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Perspectives économiques et financières.

Principaux points marquants par Keith Wade et Azad Zangana, économistes chez Schroders. 

Le Japon peut-il vaincre la déflation ?
L’élection de M. Shinzo Abe au poste de Premier Ministre a ranimé les efforts de lutte contre la déflation au Japon. Le yen s’est considérablement déprécié, les marchés ayant anticipé une hausse des achats d’actifs et plus généralement l’accroissement de la taille du bilan de la BoJ. La chute de la devise va dynamiser l’activité japonaise, mais pas suffisamment pour atteindre l’objectif d’un taux d’inflation à 2% étant donnée la persistance de capacités de production non-utilisées importantes. Nous estimons que le yen devrait baisser de 10% supplémentaires afin d’atteindre cet objectif, effaçant la majeure partie de l’appréciation de la monnaie depuis la crise financière. 
Un yen affaibli signifie une compétitivité plus élevée du Japon et donc une perte de compétitivité pour ses partenaires commerciaux. Les plus touchés seront les pays d’Asie, qui ont considérablement augmenté leurs échanges avec le Japon durant la dernière décennie. Plus précisément, on peut s’attendre à une augmentation des mouvements de capitaux compte tenu de la pression qu’exercent les faibles rendements des taux et l’inflation sur les épargnants japonais. Les « carry trade » financés en yen sont susceptibles de refaire leur apparition et pourraient résulter en une surchauffe des économies asiatiques et émergentes qui tenteraient de résister à la hausse de leur devise.

Le Royaume-Uni est-il toujours à l'arrêt ? 
Le 4ème budget voté par le Chancelier Osborne a laissé comme un sentiment de déjà vu : croissance revue à la baisse, déficit revu à la hausse et austérité prolongée d’une année. Cependant, certaines mesures concernant les entreprises pourraient être bénéfiques alors que celles visant les ménages pourraient entrainer une dégradation de l’activité sur des secteurs tels que la distribution et la construction.     
L’objectif de la BoE a été interprété comme un signal de plus d’activisme. Cependant, la banque centrale semble hésitante par crainte d'une perte de crédibilité comme garant d’une inflation modérée, ce qui pourrait conduire la livre sterling à une nouvelle baisse.
Le marché du travail continue de surprendre : les salariés à plein-temps dominent désormais dans les nouveaux contrats de travail signés alors que le nombre d’auto entrepreneurs et employés à temps partiel chute. C’est le cas également du nombre de chômeurs. Serait-ce le signe d’une réelle reprise du marché du travail ?

En Chine, le marché de l’immobilier montre des signes de surchauffe.
Ce pays peut passer très rapidement d’une situation où dominent les craintes d’un atterrissage brutal à un état de surchauffe. Certains signes avant-coureurs laissent à penser que le marché du logement est sur ce chemin. De nouvelles restrictions sur le secteur ont été annoncées, mais il serait imprudent d’aller plus loin.

www.schroders.fr

 

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