreprises va se traduire par une comptabilité normée reposant sur une mesure sérieuse de la performance sur d’autres dimensions que financières.
- La BDESE (Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales) et les impacts des nouvelles prérogatives du CSE.
- La loi AGEC et nouvelles filières REP qui s’inspire du principe de « pollueur-payeur ».
2/ Un contexte de sobriété énergétique qui implique d’assurer la pérennité de certaines entreprises et secteurs, avec un enjeu voire une opportunité sous-jacente de relocaliser les chaînes de valeur.
3/ Une attractivité des entreprises sur un marché du travail en tension :
- Entre la quête de sens de plus en plus forte des employés, qui s’engageront auprès d’entreprises elles-mêmes engagées dans la transition.
- Un alignement des besoins entre les compétences arrivant sur le marché du travail, les besoins long-terme et les enjeux RSE des entreprises, ainsi que l’ambition des directions RSE encore sous-équipées et sous-budgétées.
4/ Une exigence accrue de la part des marchés et investisseurs avec les reportings ESG, allant de pair avec une professionnalisation de la RSE.
5/ Et enfin, le « début de la fin du greenwashing » par l’éveil général et la prise de conscience de la population sur les enjeux climatiques, avec des mouvements comme Extinction rébellion, Pour un réveil écologique, etc. qui épinglent les entreprises sur les réseaux sociaux.